La politique de grands travaux a été particulièrement active sous les deux mandats de Gérard Collomb. Quelle est votre opinion sur cette politique ?
Il y a des choses très biens : l’aménagement des berges du Rhône, notamment. Cependant, j’ai un problème sur le chantier de l’Hôtel-Dieu. Faire disparaitre un hôpital public pour en faire un espace voué au luxe, c’est surréaliste. Je suis en complet désaccord avec ça. Nous avons réclamé le maintien de centres de soins au sein de l’Hôtel-Dieu, ou au moins la présence d’un centre de dépistage du Sida et d’un centre d’accueil pour les IVG.
Sur le Grand stade, je ne vous étonnerais pas en vous disant que je suis également en complet désaccord. C’est beaucoup d’argent public mis à disposition d’une entreprise privée alors que le service public a bien besoin de cet argent. Il faut arrêter avec ce genre de chose, à l’image de la Confluence ou du Musée. Avec la Métropole, nous allons récupérer les dettes. On a fermé le musée Guimet sans que celui de la Confluence soit ouvert. Combien d’enfants n’ont pas pu visiter ce musée en attendant autre chose ? Il faut arrêter avec ce genre de chose. Il faut développer des projets à échelle humaine. Aujourd’hui, la logique c’est la « ville vitrine, la métropole mondiale ». Ainsi, dans cette logique il faut mieux être riche et bien portant que pauvre et malade. La concurrence avec les autres métropoles poussent à développer de tels projets. À mon sens, il faut revenir sur le local et l’humain.