Transports en commun à Lyon : Une histoire d’exploitation 

Comme tous les lundis, JCL, notre caricaturiste, s’attaque à l’ouverture du marché du transport par Bruno Bernard, et le Lyon Bondy Blog sur l’histoire moderne des transports lyonnais.

Depuis 170 ans, les différents hommes politiques du Rhône ont su augmenter l’offre de réseau de transports en commun dans la région lyonnaise. Aujourd’hui, le SYTRAL propose une grande diversité de transports (4 lignes de métro, 120 lignes de bus, 7 de tramways et 2 de funiculaires).

Histoire des transports à Lyon

Tout commence en 1837, avec l’ouverture de la ligne entre le Pont Morand et Saint-Clair.

En 1855, la compagnie CLO (Compagnie Lyonnaise des Omnibus) voit le jour, soit trois années après la création du Rhône. Sa création a été pilotée par le préfet de l’époque, Louis Bouvier du Molart.

Inauguré par Napoléon III en 1862, le tout premier funiculaire du monde, qui est aujourd’hui un tunnel routier, qui se situe entre la rue Terme et le plateau de la Croix Rousse.

OTL (Omnibus et Tramways de Lyon), dans une démarche écologique en 1880, permet la traction de leurs tramways par des chevaux dans la ville lyonnaise. En 1899, l’OTL rachète la société des Tramways d’Écully pour l’expansion de l’offre de transport jusqu’en 1941 avec l’arrivée du STCRL, nouvel organisme de transport. Pilotée sous l’occupation, par le Préfet de Région Alexandre Angeli.

Pendant 44 ans, c’est la compagnie STCRL qui s’occupera de l’exploitation de transport en commun à travers la métropole rhodanienne. Le 18 décembre 1969, Louis Pradel, maire de la COURLY, donne le premier coup de pelle sur le chantier de la section expérimentale entre Charpennes et Part-Dieu. À cette même période, le Préfet Max Moulins était aussi le président du STCRL.

STCRL devient SYTRAL

En France, la décentralisation des transports a été principalement engendrée par les lois de décentralisation du 7 et 22 juillet 1982 et les réformes qui ont suivi. Ces lois ont accordé aux régions un rôle central dans la planification, le financement et la mise en œuvre des politiques de transport au niveau local. C’est notamment le cas à Lyon, où la métropole s’est vu confier des compétences liées aux transports comme : la planification des transports, le financement des infrastructures, l’exploitation des services de transports ou encore l’aménagement du territoire.

Les lois Defferre (1982) ont également participé à ce changement. Ces réformes visent à moderniser et à démocratiser l’administration française en renforçant les pouvoirs des collectivités territoriales et en favorisant la décentralisation des compétences, entre autres celles relatives aux transports.

Le SYTRAL a été créé le 9 octobre 1985. Frédéric Dugoujon a été le dernier président du STCRL de 1983 à 1985, et le premier président SYTRAL de 1985 à 1989.

Keolis principal exploitant du réseau TCL à partir de 1993

En 2022, la ligne de métro B a été automatisée comme la ligne D (principalement utilisée par des étudiants), afin de dynamiser le réseau TCL.

Le SYTRAL est le dénominateur commun en termes de transport dans la métropole.

Keolis reste à quai

Depuis 1957, avec la signature du traité de Rome, le droit à la concurrence occupe une place majeure dans la communauté européenne : « le traité fixe notamment les règles d’une concurrence loyale ».

En mars 2022, Bruno Bernard (EELV), président de la métropole et du SYTRAL ouvre le marché à la concurrence. Depuis 1993, Keolis était le principal exploitant du réseau SYTRAL. Cet appel d’offre a pour but de redynamiser le marché du transport en commun de la métropole rhodanienne. Plusieurs candidats ont répondu à cet appel d’offre, notamment la RATP, et qui sera, à partir de 2025, le principal exploitant des métros, funiculaires et tramways à Lyon. Les bus, quant à eux, resteront sous la gestion de Keolis.

Depuis 170 ans, les transports à Lyon ont eu divers exploitants de réseau TCL. Cette remise en question permanente va-t-elle satisfaire des Lyonnais et des Lyonnaises ? Les Rhodaniens ou les Rhodaniennes apporteront leur réponse dans les urnes en 2026.

Julien Châtre-Dias et Romain Pastorino

La rédaction

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