Retour sur une soirée caliente avec Hamza qui a vécu minute par minute la victoire de l’Espagne au Mondial de Foot 2010 dans les rues de Lyon.
Ce dimanche 11 juillet restera dans les annales de la ville de Lyon. Il est un peu plus de 23 heures, et l’Espagne vient de dominer les Pays-Bas 1 but à 0 en finale de Coupe du Monde. Premier sacre, et première étoile pour des Espagnols en manque de reconnaissance dans les grandes compétitions.
Il n’en fallait pas plus aux Espagnols de la ville de Lyon pour déferler place de l’Hôtel de Ville. Un véritable raz-de-marée rouge et jaune sur la place des Terreaux.
Pourtant, tout avait commencé dans un calme apparent. Début de soirée tranquille, de la musique espagnole se dégage des cafés du centre ville. On remarque des drapeaux Espagnols exhibés sur certains balcons. Le coup d’envoi approche et la ferveur monte. Certains improvisent un tango au milieu des cafés face à la mairie. « Vous savez, ce soir, cela ne peut être que notre soir, on danse pour préparer la fête de tout à l’heure » me lâche alors un jeune homme entre deux pas de danse.
Il est un peu plus de 20 heures, le coup d’envoi approche et tous les bars et cafés diffusant le match sont bondés. Il n’y a plus une seule place de libre : « On est complet depuis 19h30, soit 1 heure avant le coup d’envoi » me confie une serveuse d’une Pizzeria. Pourtant, désireux de voir cette communauté espagnole de plus près, et de vivre le match avec l’ambiance « locale », je me présente au « Café Sevilla ». Situé au numéro 15 de la rue Sainte Catherine, ce bar est LE lieu de rencontre de la communauté Ibérique dans la capitale des Gaules.
L’ambiance est clairement montée d’un cran quelques secondes après le début de la rencontre. Les chants espagnols s’intensifient, et je me crois réellement en plein coeur de Séville. La température extérieure est de 29°, et dans ce bar non climatisé on frôle sans aucun soucis les 50°. Plus de 300 personnes sont amassées dans moins de 200 mètres carrés. Les chants des supporters et la Sangria n’aident pas à refroidir l’atmosphère.
L’Espagne va finir par trouver la faille en toute fin de prolongation grâce à Iniesta, et on sent alors vraiment qu’en plus de la ville, le monde entier a vibré. Les premiers klaxons retentissent. Au coup de sifflet final, ces derniers feront partie du paysage sonore pour la soirée.
Tout le monde s’affaire place des Terreaux, les premiers sautent dans la fontaine pour fêter ça et la conquiert très rapidement, tandis que certains brandissent une coupe du monde faite maison. La ville de Lyon est ornée de drapeaux aux couleurs de l’Espagne et une joie indescriptible se lit sur les visages.
C’est ce genre d’évènements qui rallie les Hommes dans la joie et la bonne humeur…Une généralité soumise à des exceptions. Certains débordements sont à signalés avec quelques frictions entre….supporters Espagnols. Quelques vilains gestes, l’alcool mélangé à la chaleur n’aidant pas à raisonner. Hormis cela, la soirée a été riche en salsa, tango, sangria, tortillas, tapas et autres « olé ». Pas de doutes, l’Espagne a conquis Lyon de sa bonne humeur. Prochain rendez-vous, dans 4 ans… au Brésil.
Hamza Jabrane