Chronique judiciaire : l’accusé trahi par une caméra de vidéosurveillance

Le mercredi 20 mars, au tribunal judiciaire de Lyon, un jeune homme de 18 ans a comparu devant la justice. Il est accusé d’avoir agressé son voisin et d’avoir volé son scooter, le 18 mars.

Le 18 mars vers 21h, Monsieur L. est rentré chez lui et a croisé son voisin. Voisin avec lequel il n’entretient pas de bons rapports, et avec qui il y avait déjà eu des précédents litiges. Le ton est monté entre les deux pour une histoire d’argent. Monsieur L. a ensuite insulté son voisin : « Écoute moi bien petit fils de pute, tu vas me rendre ma thune, sinon je vais te niquer ta mère, espèce d’enculé » et l’a poussé violemment de son scooter avant de monter dessus et de s’enfuir avec.

Le scooter a été retrouvé le lendemain par les forces de l’ordre à quelques kilomètres du lieu de l’agression. Le scooter avait les pneus crevés, le volant arraché et une partie de la carrosserie rayée. Avec la présomption d’innocence, la culpabilité de Monsieur L., n’est pas garantie concernant la détérioration du scooter.

Une preuve incriminante

L’entièreté de cette scène a été filmée avec une caméra de vidéosurveillance. Cette caméra était située dans un parc pour enfants à côté du bâtiment où habitent Monsieur L. et de la victime. L’agresseur nie les faits en bloc malgré le fait qu’il portait les mêmes habits sur la caméra de vidéosurveillance et lors de son audience. Monsieur L. a déclaré : « Mais Madame la présidente, c’est juste une coïncidence, en plus j’ai ni le permis, ni le BSR (Brevet de sécurité routière, ndlr), pourquoi je lui prendrai son scooter à l’autre ».

Le fin mot de l’histoire

La victime va tout de même être indemnisée d’un montant de 1300 € pour les dommages et intérêts moraux et physiques causés.

Suite à la délibération de la présidente, des juges et de la procureure, le verdict est tombé. Jusqu’au 2 juin, Monsieur L. sera placé en détention provisoire dans l’attente de son jugement. Les faits étant trop graves pour le laisser en liberté conditionnelle, la demande de la procureure a donc été approuvée.

Julien Châtre-Dias

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