Hier après-midi le 23 janvier, Aurore Bergé, ministre de l’Égalité femmes hommes, a visité les locaux de Serfim situés à Venissieux. Serfim est un acteur historique des travaux publics, à l’occasion d’un échange autour de la féminisation des métiers du secteur.
L’objectif de la visite de la ministre Aurore Bergé était de mettre en lumière les initiatives de cette entreprise lyonnaise qui s’engage pour réduire la sous-représentation des femmes dans un domaine encore largement masculin.
Des chiffres révélateurs
Avec 150 ans d’histoire et un effectif de 2 900 collaborateurs, Serfim demeure un pilier des travaux publics, des traitements des eaux et du recyclage. Cependant, comme dans beaucoup d’entreprises du secteur, les femmes restent largement minoritaires. Aurélie responsable QSE-RSE chez Serfim nous explique leur feuille de route « Nous savons que la mixité est un levier de performance, mais elle est aussi un défi structurel dans nos métiers. C’est pourquoi nous avons intégré cette ambition dans notre feuille de route »

Actuellement, elles ne représentent que 15 % des effectifs, avec seulement 3,4 % d’ouvrières. Malgré cela, Serfim affiche une dynamique encourageante : 25 % des cadres sont des femmes, un chiffre qui dépasse la moyenne du secteur environnemental.
Une politique d’insertion ambitieuse
Pour faire évoluer ces chiffres, l’entreprise mise sur plusieurs leviers. Parmi eux, l’alternance joue un rôle clé, permettant de former des jeunes femmes aux spécificités des métiers techniques, souvent perçus comme inaccessibles.

Aurore Bergé a salué cette démarche proactive et souligné l’importance d’un tel engagement : « Les métiers des travaux publics doivent devenir accessibles à toutes et tous. Il est crucial de briser les stéréotypes, notamment chez les plus jeunes.
« Il faut accompagner les jeunes filles dans des parcours techniques et leur permettre de découvrir le terrain et l’orientation dès le collège et le lycée afin de mettre en avant ces métiers dépourvus de main d’œuvre féminine. »
Au-delà de l’égalité, Serfim s’engage également dans une politique de prévention et de sécurité. L’entreprise place la lutte contre les accidents du travail au cœur de ses priorités, avec une volonté de rendre les métiers plus accessibles, y compris pour les femmes.
Mécénat et engagement sociétal
La visite a également permis de mettre en lumière les défis spécifiques auxquels les femmes doivent faire face dans ces métiers. « Il est parfois difficile pour une jeune femme de manager des équipes d’hommes sur le terrain. Cela demande une forte légitimité technique et une capacité à se faire respecter », témoigne une collaboratrice de Serfim.
Parallèlement, l’entreprise agit au-delà de ses murs en soutenant des initiatives favorisant le sport féminin, comme l’association de basket de Caluire et le Lou Rugby Féminin. Ces actions de mécénat s’inscrivent dans une démarche globale de responsabilité sociétale (RSE) et de promotion de l’égalité.
Une feuille de route pour l’avenir
En conclusion de sa visite, Aurore Bergé a encouragé Serfim à poursuivre ses efforts et a rappelé que la féminisation des métiers des travaux publics doit devenir une priorité nationale. L’entreprise, de son côté, réaffirme ses ambitions : renforcer l’égalité professionnelle, réduire les accidents et continuer à rendre ces métiers accessibles à toutes.
« L’avenir des travaux publics passera par la diversité et l’inclusion. Nous sommes fiers de montrer qu’une entreprise comme Serfim peut être un acteur du changement », a conclu la direction.

Article signé par Mattéo Luyat