En l’honneur de la Journée Internationale des sages-femmes aujourd’hui, près de 150 personnes se sont réunis cet après midi place Bellecour.
Toutes vêtues de rouge et de noir, les sages-femmes sonnent l’alarme. « Code rouge ! », crient-elles en cœur. Entre manque de reconnaissance et précarité grandissante, les sages-femmes sont à bout de nerfs et le font entendre. Pour Camille Barres, 31 ans, la situation est irrespirable : « Au moment du Segur de la Santé, nous avons été complètement oubliées et au moment de la crise du COVID-19, pareil. Il a fallu que les sages-femmes rappellent qu’elles sont aussi une partie entière du corps médical ». Sage-femme en milieu hospitalier depuis 8 ans, Camille souhaite une revalorisation salariale « à la hauteur des compétences » et dénonce une charge de travail insoutenable.
Les sages-femmes en colère
« On est la seule profession médicale avec un statut de paramédical », ironise Camille. Alexandra Berthet, sage-femme en libérale du côté Gleizé, considère aussi qu’il y a un manque de reconnaissance et surtout, un manque de mesures : « On veut plus de moyens humains et matériels de la part de la ville, de l’hôpital et en territorial pour qu’on puisse vraiment prendre en charge correctement les femmes enceintes, leur bébé, les conjoints et les familles… ». Enfin pour Floriane Grimaud, jeune étudiante de 22 ans, il est essentiel d’évoquer le « bien-être étudiant » mis a mal à cause de la pandémie de COVID-19.
En France, on compte pas moins de 24 000 sages-femmes. La profession est souvent peu syndiquée, seulement deux syndicats (ONSSF et UNSSF) sont présents sur le territoire.
Inès Apetovi