par Les jeunes ne sont pas à l’abri des addictions, pourtant ils ne sont que très rarement présents au sein de structures associatives liées aux pratiques addictives. Pour pallier cette situation, la CAMERUP entend rajeunir son image et sa communication pour mieux mobiliser les jeunes et répondre à leurs attentes.
Lors du colloque de la CAMERUP (Coordination des Associations et Mouvements d’Entraide Reconnus d’Utilité Publique de France) un constat a été fait. Les associations de lutte contre les pratiques addictives ne comptent que très peu de jeunes dans leurs structures. Autant dans les bénévoles qu’au sein des addicts qui sont suivis. Pour autant, la jeunesse n’est pas exemptée des addictions.
Tout comme le public adulte, l’alcool est le produit psychoactif le plus consommé :
Phénomène à souligner, les jeunes ne boivent plus comme avant. Les jeunes s’adonnent à une pratique nommée le « binge drinking », cela consiste en une consommation moins fréquente mais plus importante. Selon la Haute Autorité de santé (HAS), on désigne une alcoolisation ponctuelle importante « lorsque la quantité dépasse 5 verres ou lorsque l’alcoolémie dépasse 0.8g/l en moins de deux heures ».
Évidemment les addictions qui touchent la jeunesse ne se limitent pas à l’alcool :
Les autres drogues les plus consommées par les jeunes sont l’ecstasy (MDMA), la cocaïne et les champignons hallucinogènes :
D’autres formes d’addictions sont aussi observables chez la jeunesse comme celles aux paris sportifs, aux jeux vidéo ou à d’autres drogues (protoxyde d’azote, amphétamines, etc).
Face au constat de l’absence de la jeunesse au sein des structures de luttes contre les pratiques addictives. Plusieurs problèmes sont soulevés. Premièrement, les jeunes en proie aux addictions ne se dirigent pas naturellement vers le milieu associatif pour être aidés. De plus, les associations n’arrivent pas à mobiliser les jeunes. Pour trouver une solution à ces difficultés, la CAMERUP a organisé des « Word café », sorte de table ronde pour laisser les idées s’exprimer.
Les « World Café » : Des idées et des solutions
Le concept est simple, quatre à six personnes s’assoient autour d’une table et échangent autour d’une problématique. Toutes les idées sont débattues et notées. Par conséquent, chacun peut apporter sa contribution. Pour Guylaine Benech, chargée de projets à la CAMERUP, c’est un excellent moyen de mobiliser l’ensemble des participants.
Lors des « World Café » organisé par la CAMERUP, de nombreux thèmes ont été abordés, dont celui de la jeunesse avec une question simple « Comment mobiliser davantage de jeunes ? ». Lors des échanges entre les différents participants de nombreux constats ont été faits. Évidemment, l’absence de jeunes au sein des associations. Les causes possibles sont nombreuses : le manque de temps pour développer une addiction et pour s’en rendre compte, la méconnaissance de l’existence de ces structures, la difficulté à assumer le problème, etc.
Si des constats ont été tirés des pistes de solutions ont été trouvées. Globalement, ils estiment que c’est aux associations d’aller vers les jeunes et pas l’inverse. Pour cela, ils souhaitent développer leur communication à l’égard du grand public. Plusieurs idées très concrètes ont été avancées, elles n’ont pas toute vocation à être mises en place mais cela reste l’objectif précise Guylaine Benech.
Pour le dernier épisode, nous aborderons la question des addictions au sein des prisons et les possibles solutions.
Léo Ballery
Retrouvez l’article précédent ici : Lutte contre les addictions. Episode 2 : « On a besoin de travailler en réseau » – (lyonbondyblog.fr)
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