Une nouvelle charte pour la banque alimentaire du Rhône

Ce lundi 23 janvier, Pascal Mailhos, préfet de la région, associations et enseignes se sont réunis à la banque alimentaire du Rhône afin de signer la nouvelle charte. 

Le rendez-vous était donné à 16h30 au 127 avenue Franklin Roosevelt, à Décines. La banque alimentaire du Rhône a accueilli Pascal Mailhos ainsi que ses associations et enseignes partenaires. Parmi elles : Leclerc, Intermarché, Lidl, Casino, Les restos du coeur… 

Pascal Mailhos et Philippe de Mester aux côtés des représentants des chaînes alimentaires et associations partenaires

La banque alimentaire du Rhône collecte entre 5 et 6 millions de tonnes de denrées alimentaires par an, soit 20 tonnes quotidiennement. Cela permet une distribution de 11 000 repas par jour. « Nous avons 140 partenaires. Ces partenariats ont une réelle importance car il y a un besoin constant de renouvellement des stocks », assure Philippe de Mester, président du bureau de la banque alimentaire du Rhône depuis décembre dernier. De plus, « le problème est la distribution ; aller dans la rue, savoir parler aux plus démunis, leur dire des choses qui leur remontent le moral, leur donner à manger dignement, ce n’est pas si facile. Cependant, c’est quelque chose que les associations font parfaitement », confie-t-il. 

« C’est une signature déterminante » 

Cette charte de bonnes pratiques lutte contre la précarité alimentaire et a plusieurs buts. Le premier est de garantir l’hygiène et la sécurité du don. Le deuxième est d’impliquer et former le personnel en charge du don. Enfin, le troisième est de s’assurer de l’engagement pour avoir un don de qualité de produits qui pourront réellement être redistribués aux personnes précaires. Une charte prévue sur 24 mois, qui fera l’objet d’une évaluation tous les six mois. « Nous souhaitons évaluer l’efficacité, la force de ce dispositif avec des critères spécifiques. Nous voulons pouvoir voir les retombées de ces décisions, ce n’est pas juste une signature sans suivi, c’est une signature déterminante », garanti le préfet. 

Pascal Mailhos, à quelques jours de quitter ses fonctions dans la région, signe la nouvelle charte

Avant la signature de la charte par Pascal Mailhos et les chaînes alimentaires, celles-ci se sont exprimées. Le représentant de Leclerc explique qu’il est « important d’avoir cette charte pour que les associations sachent les règles, ce que l’on donne, avec qui communiquer afin de gagner du temps ». Casino, un partenaire de longue date, poursuit : « Nous avons d’autres manières de soutenir. Pendant la crise sanitaire, nous avons mis en place des paniers spécifiques pour les étudiants. Composés de manière équilibrée à l’aide de nutritionnistes, ils étaient au prix rond de 5€ ». Lidl aussi trouve de nouvelles solutions : « On fait des systèmes de cagettes qui peuvent peser jusqu’à 5kg. Elles sont vendues au prix de 1€. 50 centimes sont versés aux restos du coeur ». En tout, 9 millions d’euros vont aux restos du coeurs, en plus des dons, ce qui fait de Lidl l’un des principaux donateurs de l’association. Le représentant de cette dernière confirme que « c’est indispensable pour nous d’avoir des partenaires ». Avec 4 millions de repas servis dans le Rhône, « on ne peut pas se contenter de ramasse de collecte car ça ne suffit pas », développe-t-il. Aujourd’hui, ils souhaitent privilégier les acteurs locaux. 

Dans l’entrepôt de la banque alimentaire, des tonnes de denrées sont amassées, triées et stockées avant d’être redistribuées. Certaines parties sont livrées aux associations. Notamment 60 tonnes, redistribuées en fonction de la taille de l’association. Une zone réfrigérée à six degrés contient des loges spécialisées ainsi que des zones de tri des collectes effectué par les bénévoles. « On ne peut pas dire que l’on soit en manque. Le plus fluctuant c’est sur les fruits et légumes, ça varie beaucoup », explique Philippe de Mester. Quand la date de péremption approche, les aliments sont cuisinés et distribués sous forme de plats. « C’est notre responsabilité que de trouver tous les moyens de faire en sorte que cette société qui produit soit une société qui redistribue et soutienne nos co-citoyens les plus précaires », atteste le préfet. Il y a également une partie « bric-à-brac ». Des jouets pour enfants y sont réunis, puis distribués également aux associations. 

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