Cet après-midi à 15 heures, plusieurs organisations dont le collectif « Solidarité des femmes dans la rue » se sont retrouvé devant la mairie de Villeurbanne. Le but de ce rassemblement est d’interpeller les élus villeurbannais, concernant l’expulsion d’une centaine de personnes, notamment des femmes et des enfants en bas-âge, hébergés depuis le 4 novembre 2023 au CCVA.
Environ 75 personnes se sont donnés rendez-vous devant l’Hôtel de Ville de Villeurbanne (Gratte-Ciels). Plusieurs organisations politiques étaient présentes, le P.C.F,le N.P.A et la FI dont fait parti l’adjoint aux affaires sociales Mathieu Garabedian qui est sensible au sujet. Des femmes et des enfants menacés d’être expulsés étaient également présents, soutenus par des organismes tels que le D.A.L et le collectif « Solidarité des femmes de la rue ».
Une expulsion du CCVA programmée le 4 janvier
Les familles qui occupent le Centre Culturel et de la Vie Associative (CCVA) de Villeurbanne depuis le 8 novembre protestent contre leur expulsion prévue pour le 4 janvier, décidée par le maire Cédric Van Styvendael. Ces familles, composées principalement de femmes avec enfants, craignent de se retrouver à la rue. La municipalité a proposé un hébergement à seulement 60 personnes pendant six mois, laissant les autres sans solution pérenne. Face à cette situation, le collectif Solidarité entre Femmes à la rue et le Droit au Logement (DAL 69) cherche une solution plus digne pour toutes les familles concernées. Une pétition en ligne a également recueilli près de 700 signataires en soutien.
La rédaction du Lyon Bondy Blog a joint Mathieu Garabedian qui nous a affirmé qu’une délégation était en train d’être reçu dans son bureau et qu’il travaille en étroite collaboration avec la préfecture du Rhône pour trouver une solution de relogement pour les 30 personnes susceptibles d’être mise à la rue.
Nous pu avoir quelques réactions, notamment de Romain, un jeune militant communiste, venu soutenir les familles. » Nous collaborons avec le collectif les femmes à la rue. Les familles ont reçu l’orde de dégager le 4 janvier. Nous souhaitons trouver une solution pour ces femmes à la rue » déclare t-il.
Naima, une femme faisant parti des personnes expulsés attend également devant le parvis de la mairie, le retour de la délégation: » Ça fait deux mois que je suis là bas. Je suis avec mes deux parents, ma mère est malade et mon père est handicapé, nous attendons la liste des personnes expulsées » confie- t-elle à notre micro.
Colette, membre du collectif de « solidarité des femmes à la rue », s’indigne de la situation. Elle déclare » Il faut mettre les gens à l’abri, en parler c’est bien le faire c’est mieux ! Aujourd’hui ils proposent l’hébergement d’une soixantaine de personnes, mais en laissant sur le côté une trentaine de personnes. Pour nous c’est inconcevable. Comment peut-on mettre des gens à l’abri et dire aux autres qu’ils vont mourir de froid dans la rue ? Il y a forcément des gens qui seront dehors avec des enfants. Nous sommes là, pour réclamer un abri pour toutes ces femmes ainsi que des solutions décentes, sachant que la mairie an signé un engagement concernant ces familles ».
Les familles attendent des réponses qui devrait vont tomber en fin d’après-midi. Mathieu Garabedian apportera à la rédaction un complément suite à sa rencontre avec la préfecture concernant le sort de ces familles qui sont dans l’attente d’un relogement ou pas. Affaire à suivre.