Afghanistan : 20 ans de guerre pour rien.

Nous devons apprendre de nos erreurs”, c’est ce qu’affirme le président Joe Biden ce 31 août. L’Amérique ne doit plus jouer le rôle de gendarme du monde.

Le 11 septembre 2001 à 8h46 dans la ville de New York un « accident » a lieu, le vol AA11 la tour nord du World Trade Center (WTC). 17 minutes plus tard le cauchemar devient l’enfer, un autre avion s’abat sur la tour sud du WTC. Ce deuxième avion fera comprendre aux États-Unis que ce n’est pas un accident mais une attaque. Aux alentours de 9 heures et demie c’est autour du pentagone de subir une attaque et à 10h les 2 tours jumelles s’effondrent. Cet attentat causera la mort de 2977 personnes et 19 terroristes.

De cette attaque naîtra une paranoïa et un désir de vengeance chez les étatsuniens. Oussama Ben Laden, chef d’Al-Qaïda, revendique l’attaque. Le gouvernement américain sait que ce groupe terroriste a des camps d’entraînement en Afghanistan. 5 ans plutôt le pays tombait sous la main des talibans qui transformèrent le pays en émirat islamique. Les talibans refusent de donner les membres d’Al-Qaïda aux américains. Au mois de novembre de la même année une coalition internationale menée par les États Unis avec l’aval de l’ONU envahit l’Afghanistan. C’est le commencement de la guerre contre le terrorisme.

Les talibans ont été éjectés du pays en quelques semaines et le pays se voit sous le contrôle de la coalition internationale. Mais 20 ans plus tard, les américains s’apprêtent à repartir du pays, les talibans reprennent le pays en quelque mois et contrôlent Kaboul le 17 août dernier. Pour beaucoup c’est un retour en arrière. 

Un échiquier bien différent.

Aujourd’hui la situation est bien différente qu’il y a 20 ans, de nouveaux acteurs veulent imposer leurs influences. La Russie et la Chine sont les deux puissances qui veulent Il y a deux puissances qui ont désormais l’envie d’asseoir leurs diplomatie dans la région. La Russie qui après la chute de l’URSS a perdu son influence dans la région. Alors qu’elle considère comme son pré carré les pays d’asie central. Mais il y a aussi une envie de reprendre, l’influence qu’elle avait avant la chute du bloc sovietique et de nouveau peser sur la scène internationale.

La Chine qui est devenue en une vingtaine d’années un acteur majeur sur la scène internationale, compte bien profiter de la crise afghane pour se mettre en avant et placer ses pions. Premièrement c’est la seule grande puissance à avoir une frontière directe avec l’Afghanistan, via le corridor du Wakhan. Ce corridor donne accès à la région du Xinjiang, lieux ou la chine oppressent une partie de la communauté Ouïghour. Pour le gouvernement chinois entretenir des relation cordiale avec les talibans va leurs permettre de s’assurer que l’afghanistan n’accueille pas des réfugiés Ouïghour, ou encore d’entretenir une  guérilla en chine.

Mais cela rentre aussi dans l’objectif de rallier l’Europe à la Chine, via les routes de la soie. Même si le projet porte beaucoup sur la mer, la partie terrestre est tout aussi vitale pour la Chine. Son approvisionnement en matière première ou en gaz ou pétrole passe directement par l’Asie centrale et même en Afghanistan.

Alors que les occidentaux fuient le pays au moment de la prise de pouvoir des talibans de la capitale. la Chine et la Russie annoncent que leurs ambassadeur dans le pays irait à la rencontre des talibans. 

Rencontre entre l’ambassadeur Chinois et un représentant Talibans après la prise de kaboul en août dernier

La fin du gendarme du monde

Après la guerre froide, George Bush père, président des Etats Unis (1989-93) à affirmer que les Usa aurait le titre de gendarme du monde. 30 ans après, c’est la fin de ce règne. Ce 31 août le président Joe Biden a expliqué que les Etats Unis ne porteront plus le rôle de gendarme du monde. “Nous devons apprendre de nos erreurs” ajoute t-il. 

Ceci met donc fin à l’hégémonie américaine  dans la région et offre peu d’espoir à la population afghane qui a fui les talibans cet été.

Joe Biden était l’instigateur du replie américain lors de la mandature d’Obama, dont il était le vice président

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