Show 1 du Festival l’Original : Une belle bande de poètes

On l’attendait depuis des mois et des mois. Pour ceux qui avaient réussi à investir les 30 euros demandés dans une place, l’excitation était à son paroxysme. Pour les autres, il y avait les rediffs’ Des Anges de la Téléréalité et pour moi et mes collègues du LBB, une jolie accréditation sous forme de bracelet.

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Cette année on pouvait avoir l’occasion d’assister entre autre au concert pré-retraite de Public Enemy, pré-has-been d’1995 et aux retours combinés de Disiz, des Sages Po’, de Kery James ou de la Scred Connexion. En somme, que du beau monde. Vous l’aurez donc compris, ce 10ème anniversaire du Festival l’Original était « THE place to be ». Et, ça commençait dès le show d’ouverture au Transbordeur le 28 mars avec Oxmo Puccino, Cody ChesnuTT, Kacem Wapalek et Akua Naru.

Pour préchauffer une salle du Transbo à moitié pleine, à moitié vide, les organisateurs du festival ont fait appel à Rman, l’homme drôle de chez Be Cool et de Ptitdélire.com. Une aide appréciée, car, il faut dire que quelques minutes avant le début du show, on pouvait entendre les mouches voler. A 19h30, après quelques boutades et autres « Rman, ferme ta gueule ! », la méconnue et pourtant excellente Akua Naru faisait son entrée sur scène accompagnée de ses musiciens. Chapeau sur la tête et les orteils en éventail, la MC américano-germano-ghanéenne avait la lourde tâche de débuter. Pas de soucis pour cette habituée de la scène souvent comparée par les connaisseurs à Lauryn Hill et à Queen Latifah. Les amateurs, eux, ont pu découvrir une show-girl de talent à travers les chansons de son album « The Journey Aflame » et via quelques autres reprises dont « Unity » de… Queen Latifah ; comme par hasard. A noter également, la présence de la douce et jolie Mariama sur le dernier titre de mademoiselle Naru, histoire de quitter le public lyonnais sur une bonne note.
Après son show, elle a accepté de répondre à mes questions et à celle d’Hervé Laurent, président de Radio Pluriel. // Bon niveau d’anglais exigé.

 


Photo : Sylvain Ortega

 

Le deuxième artiste à inaugurer cette 10ème édition n’est autre que le poète, l’esthète, celui qui manie les mots avec beauté et subtilité, le dénommé Kacem Wapalek. Oui, les superlatifs et les compliments, c’est cool. Malheureusement, étant en interview avec Akua Naru, je n’ai pas pu assister à son passage. Néanmoins, en professionnel que je suis, vous pourrez retrouver son interview dès demain.

Peu avant 22h, c’est au tour de la révélation soul 2012 de faire son apparition sur scène. Armé d’un casque militaire marqué d’un drapeau de la Belgique sur le côté, Cody ChesnuTT, le guerrier de l’amour, met immédiatement à l’aise le public. Durant près d’une heure, il reprendra les morceaux (améliorés car nettement plus longs) de son dernier album « Landing On A Hundred », tout en les expliquant à ce dernier car il aime les gens et l’inverse également. Un moment très appréciable, d’autant plus qu’il n’a pas hésité à descendre serrer des mains dans la foule avant de nous quitter. Quel gentleman ce Cody.

 
Photo : Sylvain Ortega

Le bouquet final avait lieu à une heure où les petits enfants doivent aller dormir. Tous trépignaient d’impatience en attendant l’arrivée du Black Jacques Brel, immense autant par le talent que par la taille. Il était là, installé dans un grand siège à nous observer ; rien de plus normal pour un roi sans carrosse. Le spectacle pouvait enfin commencer. Sont joués pour commencer les morceaux tirés de son dernier projet. On sentait alors le public plutôt partagé, ce qui s’explique notamment par le succès en demi-teinte de cet album. Mais Oxmo Puccino est un grand, un vieux de la vieille, un sage. Il sait ce que veut le public et aligne alors quelqu’un de ses grands titres, se mettant même à kicker sur des prods telles que « Bad Boy For Life » ou « 8 Mile ». C’est ça le Hip-hop.

On ne pouvait donc pas mieux commencer l’anniversaire de la première décennie du Festival l’Original avec un show 1 qui faisait part belle aux poètes en alliant à la fois jazz, soul et rap. La suite dans les prochains articles, toujours sur le Lyon Bondy Blog.

Découvrez toute l’ambiance survoltée du show 2 avec les Psy4 de la Rime et le « harlem shake » de Némir.

La rédaction

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