Retrouvez la première partie de l’interview ici.
Sur le logement, est-ce que vous avez des projets de rénovation ?
Il y a beaucoup de promoteurs privés qui sont installés à Givors, depuis 20 ans. Aujourd’hui, on prend en compte ce qui a déjà été construit et on souhaite rénover par exemple les façades pour permettre une transition énergétique. Il ne faut pas qu’on bétonne systématiquement.
Quels moyens comptez-vous mettre en place en termes de mixité sociale pour la favoriser ?
Cela passe d’abord par l’emploi : comment on fait pour offrir de l’emploi aux gens. On a dédensifié à certains endroits dans la ville, il ne faut pas rajouter encore plus de logements, mais il faut trouver un équilibre. C’est un travail de fond, on va étudier tous les dossiers. On veut favoriser la mixité sociale dans le respect du plan local d’urbanisme de la Métropole.
Comment développer davantage les transports pour faire venir les gens à Givors ?
Les transports à Givors sont déjà plutôt biens, notamment la ligne Saint-Étienne – Lyon. Ça permet aux Givordins de se déplacer facilement sur Lyon. Après, on pourrait avoir un meilleur cadencement et pour cela, il nous faudrait l’aide de la Région. Pareil pour les bus TCL : on peut se demander s’il y a suffisamment de desserte, par exemple, sur la zone commerciale du Giers. De plus, on souhaiterait créer des liaisons modes doux, comme des aires piétonnes et cyclables.
Le chômage est en augmentation depuis 2008, qu’est-ce que vous voulez faire pour développer l’emploi ?
On a une société d’économie mixte qui s’appelle la SAGIM, qui doit jouer tout son rôle : mobiliser les acteurs économiques de la ville, faire du réseau. Je sais parler à un chef d’entreprise, puisque je le suis moi-même ; je sais qu’il y a des codes. Il faut réussir à attirer les entreprises, notamment sur le site Bertholon-Mourier. On souhaiterait créer une maison de l’emploi réservée aux Givordins, et également soutenir et accompagner les commerçants et les entreprises locales qui recrutent des Givordins.
Avez-vous des projets d’insertion ?
Ce sont les partenariats qu’on arrivera à mettre en place avec des entreprises qui vont nous permettre d’aller insérer les habitants. Pour cela, il faudrait des relations régulières, des évaluations, des suivis des jeunes.
Sur les questions environnementales, quelles mesures voulez-vous prendre ?
On voudrait d’abord voir comment le respect de l’environnement peut se faire au niveau du consommateur : voir comment on fait le tri de manière sérieuse, comment on fait de la pédagogie dans nos écoles pour sensibiliser les plus jeunes, dans nos entreprises. Et puis voir comment les déchets sont évacués, comment ils sont triés. Il faut informer tout un chacun sur les bons gestes, puis accompagner.
Sur la question de l’énergie, on verra avec ce qu’il sera proposé. On a encore le problème de l’amiante dans les entreprises à Givors. Après, la question de l’environnement est très large. On est également attentifs à la propreté de la ville : on ne va pas laisser s’amplifier les dépôts sauvages. Il y aura un travail fait avec la police municipale ; on sera d’abord dans le dialogue et ensuite s’il n’y a rien de fait, on aura plus de fermeté et on sanctionnera. Mais on ne veut pas parler de tolérance 0, car ce n’est pas comme ça qu’on apaise la ville.
Comment souhaitez-vous développer davantage le sport ?
Givors est une ville sportive ; elle a des grands athlètes internationaux, notamment dans le rugby et dans le football. Moi, ce que je souhaiterais, c’est rencontrer ces personnes de manière régulière, travailler avec eux pour qu’ils m’aident à organiser des événements pour changer les représentations qu’on peut avoir de Givors, et ainsi montrer que la ville est active.
Comment on fait pour travailler avec les jeunes ?
Nous ce qu’on veut, c’est être en mesure de suivre le parcours d’un jeune du collège jusqu’à l’âge adulte. On a la chance d’avoir une liste de personnes qui sont dans l’enseignement. Notre ambition, c’est d’être en capacité de prendre le jeune dans tout son parcours, école, loisir, travail ; un vrai travail de partenariat. Surtout dans une ville comme Givors de 20 000 habitants où les gens se connaissent, on peut mettre en place ce type de dispositif. Avec les jeunes qu’on a sur notre liste, on a des projets ; ils parlent le même langage, ils ont les mêmes codes. On aimerait aussi former les jeunes régulièrement à la citoyenneté.
Entre le théâtre de Givors, la MJC ou encore le pôle culturel Madiba, est-ce que vous avez le sentiment que Givors laisse assez de place à la culture ?
Les outils et les équipements sont de bons niveaux. Il y a toujours une bonne programmation culturelle. Maintenant, il faut voir de plus près, dans le détail, comment on adapte au mieux aux besoins des Givordins. C’est important d’avoir des retours sur expérience des événements proposés dans la ville. On va faire évoluer les équipements déjà existants et refaire du lien. Les habitants sont friands de culture et de musique. On voudrait proposer également une salle des fêtes et de spectacle.
Est-ce que vous avez l’intention de mettre des choses en place sur la vaccination au Covid-19 ?
Il y a des gens qui sont impliqués sur la commune, de professions libérales, qui font un travail remarquable. Il faut les saluer, car ils ont permis de vacciner beaucoup de gens à Givors. On va travailler avec eux pour sensibiliser les Givordins sur le sujet de la vaccination.