Harmonie Lecerf Meunier : « Nous avons besoin de nous afficher comme anticapitaliste afin de proposer un autre modèle de société ».

À l’approche du scrutin interne qui désignera la prochaine ou le prochain secrétaire national-e du parti Les Écologistes, les visions s’affrontent, et les ambitions s’affichent. Quatre figures se sont détachées, bien décidées à redessiner les contours de l’écologie politique en France.

Dans ce contexte de recomposition interne, après nous être entretenus avec Karima Delli, nous rencontrons l’adjointe au maire de Bordeaux en charge des solidarités et des affaires sociales Harmonie Lecerf Meunier, qui incarne une nouvelle génération d’écologistes engagés. Militante depuis sept ans chez les Verts, elle se distingue par son appartenance au collectif “Radicalement Vôtre”, qu’elle a contribué à fonder autour de Sandrine Rousseau. Portée sur l’écoféminisme et l’anticapitalisme, elle affiche une vision offensive de l’écologie politique, centrée sur la lutte contre toutes les discriminations et la nécessité d’une justice sociale indissociable de la transition environnementale. Candidate au poste de secrétaire nationale du parti, elle défend une stratégie d’union de la gauche, la refondation démocratique interne et une écologie populaire. Le Lyon Bondy Blog a pu s’entretenir avec elle.

Retranscription

LBB : Pouvez-vous vous présenter et depuis combien de temps êtes vous adhérente chez les Écologistes ?

Harmonie Lecerf Meunier : Je suis Harmonie Lecerf Meunier, j’ai 36 ans, je suis adhérente chez les Écologistes depuis 7 ans, et je suis actuellement adjointe au maire de Bordeaux en charge des solidarités et des affaires sociales.

LBB : Vous faites également partie de « Radicalement Votre » chez les Écologistes. De quel courant politique vous revendiquez vous au sein de votre parti et pourquoi Radicalement Votre ?    

Harmonie Lecerf Meunier : La tradition chez les écologistes, mais peut-être que c’est pareil dans les autres partis, c’est que nos courants changent de nom à chaque congrès. Et donc, moi, depuis que je suis dans le parti, j’ai rejoint un courant qui s’est formé autour de Sandrine Rousseau au moment de sa primaire. Et depuis, nous sommes restés ensemble et avons formés différents courants : « La Terre Nos Luttes », « L’alternative », et maintenant « Radicalement Votre » qui est un courant qui se base sur l’écoféminisme, l’anticapitalisme et la lutte contre toutes les discriminations pour atteindre une justice sociale qui est nécessaire dans la question de la transition environnementale.

LBB : Au soir du 9 juin, donc après la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. Marine Tondelier, avait fait un appel le soir même pour réunir toutes les forces de gauche pour les législatives de 2024. Vous vous présentez aujourd’hui face à elle en tant que leader écologiste. Que pensez-vous de cette initiative politique ?

Harmonie Lecerf Meunier : Je pense qu’elle était nécessaire. Mais je pense que si elle était nécessaire, c’est aussi parce qu’on était dans une sorte de délitement total de la gauche par une désunion qui a été en premier lieu voulue par Marine Tondelier et son courant, et qui a été annoncée sans discussion avec aucun partenaire au moment du dernier congrès des écologistes. L’union est une bonne chose, mais l’union, ça se fait autour d’une table avec les partenaires, pas tout seul dans son coin pour gagner un congrès. On peut se dire « grands artisans de l’union », mais les écologistes sont en fait les architectes de la désunion. L’union, ça ne se choisit pas à la carte uniquement quand elle nous est favorable. C’est un esprit qui se travaille, et qui se renforce par un travail commun sur les territoires au cours des années et des élections.

Et donc là, ça suffit. L’union, après qu’on se soit cassé la gueule électoralement, comme on a pu le faire avec la NUPES après des présidentielles catastrophiques, comme on l’a fait avec le NFP après des européennes catastrophiques. Donc nous, on prône l’union dès maintenant pour gagner face à l’extrême droite, et pour gagner face aux grands enjeux environnementaux et sociaux.

