Réactions au soir du 22 avril, à la Préfecture du Rhône

A quelques heures du second tour, nous vous proposons de revivre le premier tour.

 Rendez vous été donné aux politiques et aux journalistes à la Préfecture du Rhône, le soir du premier tour des élections présidentielles. Ce fut l’occasion pour les politiques de donner leurs premières réactions publiques des résultats obtenus par leurs partis respectifs. La composition de la salle était dominée par la présence d’élus socialistes, bien que d’autres partis fussent présents à travers leurs élus, tels que l’UMP, les verts et le Front national.

Rappelons tout d’abord les résultats sur le plan national, résultats non encore validés par la cours constitutionnelle. Le taux de participation a été de 79,47%. François Hollande obtient le plus de vote avec 28,63% des suffrages. Ensuite viennent, Nicolas Sarkozy avec 27,18%, Marine Le Pen avec 17,90% et Jean-Luc Mélenchon avec 11,10%.

Nous avons eu la chance de pouvoir interroger des élus socialistes quant aux résultats. Les questions se sont portées sur trois axes principaux : l’implication des pouvoirs publics dans les banlieues, les résultantes au niveau national des actions menées sur le plan local ainsi que leur analyse portant sur la part importante d’électeurs ayant votés pour le parti du Front national.

Pour le Maire du 3ème arrondissement, Thierry Philip, le travail des associations politiques a été efficace, il s’est dit satisfait du taux de participation, qui rappelons le a été de 81,58% sur le département du Rhône selon la préfecture. Il estime que le thème des banlieues a été présent dans la campagne à travers les propositions portant sur les emplois et l’éducation, même si selon lui elles n’ont pas eu d’échos particuliers. Il analyse le soutien massif au Front National par un rejet d’une partie des français de la politique et une banalisation des idées qui forment l’identité de ce parti à travers les discours du Président Nicolas Sarkozy. Pour ce qui est de l’avenir, il a clairement annoncé les priorités du parti socialiste s’il était amené à être porté au pouvoir, à savoir tenir ses promesses, sans quoi les électeurs iront en masse vers le Front national, et surtout une volonté de dé-diaboliser les électeurs de celui-ci, afin de contrer point par point le programme du parti de Marine Le Pen.

Jacky Darne, premier secrétaire de la fédération PS du Rhône, rejoint dans les grandes lignes les propos de ses camarades socialistes, à savoir, une action locale et de terrain de la part des militants qui a été conséquente, il considère que le vote en faveur de François Hollande a été un vote d’adhésion. Il a insisté sur la confiance qu’inspire désormais le Parti socialiste aux français grâce à
leurs présences dans les communes, régions et département.

Jean-Louis Touraine député de la 3ème circonscription du Rhône, analyse cette gauche qui rassure de plus en plus les Français car présente au pouvoir dans les collectivités territoriales. Selon lui, les collectivités territoriales ont été le laboratoire des solutions apportées aux différentes problématiques de la France. Il a insisté sur le caractère humaniste de la gauche qui provoque l’adhésion d’une société de plus en plus clivée. Pour ce qui est du score du Front national, il l’explique par une nostalgie de la part d’une frange de la population, qui rêve d’un Paradis perdu à la française que leur vende la candidate frontiste. Selon Jean-Louis Touraine, l’électorat est composé de pétainistes, d’islamophobes, de personnes issues de milieux populaires, et de personnes qui n’ont trouvées que le Front National pour exprimer leur protestation, du fait de cette composition hétéroclite, les électeurs du Front National ne peuvent
être considérés comme une force politique homogène.

Parmi les voix dissonantes, il y eu celle de Philipe Cochet, député UMP de la 5ème circonscription du Rhône, qui vient relativiser la victoire du Parti socialiste au niveau national en avançant le fait que Nicolas Sarkozy est arrivé en tête dans le Rhône. Il a également fait part de son amusement quant aux réactions des divers partis de gauches qui poussent leurs électeurs à voter pour battre un
candidat, à savoir celui de l’UMP et non pas à voter pour un programme. Par contre son analyse du vote en faveur du candidat Marine Le Pen, rejoint celles des ses opposants socialistes en affirmant que c’est un vote qui exprime un rejet du politique en général, et des projets de sociétés proposés.

To be continued 6 mai 2012…

Auteur : Le collectif pour un débat constructif CDC

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