La présidente de la région Poitou-Charentes a été choisie à l’unanimité des membres de l’AIRF pour présider l’association, ce jeudi à la Chambre de commerce et d’Industrie de Lyon. La métropole lyonnaise recevait cette semaine les 1er Etats généraux de la Francophonie décentralisée.
Les 26 et 27 octobre 2010 se tenaient à Lyon les 1er « Etats généraux de la Francophonie décentralisée ». Ce fut donc l’occasion pour les représentants des régions francophones de se réunir et d’échanger autour d’ateliers tels que « Langue française, multilinguisme, diversité et industries culturelles » ou encore le « Développement économique et Durable ». Moins connu en France, le réseau de la Francophonie est l’un des plus développé à l’échelle internationale, réunissant 75 Etats et 220 millions de locuteurs francophones dans le monde, dont les actions sont menées par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Ce jeudi matin, se tenait l’Assemblée générale de l’Association Internationale des régions francophones (AIRF), organisation non gouvernementale accréditée auprès de l’OIF. L’association, qui procédait au renouvellement de son Conseil d’administration et de son bureau, a élu à l’unanimité Ségolène Royal à sa présidence, succédant ainsi à Thierry Cornillet, président depuis la création de l’AIRF en 2002.
François Bita, président du Conseil général La Lekoumou au Congo-Brazzaville indique les raisons de son choix : « Vis-à-vis de la francophonie et de la décentralisation, il s’agit d’une personnalité forte qui va apporter plus à notre association. je suis très satisfait de son élection, du fait également de son expérience à l’internationale nécessaire pour aider les collectivités locales francophones. Il faut que les gens soient plus imaginatifs pour créer une dynamique de développement pour donner vie aux collectivités ».
Si les représentants des régions francophones ont élu « une personnalité forte » à la tête de l’association, l’échec significatif du Sommet pour le climat de Conpenhague de juin 2010, a davantage motivé cette décision. Le défécit de volonté politique de la part des Etats développés, quant aux engagement pris pour lutter contre le réchauffement climatique (au détriment des pays du Sud plus durement touchés par les changements climatiques) a concaincu l’ONU de se rapprocher des collectivités locales afin de mettre en place des dispositifs de développement durable.
C’est pourquoi, un représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) était présent. En clair, l’association se propose de mettre en place des solutions locales pour un problème mondial, en développant les solidarités entre régions et les échanges de savoir-faire, dépassant ainsi les différences politiques:
« Dans notre association, nous n’avons pas de clivage politique. Ségolène Royal est socialiste et moi libéral. Je crois qu’elle a la personnalité pour mener à bien nos projets, c’est pourquoi elle a été élue à l’unanimité. Je suis fier que ce soit elle d’autant plus que c’est une femme. Nous pensons qu’elle sera à la hauteur de sa tâche pour aider les régions du Sud à relever le défit climatique » raconte Mamadou Saliou Ba, président de la région Tambacounda au Sénégal.
Association Internationale des Régions Francophones
Rafika Bendermel