Objectif : “Lyon Capitale du Bonheur !” pour le PCF lyonnais  

Ce lundi 3 mars, le parti Parti Communiste Français de Lyon s’est exprimé quant à ses ambitions pour les élections municipales de 2026. Ils décident de s’engager dans une démarche “d’union à gauche” et de “rencontres citoyennes », afin de replacer les besoins humains au cœur du débat et de faire notamment barrage aux intentions de la droite et de l’extrême droite. 

Faire de Lyon la “Capitale du bonheur !”: à bientôt, un an des élections municipales de la ville rhodanienne, les ambitions du PCF de Lyon sont claires : dresser un projet politique “mobilisateur” et “enthousiasmant” afin de rassembler le plus large possible d’individus et de discuter de sujets de société avec tout le monde. Porté par les voix d’Augustin Pesche ; secrétaire de section de Lyon du PCF, Aline Guitard trésorière, Boris Miachon Debard, député suppléant de la 3e circonscription ou encore Stéphanie Vella, représentante de la fédération du rhône du PCF, la discussion s’est porté sur le projet concret d’unir les différents partis de gauche pour faire barrages aux idées intentions droite et extrême droite. L’ambition envers les citoyens est de dépasser les difficultés de la vie, et les angoisses liées aux crises sociales et environnementales. Il est nécessaire pour Augustin Pesche de penser d’abord aux besoins humains et “répondre solidairement aux défis de notre temps”, pour bâtir un avenir pour les jeunes générations.  

S’opposer à l’austérité de la droite et de l’extrême droite  

Le PCF souhaite s’engager dans une démarche de rencontre citoyenne pour créer un programme politique ancré à gauche, et poursuivre dans la lignée des élections municipales de 2020, où 10 élus communistes ont intégré l’exécutif local dans cinq arrondissements lyonnais. Il faut dire que le PCF lyonnais présente un passé notable au sein de la politique lyonnaise. En 2001, les communistes s’engagent et gagnent la ville dès le Premier tour au côté de Gérard Collomb, reconduit en 2008, avant une dérive de ce dernier dans une vision plus autoritaire de la ville. Augustin Pesche appelle, pour ces prochaines élections, à l’union des forces populaires de gauche face à la droite et l’extrême droite, qui était présente pour cette dernière au second tour des municipales dans 2 circonscriptions sur 4.  

Le secrétaire du PCF souhaite également continuer la transformation des villes, débutée par les écologistes, toujours dans cette optique d’opposition à “l’austérité du gouvernement” qui veut détruire à “la tronçonneuse” le modèle social et les collectivités locales. Il ajoute que la

Macronie a transformé Lyon en ville endormie où les financements concernaient surtout la quartier de la Part Dieu ou Confluence mais pas dans les quartiers populaires où des écoles, des gymnases nécessitent des rénovations. Il questionne les priorités du gouvernement, où la remise en cause de la loi PLM prennent plus de valeur que des problèmes sociaux et espère éviter “la reconduction éternelle des mêmes dinosaures” au sein du gouvernement français. 

Des projets en commun avec les membres de gauche 

Pour Boris Miachon Debard, il est important de se rencontrer, de se rassembler pour évoquer un projet d’union entre les différents partis de gauche et notamment sur quelle base s’effectuera la poursuite des engagements pour la capitale rhodanienne. Des discussions sont en cours avec plusieurs membres d’autres partis, tels les écologistes, pour mettre en place un “ring à quatre bords” pour que le Front populaire trouve un point d’accord avec les quatre principaux groupes de gauche, à savoir les insoumis, les écologistes, les socialistes et les communistes. “Cela prend du temps, mais est nécessaire”, insiste le député. 

Interview Augustin Pesche :

L’orientation politique est claire : Gagner la majorité à gauche à ces élections, même si le statut de LFI questionne quant à sa volonté de “prendre plus de places” dans les discussions. Augustin Pesche affirme néanmoins qu’il est tout à fait possible de “faire bataille commune” avec les insoumis, ce qui était le cas sur le combat contre la fermeture du bureau de poste, à Jean Macé. Pour les municipales de 2026, la question portera sur comment gagner ensemble aux côtés des insoumis pour éviter de fanfaronner, face à une droite et à une extrême droite, qui montent en puissance. Le député Boris Miachon Debard espère intégrer de nouveau à ce projet “Lyon Capitale du Bonheur !” le monde associatif et le monde syndical pour élargir le champ des idées et voir à long terme ce que le débat local apportera au niveau national en 2026. 

“Une gauche des quartiers”

Stéphanie Vella a insisté sur le “sursaut démocratique” que le NFP a provoqué lors des législatives de 2024 et espère que les prochaines discussions au sein de la gauche permettront de reposer au centre du débat la satisfaction des besoins humains fondamentaux. Les communistes n’ont pas vocation à signer une page blanche : ils veulent s’engager pour les citoyens (mobilités transports cultures santé) avec un contenu programmatique solide pour révolutionner l’accès du droit au logement, à la santé ou encore au service public. Des investissements seront considérables dans les quartiers pour alléger le quotidien des familles, où actuellement un enfant sur 4 vit sous le seuil de pauvreté. “Nous ne sommes pas une gauche du centre-ville, mais une gauche des quartiers”, a conclu Boris Miachon Debard.  

Les choix de stratégies sont encore à définir. Cinq rencontres publiques auront lieu jusqu’au mois de juin à Lyon pour construire le futur programme politique de 2026 à 2032 qui sera présenté en automne. Vous pouvez retrouver ci-dessous la date et le lieu de ces discussions publiques.

Article écrit par Ryoma Novel

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