Communiquer sur l’écologie de façon ludique et participative, c’est le pari de l’association lyonnaise « The Greener Good ». Entre festival, soirées ou encore balades urbaines, tous les moyens d’actions sont bons pour sensibiliser le public à l’écoresponsabilité.
« The Greener Good » est une association co-fondée par Clémentine Mossé et Louis Perrin à Lyon en 2016. Elle cherche à sensibiliser, à travers diverses actions, un large public et, pour ce faire, mobiliser les citoyens à adopter un comportement plus écoresponsable. Alors comment rassembler autour de sujets écologiques, qui nous concernent tous ?
« Au départ, notre objectif était multiple : à la fois de montrer que changer de mode de vie et se tourner vers une consommation plus respectueuse des écosystèmes, de l’environnement, du climat et de sa santé, c’est possible, et également de faire découvrir toutes les alternatives », explique la présidente Clémentine Mossé. Aujourd’hui, ils sont une soixantaine de bénévoles. Certains s’occupent de travailler sur les événements, d’autres contribuent à la logistique, à la communication, ou vont distribuer des guides. Les bénévoles créent des outils, vont présenter des stands pour sensibiliser ou animer des formations. Il y a tout type de bénévolat. « La particularité qu’on a, c’est d’être généraliste ; on essaye vraiment de balayer toutes les thématiques liées à l’écoresponsabilité. »
Les événements, un moyen participatif
L’aspect événementiel constitue leur identité associative : « Ça donne un côté plus ludique et pratique ; c’est-à-dire que quand on crée des événements, on veut rendre les ateliers plus pratiques. Par exemple, dans le Greener Festival, on apprend à cuisiner anti-gaspillage, à faire soi-même ses produits ménagers et cosmétiques, ou à réparer ses vêtements. Ça nous permet dans un même lieu de rassembler différents thèmes. C’est aussi l’occasion de créer du lien entre les personnes et de rencontrer des structures », souligne Clémentine Mossé. Leur festival rassemble plus de 3 000 personnes et regroupe une soixantaine d’exposants chaque année, allant de créateurs locaux, de marques, à des entreprises proposant des services écoresponsables ou des associations. Les visiteurs peuvent également assister à des conférences et des tables rondes sur plusieurs thématiques. Cette année, si le festival a bien lieu en octobre, il y aura différents temps autour de la transition professionnelle, qui est un « sujet de niche », afin de voir comment on peut mettre son métier en accord avec ses valeurs.
« The Greener Good » participe aussi à la « Fashion Revolution », alter-ego de la « Fashion week » et événement mondial qui tend à sensibiliser aux impacts de la « fast fashion ». L’occasion de montrer qu’il y a d’autres manières plus écologiques qui existent à côté de chez nous. Dans ce cadre-là, ils ont organisé différents types d’événements, que ce soit des salons avec des exposants, des défilés de mode éthique, des conférences, des balades urbaines pour rencontrer des commerçants. Au fil des années, ils ont testé plusieurs formats. Enfin, l’association présente le « Hall Greenlife », en collaboration avec le Printemps des Docks qui a lieu à la Sucrière. Le Printemps des Docks est un grand événement « lifestyle », art de vivre, dans lequel l’association a un grand hall d’exposition. Elle propose une sélection d’exposants et un programme de conférences et d’ateliers sur les thèmes liés à l’écologie au quotidien : « On s’insère dans l’événement, en créant notre propre espace et notre propre programmation dedans ».
« Les événements permettent de rappeler aux gens qu’ils ne sont pas seules à se poser des questions et, ce qui multiplie la motivation et l’envie de continuer à s’investir sur ces sujets-là », explique la présidente. « C’est plus impactant de venir à un événement, de participer à des conférences ou des ateliers et après de repartir chez soi avec des savoir-faire, que de lire un tuto sur internet et de ne pas l’appliquer ensuite. »
L’écoresponsabilité de proximité
L’association propose aussi des rendez-vous de proximité : des balades urbaines à la découverte de commerces écoresponsables et des soirées thématiques liées à l’écologie au quotidien. Afin de compléter les trouvailles des excursions, « Greener Good » a référencé des adresses lyonnaises écoresponsables, 460 au total, dans un guide pour mieux consommer responsable à Lyon sorti l’année dernière. On y retrouve des épiceries bio, locales ou zéro déchet, des restaurants ou des bars engagés pour une alimentation plus durables, des magasins de vêtements écoresponsable ou de seconde main, ou encore des services comme des fournisseurs d’électricité ou des banques. Les bénévoles ont aussi mis en place des cartes des adresses écoresponsables de Lyon.
Quant aux soirées, appelées « Get Green together », elles permettent de parler d’un sujet en particulier et parfois même de thématiques moins abordées habituellement comme le sport écoresponsable, la finance éthique, ou même le numérique responsable. Elles sont animées par une ou plusieurs personnes de la région lyonnaise, experte sur la question, pour venir témoigner et apporter leurs connaissances aux participants. « Avant, à la période pré-covid, on les organisait dans des lieux qui avaient une démarche écoresponsable, souvent des restaurants ou des bars. Maintenant, on propose ponctuellement des rendez-vous en ligne », confie Clémentine Mossé.
Malgré un contexte sanitaire encore compliqué, l’association souhaite maintenir le prochain événement, le « Greener Good », le 2 et 3 octobre.
Inès Pallot