Gérard Collomb, grand favori

Les bras levés, le sourire franc, Gérard Collomb, Maire de Lyon depuis 2001 est assuré au soir du premier tour des municipales de retrouver son siège.

Avec près de 53% des voix, seuls trois arronissements (2, 4 et 6) restent à conquérir dimanche 16 mars. Gérard Collomb a surtout axé sa campagne sur un bilan qui laisse aux lyonnais le goût d’un changement dans une ville qui jusqu’alors ne s’était pas hissé au niveau des villes de grandes métropoles comme Barcelone ou Milan.

Il ne s’était pas trompé car lorsque l’on veut changer la vie, il faut changer la ville. Les aménagements des berges du Rhône, l’achèvement de la Cité Internationale, le plaine Africaine du parc de la tête d’or, l’extension du tramway, le quartier du Confluent et son Musée d’histoire naturelle….

Au soir du premier tour, le Maire de Lyon rapporte que « ce succès va au-delà de mes espérances » et qu’il constitue en l’espèce le meilleur score d’un Maire de Lyon sortant. Coté opposition, c’est une débâcle républicaine auquel n’auraient même pas pensé les plus mauvais sondeurs. Le troisième arrondissement où se présentait le challenger, Dominique Perben, passe aux commandes du PS. Le lyonnais ont sanctionné une alliance contre-nature avec les millionistes qui détiennent les 2ème et 6ème arrondissements et qui n’ont pas hésité, par le passé, à flirter avec le FN aux Régionales. Le Modem avec 6% des voix est hors jeu. Ne peut pas prendre Lyon qui veut !!

Le soir même dans les salons de la Préfecture du Rhône, le Maire nouvellement élu lance les pistes de travail de la prochaine mandature sans perdre de temps. Maire de Lyon, Président du Grand Lyon pour continuer à développer les dessertes notamment jusqu’à l’Aéroport Saint Exupéry en tramway. Approfondir le travail avec la Plaine de l’Ain, le Nord Isère et Saint-Étienne Métropole. Une fiscalité augmentée de 4% pour permettre les réalisations du mandat. La ville de Lyon n’est pas en reste puisque le Centre Ville va se transformer en profondeur ; aménagement des berges de la Saône, Place des Jacobins, rue Victor Hugo et Grolée…

Tous ces projets ne pourront être réalisé que plus aisément si le Maire de Lyon réalise le « Grand Chelem » c’est-à-dire gagner les trois arrondissements restants. Dans la lignée d’Edouard Herriot et de Raymond Barre, Gérard Collomb a compris que pour durer et l’emporter, il fallait jouer la carte centriste. En 2001, Raymond Barre lui avait apporté un soutien implicite, aujourd’hui il ne doit sa victoire qu’à lui-même et à sa gestion de Lyon et du Grand Lyon.

Son intervention terminée, le Maire de Lyon repart avec sa femme en serrant les mains des nombreux soutiens venus le féliciter. A l’écart, la droite lyonnaise est KO debout. Dominique Perben, ancien Ministre des transports, parle de « grande déception et de résultats très décevants, sans compter la faible participation et un contexte national défavorable ». Essayant d’analyser le comportement des lyonnais qui ont préféré jouer la carte d’un homme qu’ils connaissent depuis toujours. D’ailleurs, sur son 9 arrondissement, le score est sans appel 63% ; c’est un plébiscite.

A quelques jours du second tour, les lyonnais ont les cartes électorales en main pour infirmer ou confirmer l’analyse du Maire de Lyon. Il se peut aussi que le secret de cette victoire résulte dans le slogan de campagne des listes Colomb : « Aimer Lyon ».

Azedine Haffar

La rédaction

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