LBB : Vous parlez d’union, prenons un rapide exemple : un sondage de Elab-Lyon qui est sorti pour les municipales lyonnaises, donne Jean-Michel Aulas en tête (candidat à la mairie de Lyon, soutenu par le camp présidentiel), devant Grégory Doucet. Est-ce que donc vous pensez qu’avec une alliance des forces de gauche, Grégory Doucet serait donné gagnant ? Et donc pour 2026, vous prônez l’union ?

Harmonie Lecerf Meunier : Oui, effectivement, je prône l’union. Je ne connais pas énormément la situation à Lyon, mais à Bordeaux, on a gagné sur une liste d’union. D’ailleurs, on était en union dès le premier tour. On était en union dès l’été avant les municipales.

Et moi, ce que je dis souvent – et ça ne plaît pas trop à mes copains écolos –, c’est qu’il n’y a pas eu de vague verte en 2020. Il n’y a aucun maire écologiste qui a gagné une mairie tout seul. Il y a eu en revanche un certain nombre de villes gagnées par des maires écologistes qui avaient réussi à former des listes d’union.

Alors parfois au deuxième tour, mais parfois au premier tour aussi. Et ce que l’on voit aujourd’hui, c’est que celles qui ont été ensemble au premier tour sont aujourd’hui des municipalités bien costauds qui envisagent de repartir ensemble en 2026 et dans lesquelles il y a une alliance quand même qui fonctionne bien. Donc l’union, quand on la veut, quand on la travaille et quand on se présente avec, ça fonctionne.

LBB : En 2020 le Parti écologiste, avait été considéré comme l’un des grands gagnants avec des villes comme Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Grenoble. Aujourd’hui, si vous étiez élu, quelle serait la politique que vous mettriez en place pour conserver cette assise nationale ?

Harmonie Lecerf Meunier : Si j’étais élue, il y a deux choses que je ferais principalement. La première, c’est de dire que les écologistes, maintenant, s’inscrivent dans le cadre de l’union de la gauche et qu’il faut travailler dur pour qu’on puisse prendre le lead de cette union, parce que je pense que les écologistes sont les mieux placés pour prendre le lead de l’union de la gauche, mais par contre que ça se travaille. Dans les territoires, on arrête d’appeler les gens à venir faire campagne pour nous quand on a peur de perdre notre siège en disant « Oh là là, l’extrême-droite, l’extrême-droite », parce que l’extrême-droite est un vrai danger, mais l’extrême-droite n’est pas un outil qui nous sert à faire bouger les gens quand on veut qu’ils votent pour nous. Donc il y a un vrai travail de fond à faire.

Donc, on installe l’union et on installe des agora dans les territoires pour faire vivre l’union de la gauche que l’on appelle aujourd’hui le NFP. Ensuite, ce que je demande à mon parti, c’est de travailler très sérieusement sur la question de la sortie du capitalisme. Puisque nous devons être un parti anticapitaliste. Et anticapitaliste, ce n’est pas une qualité qui sert à avoir un petit pin’s sur sa veste en disant « Je suis anticapitaliste ». C’est une conviction profonde qui doit nous mener à construire un programme de sortie du capitalisme.

Alors ça ne veut pas dire qu’on va bannir le capitalisme, puisqu’il y a quand même quelques libertés dans notre pays. Ça veut dire que nous devons proposer un projet de société où le capitalisme n’est plus le mode économique dominant qui régit notre économie, notre manière de travailler, notre valeur dans la société et nos relations entre personnes, et qui détruit en plus notre cohésion sociale. Donc nous avons besoin de nous afficher comme anticapitalistes pour proposer un autre modèle de société.

LBB : Votre parti, les écologistes, avait lancé un appel pour former une constituante et sortir de la Ve République et donc de la crise politique actuelle. Comment est-ce que vous, aujourd’hui, vous qualifiez cette crise ? Et pourquoi pensez-vous qu’une nouvelle constitution, soit la meilleure solution pour en sortir ?

