Présentation des chefs de files PCF pour la 6ème circonscription du Rhône

Le Lyon Bondy Blog s’est entretenu avec Benoît Roux, chef de file du PCF pour la 6ème circonscription du Rhône en vue des législatives. Il a été choisi aux côtés de Christine Goyard-Gudefin.  

Benoît Roux et Christine Goyard-Gudefin ont été choisis comme chef de file pour la 6ème circonscription du Rhône lors du Conseil National du PCF en décembre dernier. Benoît Roux endosse le rôle de secrétaire de section du PC de Villeurbanne et d’agent de collectivité territoriale à la médiathèque de la même ville. Christine Goyard-Gudefin travaille quant à elle à la mairie de Villeurbanne comme adjointe aux centres sociaux et à la vie associative. Ils ont tous les deux déjà concouru à des élections : le premier pour les élections municipales (Mairie du 5ème, 2014), métropolitaines (2020) et régionales (2021), la deuxième pour la mairie de Villeurbanne (2020).

Apporter de l’eau au moulin aux discussions de la gauche

Même si le PCF tend la main aux autres forces de gauche pour bâtir un projet commun en vue des législatives dans nombre de circonscriptions, Benoît Roux rappelle que le programme de Fabien Roussel sur lequel ils se fondent pour mener leur campagne a bien un intérêt, notamment celui d’« apporter de l’eau au moulin de la gauche ». Il précise : « le combat capital-travail doit-être à nouveau mené. La gauche a abandonné la question de la répartition des richesses », comme par exemple réclamer qu’une bonne part des dividendes soit reversée pour rémunérer le travail salarié.

Défense d’un service public fort, d’une écologie inclusive et d’une démocratie renouvelée

Il dénonce la présidentialisation au même titre que ses camarades. Il souligne : « les élections législatives devraient être le marqueur de l’orientation politique du pays, car l’Assemblée Nationale fait les lois et représente le peuple ». Le PCF revendiquera un service public fort, à l’image d’une renationalisation complète de la production énergétique ou des transports (autoroutes, SNCF…), afin « d’accélérer le changement dans notre gestion écologique, produire et distribuer des énergies renouvelables peu chères ».

La question des Zones à Faible Emissions (ZFE), qui signifie pour lui un accès réduit au centre ville pour les couches populaires habitant dans des quartiers mal desservis par les transports aux communs, est l’occasion d’aborder des thématiques écologiques. « Réfléchir à des filières locales, des circuits de proximité qui permettent aux producteurs de bien vivre et aux gens de manger sainement tout en se faisant plaisir » fait partie des objectifs.

Le principal défi reste la réintroduction du débat démocratique parmi les français, qui « ne se parlent plus » et fonctionnent « en bulles séparées « . Benoît Roux insiste : « Aujourd’hui, on individualise la population pour casser le collectif et renforcer le capital« . Il faudrait réinventer la politique, convaincre « à nouveau les gens qu’on peut changer les choses, que l’économie ne prime pas forcément sur le reste ». « Diminuer le temps de travail » laisserait l’opportunité aux citoyens de recréer des liens collectifs et ainsi attiser l’intérêt pour les questions démocratiques.

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