Manifestation intersyndicale pour une revalorisation générale des salaires

Ce matin avait lieu une manifestation intersyndicale nationale pour une revalorisation des salaires et des aides sociales. Étudiants, retraités, employés du public et du privé : ils étaient présents pour réclamer des mesures en réponse à l’inflation.

La manifestation de ce jeudi 17 mars fait suite à un appel intersyndical. Les revendications n’ont pas changé depuis janvier dernier : une augmentation générale des salaires pour répondre à la hausse du coût de la vie. Ils demandent plus largement une meilleure répartition des richesses « au vu des profits qui explosent un peu partout », d’après Jérôme Bation, responsable à la vie syndicale de l’Union Départementale CGT.

Outre la CGT, FSU, Solidaires, UNSA, la CNT, Solidarité ouvrière, l’UNEF (syndicat étudiant) ont rejoint le mouvement. Des représentants du Parti Communiste (PC), du Parti Socialiste (PS) et de La France Insoumise (LFI) étaient présents également. 3000 personnes ont défilé d’après les syndicats, 900 selon la Préfecture.

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Une inflation de 3,6% en un an et des salaires qui ne suivent pas

De février 2021 à février 2022, selon l’Insee, les prix à la consommation ont augmenté de 3,6% pour l’ensemble des ménages. Les prix de l’alimentation enregistrent une hausse de 2,2% en un an, proche de ceux des services (loyers, services de santé, transports…). C’est la hausse des prix de l’énergie qui reste la plus préoccupante : +3,6 % en février, soit une hausse de 21,1% sur les 12 derniers mois. La hausse des produits pétroliers est la plus soutenue, +26,9% en un an.

Face à cela, l’augmentation des salaires ne suit pas. D’après Jérôme Bation, l’effort ne dépasse pas 1% de hausse. « Ce qu’on voit en parallèle, c’est que les dividendes ont explosés comme les prix. L’entreprise lyonnaise BioMérieux, qui a plus que doublé les dividendes pour ses actionnaires, refuse de faire des propositions qui tiennent au moins compte de l’inflation. Tenir compte de l’inflation, ça veut dire qu’on augmente pas les salaires, on empêche juste que les salariés perdent du pouvoir d’achat ». Du côté de la fonction publique, les annonces de la ministre qui a évoqué le dégel du point d’indice des fonctionnaires « avant l’été » n’a pas suffit à calmer la colère.

Quelques témoignages de manifestants

Jérôme Bation, directeur de l’Union Départementale de la CGT nous explique les raisons de la manifestations et les revendications.
Un enseignant en zone d’éducation prioritaire nous explique vouloir une revalorisation du point d’indice, quasiment gelé depuis 20 ans. Il dénonce également la précarité au sein de l’Education Nationale (EN) , à l’image des personnes recrutées sur des contrats courts, qui exercent dans des conditions de travail « inacceptables« . Il précise que cette précarité concerne surtout des emplois pourvus par des femmes : lutter pour une revalorisation des salaires dans l’EN participe donc au combat pour une égalité salariale entre les sexes.
Un ouvrier dans le bâtiment nous témoigne sa volonté d’une meilleure redistribution des richesses pour « une vie digne ». Il pointe la pénibilité des métiers dans la construction (« un accident toutes les minutes« ) qui mériterait plus d’un smic.
Des jeunes socialistes étaient présents quant à eux pour demander notamment une augmentation des bourses pour les étudiants, et plus largement un revenu minimum étudiant, revendication portée par d’autres partis de gauches.

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