Les bibliobus de la BML (Bibliothèque municipale de Lyon) sillonnent la ville pour rendre la culture accessible à tous. Chacun remplit une tâche bien spécifique ; le bibliobus urbain dessert les quartiers n’ayant pas de bibliothèques de proximité.
Une bibliothèque ambulante met à disposition des livres, cd ou dvd dans les quartiers prioritaires et en veille active de la ville : le bibliobus urbain. Celui-ci se déplace vers les endroits qui n’ont pas accès aux bibliothèques de proximité, notamment dans le 2ème (Sainte-Blandine) et dans le 8ème arrondissement (Moulin à vent et Mermoz). Il constitue « un point d’entrée pour permettre ensuite d’aller vers la bibliothèque la plus proche, explique Myriam Lahreche, responsable du pôle Lyon au sein du service mobile. On est là en premier lieu pour permettre un déclenchement. C’est un endroit où l’on peut parler, se confier ; il y a quelque chose d’assez intimiste. »
Malgré un contexte sanitaire difficile pour la culture, le bibliobus organise des événements, comme à l’occasion du festival « Quais du Polar ». Plus récemment, ils ont réalisé une initiative autour du féminisme. « On a proposé la venue de Cendrine Genin, artiste auteure et photographe. Elle est intervenue sur deux ateliers au sein de la maison d’arrêt de Corbas pour un public de femmes et au centre social des Etats. L’idée était de réfléchir sur la représentation de la femme par un travail sur la photographie et l’écriture. »
Un vecteur essentiel de la culture de proximité
Le bibliobus urbain s’ancre le plus possible sur les territoires où il passe. « Comme on n’a pas la régularité d’une bibliothèque (le bus passe tous les 15 jours), il faut développer des liens avec les bibliothèques de quartier et les acteurs du territoire pour concrétiser des projets », précise la responsable avant de poursuivre : « On fait un gros travail partenarial avec les acteurs des quartiers : centres sociaux, MJC, maison de l’enfance et diverses associations artistiques et culturels. L’idée est de pouvoir participer à leur temps fort. »
Deux autres bibliobus couvrent aussi le secteur jeunesse et adulte. Le premier est tourné vers la petite enfance, « il touche uniquement les crèches et les maternelles avec un axe fort sur les kamishibai », précise Myriam Lahreche. Les kamishibai, supports anciens originaires du Japon, sont de grandes planches illustrées, accompagnées d’un texte au dos. Pendant que les enfants regardent l’illustration, la bibliothécaire lit l’histoire à voix haute. Le bibliobus adulte, quant à lui, n’existe pas en tant que tel : « C’est un pôle qui s’occupe de structures comme les Ehpad ou les résidences autonomes. Chaque structure vient à nous pour effectuer leurs choix de documents ».