Patatras, le magazine qui n’est pas tombé sur la tête

Patatras est un magazine participatif pour enfants de 7 à 12 ans créé en 2012 par Nicolas Juret et Emmanuelle Berne de l’association Coquille d’ours. Ce magazine ludo-culturel est l’aboutissement de deux parcours de vie atypiques.

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Nicolas Juret, 41 ans, est concepteur, illustrateur, animateur et directeur de publication de Patatras. Cet homme multitâches ayant fait l’École des Beaux-Arts s’est forgé une carapace avant de donner lieu à son projet de magazine pour enfant. Avant de s’y consacrer, il a eu l’opportunité de travailler au sein de différentes structures. Ses expériences sont en effet nombreuses. Il a été professeur de dessin. Également illustrateur pour le magazine d’art DADA fondé dans les années 90. Plutôt actif dans les médias citoyens, il a notamment participé au magazine NO DOGS. Il a par ailleurs été monteur d’expositions. Et aussi assistant d’artiste. Enfin il a travaillé dans un musée d’art contemporain. Mais également aux archives municipales de Lyon.

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Emmanuelle Berne 45 ans, elle, a eu droit à une formation littéraire avant d’intégrer une faculté de communication. Cette ancienne journaliste généraliste en presse locale a notamment travaillé pour Le Progrès, L’écho de la Loire, ainsi que plusieurs autres supports institutionnels. Cela avant de devenir agent de communication puis rédactrice pour une revue de presse économique en ligne.

La rédactrice est aussi investie dans le monde associatif que son collègue Nicolas. Elle s’est engagée dans diverses associations telles que Les Vers Solidaires, ou encore Locaux Motiv. Il est vrai qu’elle a repris ses études en Master 2 Économie sociale et solidaire. Et voilà deux ans, elle quitte son emploi pour Patatras. Emmanuelle en devient la rédactrice en chef afin de « faire des trucs rigolos loin de l’économie » s’amuse-t-elle.

Avec leur association Coquille d’ours, ils avaient pour projet d’en faire une maison d’édition. Projet actuellement en suspens. Toutefois ils ont pour objectif de transformer cette association en « SCOP » dès que possible.

Un monde fou et cela donne Patatras

Dans ce magazine de poche thématique, on retrouve des petites histoires, des jeux, de la bande dessinée. Et évidemment de quoi colorier ou découper.  Mais aussi une rubrique « culture » et des « coups de cœur ». Pour ce faire ils sont une douzaine à œuvrer. Grégoire Damon est poète et auteur, il se fait appeler « Tonton Grégoire » pour raconter sa « belle histoire ». Emma Lidbury, graphiste et illustratrice, consacre une page ludique à la botanique ou au culinaire. Romain Carmona, lui, est photographe à l’origine du « Petit Atelier Photo ». Annabel Coavoux, auteure, et Faustine Brunet, illustratrice, forment un duo qui a créé le personnage de « Clémentine ». Les aventures de Clémentine sont à suivre dans chaque numéro. Edwige Planchin est, elle, chroniqueuse littéraire. Sacha Cagnon est illustrateur et assistant commercial. Max Lewko est quant à lui peintre, illustrateur et dessinateur de bande dessinée. Il se charge de la bande dessinée « Pat et compagnie ». Et enfin, La Coulure, qui est un collectif de grapheurs à l’origine des personnages de « Dr. Chips et Reno ».

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Mais dans ce mensuel gratuit et participatif on retrouve également dans « La petite rédac’ » des dessins réalisés par des enfants. Des ateliers créatifs réunissant un petit nombre d’enfants sont organisés dans le but de laisser jaillir l’expression des plus jeunes sur des thèmes proposés. À cette fin les ateliers se déroulent lors de festivals culturels ou de festival de quartiers. Ou encore dans des bibliothèques et des MJC (Maison des Jeunes et de la Culture). Dernièrement c’est au Festival d’Art et d’Air à la Duchère qu’a eu lieu un atelier créatif. C’est une entreprise d’éducation populaire qui s’exerce grâce à ce magazine. Et cela même si ce n’était pas l’intention première de ses créateurs.

L’univers des enfants a aussi ses contraintes

Toutefois, dédier un magazine gratuit à des enfants expose à quelques contraintes. Côté financement, la publicité est indispensable pour la publication. Cependant seules les publicités de secteurs culturels et institutionnels ont leur place dans Patatras. Les abonnements au magazine sont aussi une source de revenus. Soit 20 € pour s’abonner à 11 numéros, et 30 € pour un même abonnement, mais à titre de soutien. Enfin, des hors-séries réalisés en tant que prestation sont eux payant à hauteur de 1,50 € l’exemplaire.

1932591_860183437341242_1837814604_oEn outre, récemment audité par la police, Patatras est régi par la loi du 16 juillet 1949. Cette loi concerne les publications destinées à la jeunesse. Elle impose certaines limites. Cela va de l’interdiction de présenter la paresse sous un jour favorable, à l’assurance que le directeur de publication n’a jamais collaboré avec les nazis.

L’expression et la culture pour les plus jeunes

Afin que ce magazine pour enfant demeure drôle et accessible, Emmanuelle Berne et Nicolas Juret souhaitent que les structures culturelles leur fassent confiance, mais aussi que « les décideurs commencent à faire confiance aux gens en général et aux enfants en particulier. »  

Il semble en effet essentiel de créer un espace d’expression, même pour les plus jeunes. Notamment pour ceux issus de quartiers sensibles. Peu importe l’âge, nous avons tous besoin d’apprendre et de partager.

Plus d’infos :

www.patatrasmag.com

Le Facebook de Patatras

2 réflexions sur « Patatras, le magazine qui n’est pas tombé sur la tête »

  1. Bonjour, je me permets de vous signaler une coquille dans l’article : « transformer cette association en « stop». »
    Le but de Coquille d’Ours est bien de devenir une Société Coopérative et Participative, ou SCOP, et non « stop », merci de faire la correction.

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