Sans même être invités, nous nous sommes immiscés au grand débat du 11 février dernier sur la diversité dans les médias à Grenoble. Les organisateurs ont mis le paquet avec la présence de célébrités telles que Claire Chasal, Harry Roselmack, Nicos Aliagas et bien d’autres. Retour sur les faits…
Avant de parler du fond, il faut avant tout poser la forme car elle a ici son importance. Ce rendez-vous, organisé par Ali Kismoune, président du club Rhône-Alpes diversité et ancien élu auprès du maire de Grenoble, a été régi par le groupe TF1. D’où la présence de ces intervenants et de l’arbitre du débat, qui n’était autre que le directeur de la rédaction de la même chaine (Antoine Guelaud). Cela nous laisse perplexe quant au réel apport d’un débat sur lequel la chaine a des comptes à rendre.
Par TF1, pour TF1
D’autres intervenants étaient présents ; bien évidement triés sur le volet, comme un journaliste sportif et quelques élus issus de la diversité. Mais seulement un seul acteur social y était convié. Il faut tout de même préciser la brève présence de Claire Chasal qui est restée une dizaine de minutes seulement.
Nous comprenons très vite que le débat est tourné vers le temple de la diversité « la cité », autrement dit les quartiers de France. Les questions fusent jusqu’à ce que les débateurs butent sur une coquille plutôt bien pleine : « L’image négative que TF1 (pour ne citer qu’eux) donne des quartiers ». L’exemple de la tuerie récente de Grenoble a été cité lors du débat. Alors nous est venu une idée. Pourquoi les médias, principalement TF1, n’adapteraient pas aux quartiers, les petites chroniques du journal de 13H de Jean-Pierre Pernauld sur la découverte des talents de nos petits villages français. Ce genre d’initiative pourrait faire changer l’opinion publique sur les quartiers et par la même occasion sur la diversité, sans pour autant porter atteinte à la sacro-sainte recherche du sensationnel tant prisé par les chaines de télévision.
La langue de bois, voila la réponse des intervenants de TF1, aucune solution ou réponse à cette problématique. Le débat qui n’était pas un, s’est cantonné à présenter les intervenants issus de la diversité ; puis à montrer comment ils étaient arrivés où ils sont. Il est vrai que parmi ces intervenants, il y avait le fameux Harry Roselmack, mais ce n’était qu’un trompe l’œil. Les Grenoblois se sont d’ailleurs rendu compte de l’arnaque et le pseudo débat a failli tourner au vinaigre, quand agacé par la langue de bois, une des personnes du public a pris la parole pour pousser un coup de gueule, mettant ainsi fin aux discussions.
Enfin, les organisateurs ont convié le public à un spectacle présenté par Nicos Aliagas avec des participants comme le rappeur Youssoufa.