La place des Femmes aux Jeux Olympiques

Les Jeux Olympiques font partie de ses rares événements ou la parité est quasi-parfaite et l’intérêt porté au sport féminins est proche de celui accordé aux hommes. Cela fait plus d’un siècle que les femmes sont en droit de participer aux JO, et depuis elles ont su marquer l’histoire des Jeux. 

Les femmes ont longtemps été les laissés pour compte de la société, pour le droit de vote, le droit de travailler, de posséder un compte bancaire… et même pour pratiquer un sport. Par exemple, les femmes se voient interdire la pratique du football en 1921, par la fédération de foot britannique, elles récupèrent ce droit en 1971. En France, c’est sous le régime de Vichy qu’on leur interdira la pratique. Dans l’histoire sportive ou non, la place des femmes a toujours été minimisée. Pour les Jeux olympiques modernes, l’histoire est un peu différente. C’est lors de la seconde édition des JO, se déroulant à Paris en 1900, que les premières femmes ont le droit de participer. Cependant, sur les 997 athlètes présents, seuls 22 sont des femmes. Malgré tout, c’est Charlotte Cooper, une joueuse de tennis britannique, qui marquera c’est JO en devenant la première femme médaillée. 

Charlotte Cooper, lors d’un match de tennis aux Jeux de 1900

Depuis 1900, le pourcentage de femmes participant aux JO n’a cessé d’augmenter. A partir des années 2000, c’est plus de 40 % de femmes qui y participent. L’édition des Jeux de Tokyo 2020 est l’édition où les femmes sont les plus représentées, sur 11 000 athlètes  48,6 % sont des femmes. 

La charte olympique “oblige” a ce que tout le monde ait un accés a cette compétition, peu importe la couleur de peau, le sexe, la nationalité… Même si plusieurs de ses règles ont mis du temps à être acceptées et appliquées. L’autorisation de participation aux JO pour les femmes, en 1900, est une grande avancée pour l’époque, en comparaison seul deux pays (l’Australie et la Nouvelle Zélande) autorisent les femmes à voter à cette période. 

Les exploit des Femmes au JO

Les JO c’est le moment où la compétition sportive est la plus présente, les nations n’hésitent pas à mettre tous les moyens pour montrer qu’elles sont les meilleures, comme lors de la guerre froide où les USA et l’URSS ont mené une “guerre sportive”. Mais c’est aussi le moment de mettre en avant son pays, de le faire connaître au monde entier. Par exemple, le fer de lance de la Roumanie a été la jeune Nadia Comăneci, qui a remporté un 10/10 (un score inégalé depuis) à la gymnastique au Jeux olympique de Montréal en 1976, elle est instantanément devenue une icône en Roumanie et dans le monde de sa discipline.

Plus récemment les Philippines ont remporté leur première médaille d’or, au JO de tokyo, grâce à l’haltérophile Hidilyn Diaz. Cette femme recevra en récompense plus de 500 000 euros de gains venant du gouvernement et de plusieurs entreprises, une autre entreprise immobilière, quant-à-elle, offrira une maison à la sportive. Comme pour Nadia Comăneci, l’exploit sportif devient une fierté nationale, dans ces pays ou chaque médaille est un défi. 

On peut également penser à l’athlète afro-américaine Wilma Rudolph, qui va inscrire son nom dans l’histoire des JO en devenant la première femme triplement médaillée d’or. Une victoire qui la propulsera comme l’une des plus grosses influences pour tous les athlètes afro-américains et particulièrement les femmes. Mais ce qui marque les esprits, c’est surtout son histoire. Née en 1940 à Clarksville dans le Tennessee, Wilma Rudolph est très vite confrontée à la ségrégation raciale et pour ne rien faciliter elle est dans sa jeunesse atteinte par plusieurs maladies, dont la poliomyélite (polio) qui va lui paralyser la jambe gauche. Malgré tout, dès ses 11 ans elle a de nouveau la capacité à marcher et prend la décision de commencer le sport, sans le savoir c’est le début d’une grande carrière dans l’athlétisme. Son histoire a d’ailleurs inspiré de nombreuses jeunes athlètes qui ont su, à une époque difficile pour leurs droits, s’émanciper par le sport.

Wilma Rudolph, aux JO de 1960 à Rome.

La mixité aux Jeux Olympiques

Si en 1900 les femmes ont le droit de participer aux JO c’est pas pour autant que les épreuves mixtes existent. 
Il existe de nombreux sports où les femmes peuvent concourir contre des hommes, mais cela se fait majoritairement en équipe, comme le volley ou le judo. Il y a quand même un sport non collectif où les femmes peuvent se retrouver face à des hommes sans être désavantagées, c’est l’équitation qui est considérée comme l’un des sports les plus mixtes car ce n’est pas la condition physique qui compte mais le mental et les réflexes du jockey.

Si la place des femmes aux Jeux olympiques modernes est établie depuis 1900, elles n’ont cessé, depuis, de conquérir leurs droits et dans tous les domaines, pas seulement le sport. De nos jours, la parité aux JO est quasi parfaite et les athlètes féminines représentent bien leurs pays. A l’instar de l’équipe française de handball qui a remporté la médaille d’or aux JO de Tokyo, montrant toutes les qualités sportives et collectives de la France.

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