Street Off, l’asso qui fait bouger Lyon

Crédits : Thierry Fournier
L’équipe de Street off avec Rman en super héros

 

 

Le 11 février, Street Off, créé par le danseur de break dance Ali Ramdani, organise un événement caritatif au Transbordeur : « Les héros des hostos ». C’est un événement familial ouvert à toutes et à tous afin de récolter des fonds pour améliorer la vie des enfants hospitalisés. Vicelow, Bun Hay Mean, Bboy Junior, Kery James… de nombreuses personnalités publiques seront présentes pour soutenir la cause. Pour l’occasion, les membres de l’équipe « Lilou », Georges, Doria et Elsa, la chargée de communication, nous accueillent dans leur local.

Street Off a été créée en 2015 dans un besoin de structuration, pour rassembler les collectifs et les danseurs autour d’un même projet lyonnais. « C’est pour tout âge, tout horizon, toutes compétences », précise le groupe. Le break dance est le point d’ancrage de l’association. Il rassemble différentes personnes grâce à son langage universel : pas de règles, pas de fautes. « C’est le talent qui parle. On ne peut pas mentir quand on danse. On voit directement ta vibes d’esprit et ce que tu vaux », explique Ali Ramdani, alias Lilou. Gros, maigre, petit, grand, handicapé, tout le monde peut être break dancer.

« C’est une danse qui vient de la rue, il n’y a pas de codes, pas de limites », explique Georges. « Du coup, ajoute Ali, elle n’est pas encore reconnu à sa juste valeur, car on pense à la rue et à la ‘racaille’. Un break dancer qui gagne un prix avec des heures d’entrainement ne sera pas autant médiatisé qu’un nageur qui gagne un 100 mètres ». Mais aujourd’hui, cette danse se démocratise selon lui « du fils à papa au mec qui trime dans la rue ». On voit désormais du break dance un peu partout : dans nos pubs, dans nos rues, dans nos films (Street Dance, 2010). « Ça se développe, mais plutôt doucement en France, contrairement aux Etats-Unis ou à la Corée qui ont des chaînes télévisées pour leurs danseurs », conclut Georges.

Street Off a déjà organisé plusieurs événements comme des flashmobs, des battles, des cours de danse ou des stages. Les héros des hostos est leur premier gros événement caritatif. Il a pour but d’améliorer le « confort des enfants et de leur famille au sein des hôpitaux », explique Lilou. « Moi j’ai perdu mon fils il y a 4 ans, raconte Georges, il avait une anémie et j’ai souvent été à l’hôpital. Soutenu par mes amis, j’ai voulu marquer le coup en rassemblant des artistes. Ça a super bien marché, avec le temps on arrive à faire avancer les choses ». Les activités pour les enfants, la proximité des parents… de nombreuses choses doivent être améliorées dans les hôpitaux pédiatriques selon l’association.

Cette journée est organisée avec l’association philanthropique des parents d’enfants atteints de leucémie ou autres cancers (Appel), très active dans la région Rhône-Alpes et qui aide les enfants à mieux vivre leur maladie. « Les traitements que subissent ces enfants sont très durs. Si on peut rajouter un petit sourire, ça aide, poursuit Georges. Même le cercle familial vit la maladie avec les enfants, ils ont besoin de se sentir entourés. Il y a par exemple des robots de télé-présence où les enfants peuvent voir leur famille ou leur classe d’école en chambre isolée et stérile ». Les enfants hospitalisés sont très souvent coupés de leur vie par les murs blancs de l’hôpital. Entre la distance et le coût des soins hospitaliers, les proches ne peuvent pas toujours rester sur place. Combattre la solitude et la tristesse est un combat au même titre que celui des médecins contre ces maladies.

Crédits : Tony Noel

Les artistes invités « ne sont pas là pour faire leur show, précise Georges. Ce sont des amis des amis d’amis qui sont là pour nous aider dans notre combat ». Du youtubeur Jhon Rachid au rappeur Demi Portion, l’événement se veut « généraliste et proche de l’ADN Hip-Hop de l’association. Il faut que ça puisse plaire à tout le monde pour rassembler le plus de personnes autour de la cause, explique Elsa. « De moins de sept ans à plus de soixante-dix-sept ans, tout le monde est le bienvenu ».
La philosophie de Street Off, c’est de suivre ses rêves : vivre d’une passion, c’est vivre bien. « Fonce dans le mur, ne t’arrête pas, tu le casses et tu vas derrière », telle est la pensée de Georges. « Qui ne se plante jamais n’est pas Lyonnais », lance-t-il. Plutôt « qui ne se plante jamais n’a aucune chance de pousser », corrige Ali, en citant Demi Portion.

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