Moi, collégien en temps de Covid-19

Ali*a 15 ans. Élève de 3e dans un collège de Vénissieux, il passe son année scolaire à préparer le brevet en pleine crise sanitaire. Stagiaire au Lyon Bondy Blog, il donne son regard sur la situation de son collège et l’état d’esprit des élèves.

Le collège Jules Michelet, à Vénissieux. Capture d’écran Google Maps.

Fin 2020, près d’un tiers des salariés du privé avaient recours au télétravail. Les élèves du primaire et du secondaire sont quant à eux restés scolarisés tout au long de l’année. A Vénissieux, Ali a pu voir comment s’adaptent les classes et leurs professeurs. Pour le Lyon Bondy Blog, il revient sur la période en se basant à la fois sur son expérience et sur des témoignages recueillis auprès d’autres collégiens.

 “Il faut être fort mentalement”

Quand le collège a fermé, c’était dur. Les trois premières semaines, surtout, le temps de s’habituer à travailler à la maison, tout seul, sans professeur pour donner des explications. S’habituer à vivre chez moi, sans mes amis, a été difficile. Après le confinement, retrouver le collège m’a permis de bien mieux travailler, mais surtout, j’étais content de retrouver mes amis. 

Au début du protocole contre le Covid-19, il était très difficile de respecter les règles. Je pense que les mesures de sécurité prises par l’État étaient insuffisantes. Tous les élèves avaient peur d’êtres contaminés et se sentaient un peu abandonnés. Il y a toujours la peur de le transmettre aux parents, j’ai toujours cette idée dans la tête.  C’est compliqué pour tout le monde et il faut être fort mentalement.

Depuis, les mesures ont été renforcées par le collège. Les premières semaines ont été un peu difficiles pour les élèves. Pour certains, c’est dur de ne pas pouvoir bouger d’une salle à l’autre. Tous les déplacements sont limités, la majeure partie du temps les élèves restent dans la salle de cours. Surtout, porter le masque reste dur a supporter au collège. “Ça va être plus dur de le porter maintenant que l’été arrive, avec la chaleur, ajoute Sabrina*, collégienne à Jules Michelet (Vénissieux). En EPS, surtout, il y a beaucoup d’élèves qui ont du mal à respirer avec le masque, surtout les asthmatiques. Et puis quand on parle, il faut parler fort, sinon personne n’entend !”.  

“Le point positif est que les élèves commencent à s’adapter au protocole »

A la cantine, c’est ennuyeux pour les élèves, mais les places sont distanciées. L’accès au CDI est compliqué, personne n’y va quand il veut. Par contre en EPS, on ne comprend pas tout le temps comment on doit se comporter ! Forcément, des fois, il y a des élèves qui enlèvent leur masque pour pouvoir respirer. 

La lutte contre le virus commence à peser lourd sur certains jeunes, on voit de plus en plus de troubles de l’anxiété. Le point positif est que les élèves commencent à s’adapter au protocole : ils arrivent désormais à rester avec le masque toute la journée, et à faire de plus en plus attention, ce qui n’était pas le cas au début.

 

*Les prénoms ont été modifiés.

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