Passionnée d’antiquité avant d’être brocanteuse, Diana Rojas Gonzalez représente le goût du travail par excellence. “Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie”, cette citation de Confucius incarne parfaitement la vision de cette cubaine. Amoureuse des antiquités, elle ouvre son commerce Color Havana aux Puces du Canal de Villeurbanne.
Avec ses tôles numéro 18 et 20, elle achète des objets venus du monde entier datant du 18ème et 19ème siècle. Elle les achète, les rénove et les revend dans un état presque parfait. Aux couleurs d’un musée historique, les nombreux tableaux, manuscrits et bibelots y sont exposés, attirant l’œil d’acheteurs de toute la France. Les Puces du Canal de Villeurbanne est un des seul marché encore ouvert malgré la crise sanitaire, permettant une exposition plus importante sur son commerce. “Je n’ai pas eu de vrai problème, au moins, de nouvelles personnes nous ont découverts, c’est un mal pour un bien”. Au-delà, de cet “avantage”, elle est appréciée par tous ses voisins et clients, son sourire et sa sympathie sont un réel bénéfice. “C’est important pour moi, j’essaye d’être la meilleure aux yeux des acheteurs, c’est aussi ma marque de fabrique”.
L’amour du commerce dès l’enfance
D’une mère commerçante, elle a découvert ça à ses côtés. Mais c’est surtout à ce moment précis qu’elle a eu le goût pour la vente. Dès l’enfance, elle faisait des sandwichs et les revendait dans la cour de son école, pour se faire de l’argent de poche. Après une envie de liberté, et quelques tendances négatives à Cuba, elle décide de venir vivre en France pour la culture du pays. Puis après avoir touché à la porcelaine, à certains objets, puis après quelques recherches, l’amour pour l’antiquité intervient, et elle s’installe aux Puces du Canal pour ouvrir son magasin. N’ayant fait aucune étude dans ce domaine, elle se considère autodidacte, et apprend à se débrouiller seule. “Je porte beaucoup d’attention à la relation humaine, c’est aussi grâce à ça que j’ai aimé vendre.” Le fait de vouloir être irréprochable a donné du crédit à son commerce.
L’envie de bien faire
“Mes clients aiment le goût que j’ai à chiner mes objets, ce qui montre toute la passion que je donne à mes antiquités. Ils viennent chercher l’ensemble, les objets, les prix abordables, la qualité et surtout le sourire”. Son objectif est de se rappeler à qui on achète l’objet. “Quand les acheteurs rentrent chez eux, qu’on arrive avec un objet qu’on aime, on se souvient forcément de là où on l’a acheté, c’est mon petit plaisir personnel.” L’envie de bien faire et de fidéliser ses clients fait partie de ses valeurs primaires. Depuis plus de 20 ans, son sourire continue d’émerveiller le stand des Puces du Canal, elle s’y sent heureuse et n’est pas la seule à l’être à ses côtés.