Harmonie Lecerf Meunier : Cette question de la constituante, c’est un appel qu’a fait Marine Tondelier, dans lequel on a eu quand même assez peu d’informations. C’est quelque chose qui est un peu sorti de nulle part. Je ne sais pas exactement ce à quoi on appelle, comment on le fait, comment on le forme. Je ne suis pas sûre qu’on ait la capacité de faire table rase de tout ce qui existe et de tout changer comme ça en claquant des doigts.

Le sondage IFOP qui est sorti la semaine dernière donne Marine Tondelier à 3% d’intention de vote pour les présidentielles. Est-ce qu’avec 3% d’intention de vote, une extrême-droite au taquet, on claque des doigts et on se dit qu’on va faire une constituante et ça va super bien marcher ?

On est dans un parti politique qui a du mal à mettre en place un congrès. Aujourd’hui, on a un vote en cours pour le Conseil Fédéral, et on s’aperçoit qu’on n’a pas de scrutateur, les outils numériques ne fonctionnent pas, on n’organise pas de débat. Il a fallu qu’on se roule par terre pour qu’on ait un débat qui va être animé par une personne qui n’est autre qu’une candidate du camp de Marine Tondelier dans ce congrès. Enfin, quand même.

Et donc, on va mettre en place une constituante pour la France entière ? J’ai quand même des doutes sur ça. Donc, je veux bien qu’on se pose autour de la table et qu’on se dise pourquoi on veut une constituante et qu’est-ce qu’on veut en faire et avec qui on va la faire et comment on va la faire.

Ensuite, sur la question du pays, oui, il faut constater qu’on a quand même quelques problèmes démocratiques dans le pays. Mais nos problèmes démocratiques sont principalement mis en place parce qu’on n’a plus de vrais républicains à la tête du pays, parce qu’on a des startupers, parce qu’ils ne font pas campagne. Ils n’ont pas fait campagne pour les européennes. Macron n’a pas fait campagne pour la présidentielle. Ils n’ont aucune espèce de sentiment, de considération pour ce que sont nos institutions. Tout ce qu’ils veulent faire, ce sont des réformes, libéraliser, libérer les énergies. Et le Parlement, ils s’en foutent. Le Sénat, ils s’en foutent. Ils veulent réformer, réformer, réformer !

Ils appellent ça simplifier. Et c’est de là que vient notre problème démocratique. Il ne faut pas qu’on oublie quand même que notre ministre de l’Intérieur actuel, son métier, c’était de se déguiser en chevalier pour rejouer des scènes bibliques. Il était chevalier au Puy du Fou ! Il a commencé avec De Villiers qui est royaliste. Ce ne sont pas des gens qui sont républicains. Ce ne sont pas des gens qui ont les valeurs de la République chevillées au corps.

Et donc, au milieu de tout ça, on a nos institutions qui sont en grande difficulté, le Conseil constitutionnel qui est de moins en moins considéré, les gens sur les territoires à qui personne ne parle, qui sont seuls face à leurs problèmes, à des services publics qui s’effondrent, à des services publics de plus en plus mauvaise qualité, qui n’ont plus accès aux soins. Et donc, ces gens-là, ils se tournent vers l’extrême droite qui leur promet le grand soir, la nouvelle France, la France aux Français, la fin des migrants qui nous volent tout.

Et c’est ça, notre problème démocratique. Il vient du fait que l’on perd petit à petit la bataille culturelle face à l’extrême droite, face à la droite radicalisée. Donc moi, je pense qu’avant d’annoncer tout seul dans son coin des constituantes, il faut aussi qu’on reprenne le chemin du travail politique sur le terrain, d’aller convaincre les gens, de former des unions solides et de gagner les élections.

LBB : Vous faites partie du courant « Radicalement Vôtre », au sein duquel vous revendiquez principalement le féminisme, vous êtes donc mobilisés autour des questions de violences sexistes et sexuelles. Sur l’affaire Julien Bayou, est-ce que pour vous, cette affaire a taché les mains du parti ? Et pourquoi ? 

