N’étant pas favorable à l’austérité en termes de dépenses publiques, sur quels secteurs budgétaires vous accentuerez vos efforts ? Et quelle politique fiscale appliqueriez-vous ?
Lyon est une ville très peu endettée et il nous semble que l’on peut avoir un étalement différent de la dette, à sept ou huit ans comme tel est le cas pour la plupart des villes qui sont gérées correctement. Avec l’étalement ces villes dégagent des investissements supplémentaires pour le logement, l’aménagement urbain, de services publics. Il faut réorienter le budget en décidant de fonctionnement différemment, c’est-à-dire : travailler sur des dettes utiles à la collectivité, en évitant les dettes toxiques. On ne mettrait pas en péril le budget de Lyon en mettant un taux d’endettement à sept ou huit ans plutôt qu’à quatre ans. Il ne s’agit pas de retirer la manche du blouson à Paul pour aller habiller Pierre parce que cela ne réglerait aucun problème.
Il ne s’agit pas non plus de décider d’augmenter les impôts. Il s’agit aussi d’avoir une meilleure justice fiscale nationale. La pression est sur les citoyens. Il faudrait un impôt sur le revenu plus juste, avec plus de tranches pour dégager de l’argent pour le citoyen. L’impôt local doit également prendre en compte les différentes situations locales : concernant la taxe d’habitation il vaut parfois mieux habiter à la Croix-Rousse qu’à Vénissieux. Le remembrement n’a pas été fait depuis des siècles. L’État doit refaire l’étude de tous les logements, ce qui nécessite un investissement pour retrouver l’équilibre.
Pas d’augmentation des impôts locaux et pas de baisse non plus ?
Il faudra regarder au plus près si l’on peut les réduire mais pas d’augmentation dans un premier temps.