Lors de la conférence de presse qui s’est tenue vendredi 7 juin, la mairie de Villeurbanne a annoncé son engagement dans la démarche « Mon Restau Responsable ». Elle concerne l’ensemble du parc de restaurants collectifs rattachés à la municipalité. Le but à terme est de favoriser une production locale et biologique, rendre accessible une alimentation de qualité et sensibiliser à l’écologie un maximum de villeurbannais.
La ville de Villeurbanne a annoncé ce vendredi 7 juin son engagement dans un projet eco-responsable et solidaire. Le but est d’améliorer la qualité des repas donnés dans les restaurants collectifs de la ville. La démarche mise en place en partenariat avec le label « Mon Restau Responsable » accompagne les restaurants dans le projet. Elle concerne tous les restaurants des établissements publics comme ceux des écoles, des centres administratifs, ou des maisons de retraite.
Un projet d’accompagnement avant tout
Damien Berthilier, adjoint à l’Éducation et aux universités, rappelle la volonté de la municipalité de garder « la maîtrise des produits entrants et les relations avec les producteurs jusqu’à l’assiette ». C’est la cuisine centrale municipale, lancée en 2010, qui impulse la démarche dans le développement durable. Le partenariat avec le label « Mon Restau Responsable », créé par la fondation Nicolas Hulot et le réseau « Restau&co » , confirme la continuité de l’inscription de la ville dans ce principe.
De plus, ce label est un programme d’accompagnement pour les restaurants collectifs construit autour de 12 axes : qualité nutritionnelle, filière d’approvisionnement, qualité des espaces de restauration, formation des personnels, etc. Les choix d’amélioration basés sur ces critères s’effectuent après discussions entre les membres du restaurant et du label. La mise en place s’effectue ensuite pendant une période de deux ans avant une ré-évaluation. En plus du contrôle de la qualité des aliments, la participation à ce projet a pour initiative de re-dynamiser le territoire villeurbannais avec les circuits courts. L’objectif est d’établir des liens avec les agriculteurs locaux à travers le développement durable. Cela correspond à une dizaine de producteurs à ce jour, chiffre « qui est amené à s’étendre ». La ville soutient aussi une dizaine d’AMAP pour renforcer la « solidarité ville/campagne, à laquelle on croit beaucoup », comme le souligne Anne Reyverand, adjointe au développement durable et de la nature en ville.
Du vert pour les jeunes
La cuisine centrale municipale sert 7 000 de ses 7 500 repas par jours aux établissements scolaires. Les élèves sont donc en ligne de mire dans le projet. En effet, il permet notamment de mettre en place des menus avec des aliments issus des producteurs locaux et de l’agriculture biologique, dont un végétarien. Le but de la ville est d’atteindre les 40 % d’aliments bio dans les écoles, sans pour autant faire du « greenwashing » selon Damien Berthier. La sensibilisation à l’écologie des jeunes tient par ailleurs une place notable dans la démarche. La municipalité envisage le renforcement de l’accompagnement des élèves durant le repas et des cours dans les centres sociaux.
La ville de Lyon s’est aussi penchée sur la question du développement durable. Elle le met en pratique avec la restauration scolaire et le label « Lyon, ville équitable et durable », lancé en 2010. Pour les cantines, la municipalité a établi des directives centrées sur la qualité des produits et l’éducation des élèves. Quant au label, il concerne les acteurs privés promouvant une consommation responsable à travers les enjeux du développement durable. Par celui-ci, la cité lyonnaise met en avant le projet écologique par la motivation des acteurs locaux privés. Villeurbanne prend une place prédominante dans le secteur public pour la coordination de l’enjeu écologique. La ville de Lyon, quant à elle, s’inscrit dans une démarche plus libérale.