Harmonie Lecerf Meunier : Je pense qu’on n’a pas su faire correctement dans l’affaire Julien Bayou. Ce qu’on n’a pas su faire : ce qu’on revendique nous, les féministes, on revendique que la justice doit faire son travail dans les cas de violences sexistes et sexuelles. Mais dans le cadre d’un parti, quand on est responsable d’un parti, quand on est cadre d’un parti comme je le suis. Nous ne sommes pas des juges.

Et la question de la justice, ce n’est pas ce qui nous concerne en premier lieu en tant que cadre et responsable d’un parti. Donc on n’est pas là pour se mettre au rythme, au diapason des décisions de justice. On est là pour prendre des décisions politiques, pour protéger les militantes et pour mettre en œuvre nos valeurs.

Et si vous voulez, quand on a un militant en plus responsable du parti sur lequel il y a un certain nombre de choses qui se disent depuis des années, puis de nombreux témoignages non anonymes qui sortent dans la presse, un dossier dans Reporter, un dossier dans Mediapart, des témoignages directs, des témoignages au parti, des mails qui sont envoyés à la cellule VSS. Il y a une vraie nécessité d’agir pour protéger les militantes, pour demander très clairement à la personne de se mettre en retrait, pour prendre des décisions éventuellement d’exclusion suivant la nature de ce qui est dénoncé, et pas se cacher derrière son petit doigt en disant « cette fois-ci on va attendre la justice, on verra ce que dit la justice ». Et une fois que la justice se prononce pour un non-lieu, nous n’avons pas à présenter des excuses ou à reculer, puisque nous, notre parti, on n’est pas préoccupé de savoir si Julien Bayou est coupable de harcèlement moral, harcèlement financier envers une ex-compagne, nous on se préoccupe de l’intégralité. Cela nous importe bien sûr, et puis en plus on la soutient et on la croit, mais ce n’est pas que ça l’affaire Bayou, ce sont tous les témoignages qui ont été dans la presse et à l’intérieur de notre parti. Le problème dans le cas de l’affaire Julien Bayou, c’est que quand on n’a pas de ligne claire ou quand on n’ose pas les dire très clairement, on se retrouve en permanence à ménager la chèvre et le chou de celles qui disent « il faut arrêter la chasse aux hommes » et de celles qui disent « il faut être extrêmement stricte ». Donc on se retrouve un espèce d’entre-deux où on dit « on ne présente pas des excuses, mais quand même, on n’aurait pas dû faire ça » et plus personne n’y comprend rien.

LBB : Pouvez-vous nous donner trois points qui sont à améliorer pour les écologistes et trois points positifs, en lien avec le programme que vous vous revendiquez en tant que candidate ?

Harmonie Lecerf Meunier : Trois points à améliorer pour les écologistes, je dirais un retour à la démocratie interne dans le parti, parce qu’on a beaucoup perdu en démocratie.

Comme on ne sait pas exactement où on va, on se dit que seule la popularité compte, donc il nous faut une cheffe populaire. On ne gagne pas des élections en étant populaire, parce que ce n’est pas l’élection des délégués de classe de CM2. Il faut un retour à la démocratie interne et se mettre au travail autour de nos valeurs et savoir qui nous représente et pourquoi.

L’autre chose à changer, il y a un vrai travail de formation des militants sur l’histoire des écologistes, sur nos valeurs fondamentales, sur comment on milite. Aujourd’hui, les militants sont un peu lâchés dans la nature et très en difficulté. Les gens ne connaissent pas leurs propres mouvements, ne savent pas forcément militer, ne connaissent pas les valeurs et donc il faut vraiment se reconcentrer sur ça et avoir un socle commun de formation des militants.

Et puis, il faut massifier le parti, avoir plus de monde, parce qu’on nous avait promis 1 million, finalement on est 16 000, ce qui n’est quand même pas énorme. Et surtout, on manque énormément de diversité chez les écologistes. Donc il faut une écologie qui soit populaire et une écologie populaire, c’est accueillir les gens tels qu’ils sont, tels qu’elles sont, ne pas juger la manière dont les gens s’expriment, d’où ils viennent, à quoi ils ressemblent.

