par Du 17 octobre au 6 novembre, l’Etablissement français du sang (EFS), en partenariat avec les autorités sanitaires, met en place une toute nouvelle campagne de don du plasma. Une nécessité pour assurer les enjeux de santé publique et une souveraineté sanitaire.
Depuis mi-octobre et jusqu’au 6 novembre, l’Etablissement français du sang (EFS) a lancé sa nouvelle campagne de don dédiée au plasma. Une grande première pour l’organisme qui explique que le don de plasma représente « un véritable enjeu de santé publique et de souveraineté sanitaire ». En effet, le plasma contiendrait « de l’albumine (protéines), des facteurs de coagulation et des anticorps d’un intérêt thérapeutique majeur pour les patients ». Également, le plasma sert à la fabrication de certains biomédicaments, assurant une meilleure prise en charge de plusieurs pathologies.
Plus qu’une campagne de don, c’est une campagne de communication. « Le don du plasma est encore largement méconnu du grand public, comme de nos donneurs. Selon l’observatoire de l’expérience donneurs, mené en 2022, seuls 28% des donneurs savent que le plasma est utilisé pour la fabrication de médicaments. Il y a un véritable enjeu de communication et de pédagogie », détaille Cathy Bliem, directrice générale de la chaine transfusionnelle, thérapie et développement de l’EFS.
« 10 000 dons sont nécessaires chaque jour pour soigner les patients dont une grande majorité trouve dans les transfusions sanguines la seule alternative pour être soignés. Un don de sang équivaut à trois vies sauvées et trois dons de sang représente un don de plasma. »
Un besoin de souveraineté sanitaire
65% du plasma utilisé en France, pour des injections ou la production de médicaments, provient des États-Unis. De plus, une part non négligeable des médicaments à base de plasma voient leurs réserves s’appauvrir. Une situation qui pousse l’EFS et les autorités sanitaires à la mise en place d’un « plan plasma ». L’objectif ? Prélever 1,4 million de litres d’ici 5 ans, soit un peu plus de 700 000 prélèvements supplémentaires par rapport aux prélèvements actuels. À terme, l’État et les différents organismes de santé espèrent atteindre un début de souveraineté sanitaire.
Le plasma c’est quoi ?
Comme évoqué plus haut, peu de monde connait le plasma et son importance thérapeutique. Factuellement, le plasma est la partie liquide du sang dans laquelle les cellules sanguines sont en suspension dans les vaisseaux sanguins [NDLR : Par conséquent, lors d’un don du sang, une part de plasma est déjà prélevé]. Le plasma contient de l’albumine (protéine), des facteurs de coagulation et des anticorps, ce qui en fait un outil thérapeutique majeur pour la fabrication et la production de médicaments.
Il est intéressant de noter, que lors d’un don de plasma le sang du donneur n’est lui, pas extrait. Du moins, les globules rouges du donneur lui sont restitués. Une prouesse rendue possible par la méthode dite « par aphérèse » qui permet de collecter deux à trois fois plus de plasma que lors d’un don du sang classique.
Infos pratiques :
Pour donner son plasma il faut avoir entre 18 et 65 ans et respecter deux semaines entre deux dons et évidement être en bonne santé. Le prélèvement dure entre 45 et 60 minutes auquel s’ajoute 20 minutes de collation. D’autres campagnes de don sont en cours comme celle plus traditionnelle de don du sang.
La rédaction
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