La Tunisie a subi de plein fouet la crise du Covid-19, et détient le pire bilan de toute l’Afrique.
La semaine dernière nous vous parlions de la crise politique que la Tunisie vivait en ce moment avec le limogeage du 1er ministre, Hichem Mechichi, par le président, Kaïd Saïed. Mais en parallèle la Tunisie subit encore la crise économique qui a suivi après la révolution populaire en 2011, qui a mis fin à la dictature de Zine el-Abidine Ben Ali. Et la crise sanitaire mais encore plus le pays a mal, et donne à la Tunisie le pire bilan du continent africain.
En même temps de la crise politique qui secoue la Tunisie une autre catastrophe continue de faire trembler le pays. Dans les hôpitaux, les proches des patients sont obligés d’aider le personnel hospitalier qui manque de personnel mais aussi de temps et de financement.
Le Covid-19 responsable ?
La Tunisie est aujourd’hui le pays ayant eu le plus de morts dû au covid-19, 675 milles contaminé pour 23 mille morts. Les restrictions que le gouvernement a mis en place pour faire baisser l’épidémie n’ont pas permis de faire de grandes réformes économiques que la population attend depuis la révolution en 2011. La croissance du pays n’est toujours pas repartie comme pour ses voisins. Le chômage sera certes moins élevé en 2021 par rapport à 2020. Mais la pandémie n’a pas touché de manière drastique le pays cette année-là. C’est en 2021 que l’épidémie s’est enflammée, et le taux de chômage est passé de 17,4 à 17,8 premier trimestre de 2021.
Le Covid-19 a grandement empêché que des réformés sociaux puissent se lancer.
Un cocktail explosif.
C’est dans ce cocktail explosif que la population de tout le pays est massivement descendue dans les rues des grandes villes du pays. Pour répondre à cette appelle de la population a du changement le président, Kaïd Saïed, a limogé le gouvernement actuel. Et depuis personne n’a repris la place de ce gouvernement.
Le risque est que le prochain gouvernement soit lui-même peu accepté par la population. Et donc avoir une situation ressemblant à la crise libanaise. En 2019 années le Liban a eu 3 gouvernements différents. Cela empêche la mise en place de réforme économique ou sociale dans un pays qui en a cruellement besoin. Pour la Tunisie ce type d’enlisement pourrait arriver si le président ne prend pas de décision pour la formation d’un prochain gouvernement en accord avec les tunisiens.
La Tunisie est aujourd’hui à un tournant. Il y a 10 ans, la révolution populaire a permis au pays d’accéder à la démocratie. Mais aujourd’hui c’est de nouveau défis qui attendent le pays, la corruption la crise social et économique demande qu’un gouvernement soit en accord avec la population qui a compris qu’elle aussi avait un pouvoir sur le gouvernement. Comme nous l’a prouvé le printemps arabe et les manifestations de cet été.