par Faire des études c’est bien. Mais quand études riment avec galères, ça l’est moins. Aujourd’hui des milliers de jeunes étudiants sont obligés de conjuguer cours et petits boulots. Pourtant avoir un diplôme reste le meilleur moyen « d’échapper » aux petits boulots, alors pourquoi sont il si nombreux à enfiler leur casquette de travailleur dès que la sonnerie de la fin des cours retenti ? Témoignages.
Avec la rentrée, nombreux sont ceux qui vont devoir se remettre dans le système du « CV-Lettre de motivation-entretien d’embauche ». Et pourtant ceux là ne sont pas encore dans le monde du travail. . Jobs parfois précaires, qui nécessitent souvent une grande partie du temps libre de ces jeunes gens, qui pour la plupart n’ont guère le choix.
En effet, Yannick, Dounia, et tant d’autres, jonglent avec un emploi du temps de fac et un job étudiant. Emploi dans un fast-food, caissières, de nombreux emplois sont proposés aux étudiants avec plus ou moins de garanties.
« Chacun a son histoire et ses besoins mais ce n’est pas une volonté de travailler pendant mes études », nous explique Dounia 23 ans, en Fac de droit. Pour elle c’est une nécessitée car avec seulement la bourse comme revenu elle ne pourrait pas payer son studio et sa vie étudiante. Bourse qui vient d’ailleurs juste d’obtenir une amélioration puisqu’à partir de cette année elle va progressivement passer au 10eme mois. C’est un soulagement pour Yannick qui va pouvoir vivre une rentrée un peu moins dure « Cette année grâce au nouveau décret je vais toucher 200 euros de plus au mois de septembre ».
Une aubaine pour le jeune homme de 21 ans pour qui tout n’est pas simple, « je galère quand même pas mal notamment pour trouver le temps et la motivation pour bosser les cours. Je travaille 15 heures le weekend, et même si la fac est moins contraignante que d’autres formations au niveau des horaires, il est parfois difficile de se plonger dans les bouquins quand je rentre du boulot. »
Réalité banale que celle de Dounia et Yannick, où étudier n’est possible qu’à la condition de subvenir d’abords à ses besoins. Parfois au prix de mettre en avant son boulot au détriment des cours.
Alors qui a dit que les jeunes étaient des feignants ?!
Matthieu Blasco
