Anne Laybourne : “ Chaque enfant doit avoir les meilleurs armes pour réussir”

La préfecture du Rhône a organisé ce lundi un séminaire concernant le programme de réussite éducative. Le Lyon Bondy Blog était présent ce lundi et en a profité pour poser quelques questions à Anne Laybourne, sous-préfète du Rhône en charge de la politique de la ville.

Lyon Bondy Blog : Nous sommes aujourd’hui présent à la présentation des 20 ans du dispositif PRE (Programme Réussite Éducative) dans les salons de la préfecture du Rhône. Nous sommes en compagnie d’Anne Laybourne sous préfète du Rhône, chargée de la politique de la ville. Aujourd’hui le P.R.E fête ses vingt ans. Pouvez-vous nous présenter ce dispositif ? 

Anne Laybourne : P.R.E, cela  veut dire Programme de réussite éducative. C’est un programme qui a été mis en place en 2005 à destination des jeunes, donc des enfants, des adolescents qui sont en fragilité, en difficulté scolaire, mais pas que. Cela peut être d’autres difficultés : familiales,  santé.  Ce programme a mis en place une coopération très forte entre les acteurs de l’éducation nationale et les acteurs du territoire, les collectivités, les professionnels de santé, pour proposer un accompagnement individualisé qui peut durer jusqu’à 16 mois en moyenne, voire un petit peu plus, pour lui permettre tout simplement de réussir. 

L.B.B : Les valeurs de la République, liberté, égalité, fraternité, se sont bien mises en place dans ce projet Plan de réussite d’éducation.Quand on a 20 ans, on est  jeune et on  continue à grandir comme le Programme de réussite éducative?

A.L : Exactement. Je pense que ça montre qu’il y a vraiment une continuité aussi dans l’action publique de l’État. Ce programme date effectivement de 2005, mais il a évolué au cours du temps, notamment en 2014, lorsqu’il y a eu la nouvelle loi sur la politique de la ville, dite loi Lamy. Il y a eu en 2013 aussi la loi pour la refondation de l’école de la République. On a déjà tiré l’expérience des premières années et ce programme s’est renforcé.

Aujourd’hui, c’est normal, ça évolue également avec de nouveaux enjeux, notamment les enjeux de santé mentale. On voit bien, notamment à la suite de la période Covid, à quel point les jeunes ont été impactés par cette période. On ne peut pas ne rien faire par rapport à ces enjeux. Tout l’objet  de notre séminaire d’aujourd’hui, notamment cet après-midi, c’est de voir comment ce programme de réussite éducative peut aussi agir davantage sur les enjeux de santé mentale. 

L.B.B : Justement, quand on est parent, quand on voit son enfant qui ne va pas bien, qu’est-ce qu’on peut faire ? 

A.L : Déjà, en fonction des difficultés, ça peut être déjà consulter son médecin généraliste, si c’est des enjeux de santé ou de santé mentale. On peut en parler évidemment au professeur de l’enfant. Ces professionnels de santé ou de l’éducation peuvent orienter l’enfant et ses parents vers le programme de réussite éducative pour apporter une réponse complète.

L.B.B : Le programme de réussite éducative à 20 ans, comment on fait pour qu’il dure 20 ans de plus ? 

A.L : Je pense que ce programme a déjà démontré toute sa pertinence. Je crois que c’est déjà un gage de réussite et de pertinence de ce dispositif. On voit que les enjeux sont toujours très importants. Il y a un fort engagement de l’État. Je le disais, au niveau national, c’est 62 millions d’euros. Au niveau local, ici sur le département du Rhône, 2,4 millions d’euros sont consacrés chaque année à ce programme. Donc, c’est un programme auquel l’État tient, qui répond à de vrais besoins. Donc, il n’y a pas de raison que ça s’arrête.

L.B.B :  Justement, si vous avez un dernier mot à rajouter …
A.L : De ne pas rester seul avec ses difficultés. Quand une famille est confrontée à une situation difficile,il ne faut surtout pas hésiter à en parler que ce soit aux médecins, à l’éducation nationale, parce qu’il y a des dispositifs pour aider et pour aider chacun à réussir.

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