Il était une fois… aux Jeux olympiques

Les Jeux olympiques modernes ont été depuis leur création, en 1892, le théâtre de nombreux événements, de records, de belles histoires, …, dépassant bien souvent les frontières du sport.  Retour sur ces événements qui ont marqué l’histoire des JO, avec les jeux de 1896, 1900 et 1928.

Il était une fois en… 1896 à Athènes.

Dès 1892 Pierre de Coubertin, un historien français, veut recréer les Jeux olympiques (JO), comme au temps de la Grèce antique où les jeux se tenaient tous les quatre ans à Olympie entre le VIIIe siècle av.J-C et le Ve siècle ap.J-C. L’objectif est d’internationaliser le sport et de réunir les pays du monde entier autour d’une fête sportive. Rapidement, l’idée séduit plusieurs nations et en 1894 la ville d’Athènes est choisie et les travaux de rénovation débutent, un clin d’œil pour rappeler les origines antiques des jeux.

Ces jeux réunissent près de 240 athlètes issues de 14 nations différentes. À l’époque, le Chili est le seul pays non-occidental à participer. Alors qu’aujourd’hui ce sont 205 nations (l’ONU est composé de 197 pays) qui participent aux Jeux olympiques modernes et plus de 11 000 sportifs. Pour les 1ers JO ce sont 43 épreuves pour 11 disciplines alors que pour ceux de Tokyo en 2021 ce sont 339 épreuves pour 33 sports, démontrant l’évolution qu’ont connu les jeux en 125 ans.

Pour l’occasion de la renaissance des JO le stade panathénaïque datant de la Grèce Antique a été rénové

Il était une fois en… 1900 à Paris

La seconde édition des Jeux olympiques modernes se tient à Paris à l’occasion de l’Exposition Universelle. C’est d’ailleurs sous le nom de « concours de l’exposition » que se tiendra la compétition. En effet, sur les documents et affiches officielles, le titre de « Jeux olympiques » n’est pas employé. A tel point que de nombreux athlètes n’ont jamais su qu’ils avaient participé aux Jeux olympiques de Paris.

Mais ce qui fait des Jeux de Paris une édition si spéciale, c’est la présence d’athlètes féminines qui sont pour la première fois autorisées à participer. À l’instar de Charlotte Cooper, joueuse de tennis britannique, qui marquera ces jeux en devenant la première femme à remporter une médaille olympique, elle sera suivie de près par Margaret Abbatt, joueuse de golf américaine, qui remportera elle aussi une médaille d’or.

Lors de l’édition de 1900 sur 997 athlètes seuls vingt-deux sont des femmes.

Il était une fois… en 1928 à Amsterdam

Alors que la France est encore un pays colonialiste et que l’Exposition coloniale internationale de Paris (1931) se prépare peu à peu, un Français d’origine algérienne marque les Jeux olympiques de 1928. Il remporte la médaille d’or à l’épreuve reine du marathon ; son nom, Ahmed Boughéra El Ouafi. Ce jour-là le marathonien entre dans l’histoire des JO en devenant le 1er athlète africain « indigène » à remporter une médaille olympique, qui plus est dans une épreuve des plus exigeante et prestigieuse. Il sera d’ailleurs le seul athlète français à remporter une médaille en athlétisme lors de cette édition.

Cependant son succès fut de courte durée, victime de la règle « d’amateurisme » du mouvement olympique, qui oblige les athlètes participant aux JO à rester en amateur, l’athlète franco-algérien s’expatrie aux États-Unis où il y enchaînera les petites compétitions et événements sportifs, allant même jusqu’à affronter des animaux. Suite à cette courte période, il sera sanctionné par la Fédération française d’athlétisme qui ne l’autorisera plus jamais à concourir dans une compétition officielle. S’ensuit pour lui un retour à l’anonymat et à la misère, faisant de Ahmed Boughéra El Ouafi un symbole des sportifs oubliés par l’histoire.

Ahmed Boughéra El Ouafi en 1928 lors des JO d’Amsterdam

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