A l’heure où le street art est devenu un art de plus en plus reconnu et accepté, bon nombre d’associations ou de groupes ont vu le jour sur Lyon. C’est le cas de Zoo Art Show, qui lance aujourd’hui son nouveau projet : le Zoo United Wall. Pour vous, le Lyon Bondy Blog a décidé de partir à leur rencontre. Ils se confient sur la création de leur collectif ainsi que sur leurs différents évènements programmés et à prévoir.
Lundi 29 mars, 15h, c’est au 7 rue Félix Jacquier que Antoine Roblot, créateur du Zoo Art Show nous a donné rendez vous pour nous parler de son groupe ainsi que ses différents projets. Le groupe a vu le jour en 2018 au 61 rue de Créqui dans le 6° arrondissement de Lyon. Son principal évènement est le « Zoo XXL » où l’objectif est de reprendre un lieu et le réaménager en salle d’exposition. Dès la première année, le succès est au rendez-vous. « Dans une salle de 1900 m2 nous avons réussi à faire venir 42 artistes et attiré près de 30 000 visiteurs » s’exclame Antoine Roblot.
La deuxième année est pour le groupe l’année de la confirmation puisque qu’avec 42 nouveaux artistes, c’est 40 000 personnes qui se déplacent en nombre pour voir la deuxième édition du Zoo XXM, atteignant jusqu’à 70 000 spectateurs sur les 2 premières années. Dès lors, les projets s’enchaînent pour le groupe. Après avoir repeint un bus C3 par l’un de leur membre, l’équipe a réalisé en septembre dernier la fresque d’un gorille à la gare Lyon-Part Dieu. Un projet mis en œuvre en partenariat avec le groupe Vinci.
Une pandémie qui contrecarre les plans
Alors que devait se tenir le 17 octobre 2020 la troisième édition du « Zoo XXL », les conditions liées à la crise sanitaire n’ont pu accueillir les artistes que seulement 13 jours. Les 90 performeurs qui venaient du monde du skeat, de la danse hip-hop, et les différents acteurs qui avaient programmé des shows n’ont donc pas pu se produire, au grand dam de son créateur.
« Tout était programmé pour que l’évènement respecte les normes sanitaires. Nous avions un espace de 4200 m2 pour 200 personnes. Nous étions les premiers à mettre en place un système de jauge pour accueillir les gens en toute sécurité. Une décision qui fait toujours grincer des dents au sein du groupe. » Quand on travaille près d’un an sur un projet et que l’on annonce que 13 jours après avoir ouvert on doit fermer, c’est difficile moralement et on se pose la question si on veut continuer. »
À cette situation viennent s’ajouter les annulations de commandes qui représentent les principaux revenus du groupe.
C’est alors que l’idée de fresque participative a germé dans l’esprit des membres du collectif comme l’explique Antoine Roblot. Une idée qui n’a pas pour but de leur rapporter de l’agent. « On ne voulait pas rester sans rien faire et toucher une indemnité de l’Etat comme certains on pu le faire […] Cette opération n’est pas commerciale, on veut juste faire kiffer les gens et maintenir un semblant d’activité pour nous ».
Une récompense et un espace de communication pour les lyonnaises et lyonnais :
Une fois la réalisation de la fresque terminée, chaque participant recevra une photo de ses tags ainsi qu’un pass pour voir l’œuvre complètement finie. Un lien 3D ainsi qu’une petite vente privée seront également possibles pour les amateurs qui souhaitent ramener un souvenir.
Le créateur a également tenu à faire un parallèle entre la fresque et les réseaux sociaux. « le projet est intéressant car on s’exprime sans pour autant avoir un retour critique sur ce que l’on dit […] L’expression brute permet de montrer que tout le monde n’est pas forcément plongé dans ces problèmes ». Antoine Roblot rappelle également que les messages d’incitation à la haine seront interdits.