[Dossier JO] : Il était une fois… aux Jeux olympiques

Les Jeux olympiques modernes ont été depuis leur création, en 1892, le théâtre de nombreux événements, de records, de belles histoires, …, dépassant bien souvent les frontières du sport. Retour sur ces événements qui ont marqué l’histoire des JO, avec les jeux de 1936, 1960 et 1968.

Il était une fois en… 1936 à Berlin

C’est en 1931 que la ville de Berlin est désignée pour accueillir les Jeux olympiques (JO), bien avant l’accession d’Hitler au pouvoir. Pour autant lors des jeux de 1936, ce dernier souhaite montrer au monde entier la puissance de l’Allemagne. Pour cela, tout est vu dans la démesure, un stade de 100 000 places est construit (l’un des plus grands du monde à l’époque). Les JO deviennent un instrument de propagande pour le régime allemand et la doctrine nazie. Pourtant, c’est l’athlète afro-américain, Jesse Owens, qui va monopoliser cette édition en remportant quatre médailles d’or aux 100 mètres, 200 mètres, saut en longueur et au relais 4 fois 100 mètres. Établissant au passage des records du monde aux 100 m, 200 m et au saut en longueur.

Cette édition a également été marquée par la cérémonie d’ouverture des JO qui est la toute première retransmise en direct à la télévision, c’est la 1er fois qu’un événement sportif est retransmis en direct.

Podium de saut en longueur, l’Américain Jesse Owens (au centre) arrive premier, à sa droite l’allemand Luz Long qui arrive en second. Pour l’un symbole de l’armée américaine, pour l’autre le salut nazi.

Il était une fois… en 1960 à Rome

Rome a été le lieu de naissance de nombreuses légendes et d’autant plus lors des Jeux olympiques (JO) de 1960. Un nom en particulier est dans toutes la presse, le monde découvre le jeune Cassius Clay. À seulement 18 ans, celui qui se fera appeler Mohamed Ali (dès 1964 et sa conversion à l’Islam), remporte la médaille d’or en poids mi-lourds. Un exploit qui marque le début de carrière d’une véritable légende de la boxe.

Mais Cassius Clay n’est pas le seul à marquer ces JO, on peut également penser à Abebe Bikila, athlète éthiopien spécialiste des courses de fond, qui va établir un nouveau record au marathon. Mais ce qui surprend la communauté internationale ce n’est pas son temps de 2h 15 min 16 s qui est déjà un exploit en soi, mais le fait qu’Abebe Bikila ait parcouru les 42,195km pieds nus. La raison ? L’éthiopien s’est toujours entraîné de cette manière et lors d’essais avec des chaussures ses performances étaient moins bonnes. Il est également le premier athlète d’Afrique noire à obtenir une médaille d’or.

Néanmoins, les hommes ne sont pas les seuls à créer des légendes. L’athlète afro-américaine Wilma Rudolph, va inscrire son nom dans l’histoire des JO en devenant la première femme triplement médaillée d’or. Une victoire qui la propulsera comme l’une des plus grosses influences pour tous les athlètes afro-américains et particulièrement les femmes. Mais ce qui marque les esprits, c’est surtout son histoire. Née en 1940 à Clarksville dans le Tennessee, Wilma Rudolph est très vite confrontée à la ségrégation raciale et pour ne rien faciliter elle est dans sa jeunesse atteinte par plusieurs maladies, dont la poliomyélite (polio) qui va lui paralyser la jambe gauche. Malgré tout, dès ses 11 ans elle a de nouveau la capacité de marcher et prend la décision de commencer le sport, sans le savoir c’est le début d’une grande carrière dans l’athlétisme. 

Abebe Bikila remportant le marathon de Rome 

Il était une fois en… 1968 à Mexico.

1968 est une années charnières pour la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, Martin Luther King, qui était le leader du mouvement américain pour les droits civiques, est assassiné au début de l’année. C’est dans ce contexte particulier qu’aux Jeux olympiques de Mexico que les états-uniens Tommie Smith et John Carlos (1er et 3e du 200m) décident pendant la remise de médailles de lever le poing en signe de protestation contre la ségrégation raciale. Ce geste fera scandale et les deux athlètes seront à tout jamais exclus des JO. En 2019, les deux athlètes afro américain seront intronisés au Hall of Fame du comité olympique américain.

Mais cette édition des JO n’est pas que composée de drame ou de scandale, c’est aussi des avancées comme Norma Enriqueta qui est la 1re femme relayeuse de la flamme et qui dans le même temps a allumé la vasque olympique.

Peter Norman (à gauche) qui les a soutenues dans cette épreuve, s’est vu interdire de participer aux JO de 1972 par la fédération australienne.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *