Michèle Picard, maire de Vénissieux, était présente le lundi 11 juillet accompagnée de Marie-Dominique Benevent, fondation ARHM, Vanina Nicoli, préfète déléguée, et Pierre Guetat, directeur départemental (D.D) du Rhône et de la métropole de Lyon, pour signer le contrat local de santé de Vénissieux. Le Lyon Bondy Blog s’est rendu sur place et a assisté à la signature.
Lundi 11 juillet à l’hôtel de ville de Vénissieux avait lieu la signature du contrat local de Santé de 2022 à 2026. D’une durée de quatre ans, le contrat est co-porté par l’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes, l’Etat, la Métropole de Lyon, l’ARHM et la ville de Vénissieux. Ensembles, ils ont pour vocation à couvrir tout le territoire et à répondre aux problématiques de santé physique ou psychique de tous les habitants. Pour y parvenir, un plan d’action a été fondé sur quatre axes.
La première porte sur la prévention et la promotion de la santé par le repérage, le dépistage, l’accompagnement des publics ou la lutte contre les conduites à risques, etc. Le second traite de la santé mentale à travers le soutien aux habitants en souffrance psychique, la lutte contre l’isolement ou l’information des publics. Le troisième met en exergue une démarche innovante autour de la santé environnement, qui requiert la sensibilisation de tous autour de l’alimentation saine et durable. Enfin, le quatrième axe vise à favoriser l’accès aux droits et aux soins, qui passe notamment par l’amélioration de la prise en charge des patients et de leur accompagnement dans leur parcours de soin.
Ainsi, grâce à ces quatre axes, ce sont 17 fiches d’actions qui ont été mises en place. Certaines d’entre-elles consolident des démarches déjà existantes tel que le Contrat local de santé mentale, mis en place depuis plus de vingt ans ou l’Atelier santé Ville. D’autres actions quant à elles répondent à de nouvelles ambitions, telles que la déclinaison opérationnelle de la signature par la ville de la charte ville et territoire sans perturbateur.
Même si des recherches ont montré que depuis plusieurs années la population souffre d’un désert médical (environ 30 %), la covid a été dans cette situation un élément à prendre en compte.
La covid, élément révélateur
Avec 1,6 million d’individus, de familles, de jeunes ou de personnes âgées qui sont contraintes de renoncer à des soins pour des raisons financières ou d’autres encore, la covid, par ses divers confinements s’est avérée avoir de réelles conséquences sur la santé mentale de la population.
En effet, selon Michèle Picard, la covid a permis de démontrer des cas qui étaient encore mal connus. « Avec les différentes étapes de confinements, on s’est rendu compte qu’aujourd’hui il y a un besoin qui s’est accru, y compris sur des parties de la population dont on n’imaginait pas qu’elle ait besoin d’un soutien vigoureux. Je pense notamment aux jeunes et aux étudiants. Au départ, nous ne pensions pas que ces personnes-là pouvaient avoir besoin d’aides, mais, avec la covid, les choses se sont avérées beaucoup plus claire. »
Vénissieux étant une ville particulièrement jeune le CLS (contrat local de santé) a pour objectif de toucher en particulier cette population. Comme s’est exprimé Pierre Guetat directeur de la D.D. du Rhône et de la métropole de Lyon, « le public visé en priorité ce sont les jeunes. Vénissieux est une ville extrêmement jeune et très dynamique sur un plan démographique », de plus il a fait une précision pour « l’ouverture d’un établissement de pédopsychiatrie le 28 juin dernier qui vise à prendre une charge à la fois les enfants, des adolescents, mais aussi des jeux adultes en souffrance psychique ». L’inauguration aura lieu en fin d’année.
Les objectifs pour ces cinq prochaines années sont donc clairs, améliorer la santé mentale des jeunes, améliorer l’accès aux soins pour les personnes démunis, faire une prévention et une promotion dans le domaine de la santé, etc. Si le délai est d’une durée de cinq ans, les acteurs se donnent néanmoins la fin d’année 2022 pour faire des ajustements si nécessaire au contrat de manière à réaliser leurs objectifs.
Auriane Devaux
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