C’est ne pas avoir un parti qui est uniquement composé de personnes blanches et très diplômées, parce que c’est un peu à ça que ressemble notre parti aujourd’hui.

Ensuite, les choses positives que nous défendons, c’est d’être beaucoup plus claires, on vient d’en parler sur la question du féminisme et des valeurs féministes telles qu’elles doivent être mises en œuvre au sein de notre parti. C’est le retour à nos fondamentaux en tant que force sur nos orientations politiques.

Je pense par exemple au nucléaire ou à l’animalisme, ce sont des sujets qu’on a beaucoup trop mis de côté ces derniers temps chez les écologistes. Je pense qu’on doit se reconcentrer, pas uniquement sur ces sujets-là, mais ces sujets-là doivent être remis en valeur. On doit recommencer une lutte acharnée contre le nucléaire, parce qu’on est en train de perdre la bataille sur ce sujet.

Et puis je pense qu’on doit affirmer définitivement et sans ambiguïté que nous sommes un parti de gauche, à l’intégralité des gens qui rejoignent notre parti. Parce que ce n’est pas encore très clair ça, à l’intégralité des gens qui en rejoignent notre parti.

LBB : Vous avez parlé de la popularité de Marine Tondelier au tout début de votre argumentaire. On sait qu’aujourd’hui Marine Tondelier a quand même une popularité très forte. Est-ce que vous ne craignez pas d’être dans l’ombre face à une personne qui est très écoutée médiatiquement ?

Harmonie Lecerf Meunier : Si, là complètement, complètement dans l’ombre. Moi personne ne me connaît. Dans ma ville on me connaît, mais au-delà de ça, c’est compliqué. Les journalistes ne savent pas qui je suis, on n’a pas de moment de campagne. Comme je l’ai dit, on a dû se rouler par terre pour avoir un débat et il ne sera ni en direct ni accessible pour tout le monde. Il sera sur une plateforme pour laquelle il faut des codes et être adhérent depuis six mois.

Donc voilà, on n’a aucune visibilité dans ce parti. Après, sur le fait d’être populaire, moi je trouve ça bien que la cheffe de notre parti soit populaire et qu’on soit reconnu. Sauf que ça ne fait pas tout. Aujourd’hui, depuis qu’on est rentré en congrès, on nous dit beaucoup : « oui mais pourquoi vous vous présentez contre Marine ? on n’a pas besoin, elle est populaire ». Mais, par exemple Jean-Luc Mélenchon est très impopulaire. C’est une des personnes politiques les moins populaires en France et pourtant c’est lui, à gauche, qui a fait le meilleur score aux dernières élections présidentielles. Donc la popularité ne fait pas tout, ça ne peut pas être notre seule ligne politique d’être populaire. Et derrière, il faut avoir une ligne claire, savoir où on va, être responsable, avoir de l’expérience et je pense qu’on a encore du travail là-dessus.

LBB : Quel est le principal défi à relever pour les écologistes dans les prochaines années ? Et si vous aviez un message à transmettre aux militants et aux citoyens qui nous écoutent, que serait-il ?

Harmonie Lecerf Meunier : Le principal défi, c’est de retrouver la manière d’intégrer plus de gens dans le combat de l’écologie, de l’écologie politique et de faire en sorte que les gens s’y reconnaissent et aient envie de militer pour et aient envie de voter pour. Et le message que je voudrais transmettre aux militants, c’est qu’on ne baigne pas dans une vague verte de « tout va bien ».

On a un vrai problème en tant que militants écologistes, notre parti a un problème. On a fait 4% à la présidentielle, on a fait 5% aux européennes et là, on est crédité de 3% pour la prochaine présidentielle. Et donc là, il faut regarder les choses en face.

On a une question d’incarnation, on a une question de lisibilité, on a une question de compréhension de ce que l’on porte. Il va falloir se secouer, se mettre au travail parce qu’il va falloir qu’on gagne les élections si on veut changer la vie des gens, changer la direction du pays et changer durablement la société.

Interview signée Oscar Perrier.

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