Sacha Forca, tête de liste apparentée Républicains, a accordé une interview au Lyon Bondy Blog. Restauration de la zone industrielle, insertion par le sport et transport sont les priorités de l’ancien du mouvement Chasse, pêche et traditions.
Pourquoi vous êtes-vous lancé dans ces élections, et pourquoi à Vaulx-en-Velin ?
Je suis conseiller municipal sortant, je le dis honnêtement, je ne voulais pas être de liste, ce n’était pas mon but. Malheureusement, les petites manœuvres politiciennes actuelles de Madame Geoffroy ont fait que je ne pouvais pas laisser mes 20% d’électeurs de 2014 au pied du mur, étant donné que pour moi, le compte n’y est pas dans la politique de Madame Geoffroy. Il n’y est pas, tant en sécurité, qu’en propreté de notre ville, en bien-être, et même sur les questions de vie quotidienne, je pense notamment aux transports. Elle siège à la métropole, en tant que vice-présidente, et pourtant les Vaudais ne s’y retrouvent pas. Aucun Vaudais ne peut se retrouver dans le plan de Madame Geoffroy aujourd’hui après 6 ans de mandat.
Vaulx-en-Velin est une ville avec un historique communiste, comment vous positionnez-vous par rapport à votre candidature, soutenue par Les Républicains ?
Ce qu’il faut savoir, c’est que je ne suis pas Républicain, je suis apparenté au mouvement des Républicains. On a des idées en commun, certaines idées qu’on ne partage pas également. Je suis un ancien du mouvement chasse, pêche et tradition, qui s’appelle dorénavant le Mouvement de la ruralité, donc je suis une personne de la terre, avec des convictions vraiment ancrées sur la protection de la nature, de notre patrimoine, de nos traditions.
La question écologique est au cœur de ces élections, quel est votre discours sur ce thème ? Vos projets concrets ?
Étant donné que je suis secrétaire adjoint de la fédération de pêche du Rhône, je me suis aperçu de la croissance de la sécheresse sur le territoire français depuis bien longtemps. C’est dommage, car il faut attendre 2020 pour que les gens en prennent conscience. Aujourd’hui, quand je vois qu’il y a des gens qui jettent des mégots par terre, je trouve ça lamentable, alors que je suis moi même fumeur. Quand je vois qu’on fait des manifestations et que Madame Geoffroy vient nous dire qu’elle est pro-écologie, alors que durant ces mêmes manifestations, tout est de plastique, j’ai un peu de mal à y croire. Quand je vois que nous n’avons pas fait le forcing pour avoir un métro, ou ne serait-ce qu’un simple tramway. Un tramway, c’est un investissement sur six ans, elle avait donc ce laps de temps pour le faire, les gens l’attendent encore, cela fait 30 ans qu’ils l’attendent, et ils l’attendront encore 30 ans. C’est bien beau de mettre des écrits dans des journaux, des annonces électorales. Mais finalement, les gens l’attendront encore. Pour le moment, je ne vois pas comment on fait passer un tramway, à part avec un pont. Vue la densité urbaine, c’est compliqué de faire passer un tramway aujourd’hui. L’écologie concerne aussi la chasse et la pêche. La chasse, si elle n’était pas là aujourd’hui, on ne pourrait pas réguler les sangliers par exemple, ils seraient dans Vaulx-en-Velin, avec le grand parc qui est juste à côté, on le voit des fois. De temps en temps, on se promène en bas du village, il y a des traces de sangliers qui sont passés la nuit. Je veux bien qu’on me dise « l’écologie, l’écologie », mais taper sur les chasseurs, taper sur les pêcheurs, c’est inutile. Quand on voit les manifestations aujourd’hui au cœur de Lyon, c’est une déchetterie après, il y a des déchets de partout, du plastique. Quand un pêcheur voit une canette sur un bord de rivière, il ramasse.
Vous avez cité la problématique des transports, notamment pour les habitants de Vaulx-en-Velin nord, quels sont vos projets à ce niveau ?
J’ai un projet : je veux pousser la métropole à finir ce BUE (Boulevard Urbain Est). Pourquoi ? Nous sommes dans la zone industrielle de Vaulx-en-Velin, la zone de la Rize, et aujourd’hui cette zone est perdue. Quand on voit le développement de Meyzieu, quand on voit toutes les zones industrielles qui attirent des grosses entreprises et qui pourraient faire développer l’emploi sur Vaulx-en-Velin, cela donne des idées. Aujourd’hui, notre zone industrielle est enclavée, car nous n’avons aucun lien direct avec la rocade. Il devrait y être. C’est Madame Geoffroy à l’époque du Conseil Général qui devait s’en occuper. La COURLY (ancien Grand Lyon) avait le bout du BUE entre Saint-Priest et Vaulx-en-Velin et le Conseil Général, donc Madame Geoffroy et son équipe à l’époque, devait le finir pour aller jusqu’à la Rocade. Dans un premier temps, il s’agirait donc de pousser la métropole à finir ce BUE pour pouvoir désenclaver notre zone industrielle et pouvoir mener un véritable développement économique dans notre ville. Ensuite, il faut relier cette Soie au nord de Vaulx-en-Velin. Sur le papier du Sytral, le tracé est très joli. Celui qui dirait « non, je n’en veux pas », serait insensé. Mais ce tracé, il faut qu’il y aille vraiment. C’est bien beau de dire « On a fait des études, etc. » aujourd’hui, nous n’avons rien. On est élu de la ville, on n’a rien. Nous n’avons même pas eu un plan qui nous a été présenté, on n’a rien eu de concret. Le jour où j’aurai quelque chose de concret, je dirais que le Sytral a fait quelque chose. Aujourd’hui, il n’y a rien. Donc, nous allons pousser la métropole à faire les études qu’il faut pour désenclaver Vaulx-en-Velin, car aujourd’hui les gens ne peuvent pas aller le matin au travail avec un moyen de locomotion comme tous les autres habitants de la métropole.
Toujours sur la thématique des transports, faut-il ajouter plus de bornes Velo’v à Vaulx-en-Velin ?
C’est entrain de se développer un peu plus. C’est vrai que sur ça, on ne peut pas retirer, il y un travail qui est entrain d’être fait. Malheureusement, je pense que c’est un peu tard dans le mandat. Pourquoi on lance les vélo’v à deux mois des élections ? Il y a quand même un souci que tout le monde se pose. Pourquoi nous n’y avons pas pensé avant, pourquoi on a pas fait le forcing pour aller chercher plus de bornes auparavant, c’est une autre problématique.