Les Verts ont organisé une table ronde ce jeudi 10 juin sur les problématiques des insécurités vécues par les femmes et la communauté LGBT dans les transports en commun. En compagnie de militants, les candidates à la présidence de la région Aura et aux primaires écologistes ont discuté du constat et des solutions à apporter à la question.
Dans le cadre des élections régionales, Fabienne Grébert, candidate écologiste à la présidence du conseil régional d’AuRA et Sandrine Rousseau, candidate à la primaire des écologistes, se sont retrouvées pour une table ronde dans le 7ème arrondissement. Les problématiques d’insécurité et d’intolérance envers les femmes et la communauté LGBT sont à l’ordre du jour. Sur place, Arsène Marquis, militant et co-organisateur du Festival Arts et Création Trans (FACT) et Sergai, co-fondateur du groupe d’entraide LGBTQI+ « Le bon queer », sont aussi présent.
“Trop de réflexes sécuritaires, mais pas assez de sensibilisation”
Aujourd’hui, près de la moitié des femmes disent se sentir en insécurité dans les transports en commun, et les deux tiers des LGBT ont déjà évité de tenir la main (62%) ou d’embrasser (63%) en public selon une étude de l’IFOP. D’après Sergai, ce sentiment d’insécurité amène les personnes à avoir des “stratégies d’évitement” dans les transports en commun : changer d’heure de transport, de lieu, jusqu’à pour certains renoncer à prendre les transports publics pour privilégier le vélo.
Au cours de la discussion, l’accent a aussi été mis sur l’importance de la sensibilisation, “mis de côté” dans les politiques publiques. Pour Fabienne Grébert, la question commence “dès le lycée”. Selon elle, “l’éducation et la sensibilisation ne coûtent pas cher dans les politiques publiques”. Au niveau régional, elle souhaiterait que les écoles puissent “avoir des projets pédagogiques qui visent à lutter contre les discriminations” à la fois pour les élèves et les professeurs, ainsi qu’une bonification des aides d’État pour les établissements qui les mettent en place. Par ailleurs, pour la région, les Verts souhaiteraient renforcer le tissu associatif qui sensibilise sur ces questions.
Deux bénévoles de l’association féministe Frisse, présentent autour de la table ronde, vont régulièrement dans les lycées pour promouvoir les enjeux de réduction des risques liés à la sexualité et aux discriminations.
Pour elles, la sensibilisation n’est pas suffisante. Il y a “trop peu de cours d’éducation à la sexualité” par rapport au nombre qui devraient normalement être donnés “au nombre de trois par an« . Ce chiffre ne serait souvent pas respecté selon l’association. Elles ont par ailleurs évoqué les difficultés de mise en place des projets par l’association, qui n’est actuellement pas aidée financièrement par la région.