Un air breton à Lyon

Dans le cadre du festival « Tout l’monde dehors  » organisé par la ville de Lyon du 5 juillet au 28 août 2022, les différentes places de la ville sont prises de cours par des activités extérieures. C’est dans le 3ème arrondissement sur la place Sainte-Anne que les associations Bretons de Lyon et Bretagne à Lyon sont regroupées pour faire découvrir les musiques et les danses bretonnes au cours d’une soirée.

Jeudi 7 juillet, une centaine de personnes étaient réunis pour découvrir, célébrer la culture bretonnes. Crédit : Marine Farnole

Il ne vous faudra pas faire 8 heures de route pour rejoindre la Bretagne mais tout simplement se rendre sur la place Sainte-Anne. C’est là que les deux associations, Les Bretons de Lyon et Bretagne à Lyon, s’unissent pour des animations de danses bretonnes ouvertes à tous pour la cinquième année consécutive. Des spectacles qui sont à découvrir le mercredi 24 août de 20h à 22 heures et le dimanche 28 août de 14h à 18 heures.

Ce jeudi 7 juillet de 20h à 22 h le Lyon Bondy Blog s’est rendu sur place à la rencontre de cet événement et de l’esprit breton qui était à son comble. De la festivité et de la musique sont au rendez-vous pour faire découvrir une partie de la culture bretonne. L’événement est gratuit et tout le monde qui souhaite venir danser, écouter ou tout simplement voir, peuvent venir !

Une initiation à la danse et à la culture bretonne

Crédit : Marine Farnole

L’initiation à des activités, des danses, à la découverte sont au rendez-vous pour cet été dans la ville de Lyon. « Faire partie de ce festival est l’occasion de faire découvrir la culture et les danses bretonne au cours d’une soirée », explique Johan Schahl membre du conseil d’administratif des Bretons de Lyon. La soirée débute par des initiations aux danses bretonnes accompagnées premièrement de cornemuse, puis dans un second temps, les danses sont accompagnées par la voix avec des chants bretons directement chantés par les groupes présents. « Le programme c’est de faire découvrir aux gens les danses, puisqu’en moyenne, en Bretagne, il y a 450 danses des plus simples au plus compliquées », rapporte Patrick, directeur de l’association Bretagne à Lyon. « Nous premièrement on se fait plaisir. On aime partager tout cela et puis l’ambiance est à son comble ( …) le but c’est de rencontrer des gens, le plaisir d’exprimer la musique, c’est encore mieux de pouvoir faire ça dans la ville qu’est Lyon, on fait participer tout le monde », conclu-t-il. 

« L’avantage de ces animations, c’est qu’on prend ce qu’on veut, si vous voulez danser vous pouvez, si vous voulez juste simplement vous asseoir, écouter ou regarder vous pouvez également. Surtout dans la ville ça peut être des danses bretonnes mais également de la salsa ou du tango tout dépend des endroits où vous allez », explique Johan Schahl.

Une communauté de bretons à Lyon

La ville de Lyon compte à nos jours deux associations de Bretons, Bretagne à Lyon et Les Bretons de Lyon qui se sont regroupés pour former une seule équipe dans le cadre du festival. « On arrive à avoir un bon fonctionnement, on travaille ensemble pour ce programme. C’est aussi les forces vives qui se complètent », explique Johan Schalh, membre du conseil administratif des Bretons de Lyon. Historiquement, ces deux associations étaient formées en une seule du nom de Bretons de Lyon créé en 1923, l’association fêtera leurs 100 ans l’année prochaine. Les deux acteurs ont mené leur programme sans se gêner puisqu’elles ont des axes différents. Bretagne à Lyon est plus axé sur la technique que cela soit par la danse ou encore par la broderie.  Alors que les Bretons de Lyon se définissent plus sur le côté convivial et moins professionnel, plus sur de la découverte, et proposent également des cours de langue bretonne. La communauté à Lyon est assez grande et l’événement du 7 juillet a accueilli près d’une centaine de personnes sur la place « On a eu des séances sur certaines places, notamment celle du Maréchal Lyautey ou à Brotteaux dans le 6ème arrondissement ou on est monté à 200-300 personnes », communique Guy Schahl, le vice-président des Bretons de Lyon. « Si cet événement peut nous permettre de donner de la visibilité aux associations, c’est une sorte de vitrine. Tous ceux qui ont envie d’apprendre à danser et qui veulent sont les bienvenus », fini Johan Schalh. Ce programme est donc un moyen d’agrandir la communauté bretonne dans la ville de Lyon.

L’identité culturelle par les instruments et les costumes

Crédit : Marine Farnole

La culture bretonne est représentée par plusieurs aspects, que cela soit par la langue, la danse, l’alimentation, les costumes ou encore les instruments de musique. Ainsi « créer des associations et faire des événements permet de remettre en vie nos origines en quelque sorte, même si la culture bretonne est toujours vivante », explique Johan Schahl. La volonté des membres de l’association est de représenter la Bretagne dans son ensemble, « à la différence des villages bretons qui ont leurs cultures, leur danse très spécifique et honorent en quelque sorte leur terroir », finit-il. Dans le cadre du festival un groupe de joueurs de cornemuse était présent, l’association Bretagne à Lyon a souhaité faire ressortir cet instrument typique de la culture bretonne pour une raison simple : véhiculer la culture. « La culture bretonne on la retrouve partout, au Japon, en Russie, en Australie et dès qu’il y a des Bretons souvent il y a des joueurs de cornemuse qui font vivre cette culture », précise Patrick, directeur de l’association Bretagne à Lyon. « La cornemuse au niveau de l’architecture est un instrument très bruyant, autrefois toutes les festivités avaient lieu en extérieur car les maisons étaient petites et sombres. À la renaissance il y a eu l’amélioration des habitats, les instruments de musique sont rentrés dans les maisons, sauf les cornemuses qui étaient trop bruyantes », nous apprend Patrick.

L’association n’a pas tenu à faire venir et mettre en avant les costumes que portent les Bretons lors d’événements pour cause de difficulté. « Le problème des costumes c’est le temps de change, 1h à 1h30 pour des costumes femmes, car ici on parle de haut, de tablier, et le tout fixé avec des épingles, il faut également faire la coiffe. Donc hormis demander un local à côté ou une salle pour pouvoir se changer c’est assez compliqué », explique Johan Schalh. Ce n’est pas tout, l’autre inconvénient sont les intempéries. Les costumes sont en velours, et les motifs de certains tabliers sont parfois peints directement dessus et les coiffes sont-elles en tissus amidonnés. Les costumes sont très sensibles à l’humidité et aux intempéries. « On essaye de voir pour plus tard de prendre des costumes de travail qui serait fait en coton, qui seront physiquement plus simple, plus facile à sortir pour ce genre d’événement », détail Johan Schahl. La culture bretonne se retrouve aussi dans la fête du Fest-Noz, inventée dans les années 1950, qui permettait de recréer les rassemblements festifs de la société paysanne. Les deux associations proposent leurs propres Fest-Noz à des dates différentes, le 1 er octobre 2022 pour les Bretons de Lyon, et le festival déjà passé pour l’association Bretagne à Lyon en avril 2022.

Vous pouvez retrouver ces festivités lors de deux autres dates différentes du festival, le mercredi 24 août de 20h à 22 heures et le dimanche 28 août de 14h à 18 heures qui se dérouleront à la place Sainte-Anne dans le 3ème arrondissement de Lyon.

Marine Farnole

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