Retrouvez la première partie de l’interview ici.
Le chômage est en augmentation depuis 2008. Qu’est-ce que vous voulez faire pour développer l’emploi ? Et l’insertion ?
Vous savez que c’est compliqué : Givors était une ville industrielle. Il faut travailler avec la métropole et la région pour faire venir des entreprises sur notre territoire. Parce que faire croire aux Givordins qu’on va changer les choses d’un coup de baguette magique, c’est mentir aux gens. Maintenant, on n’a pas d’autre solution que de travailler avec la métropole et la région pour faire évoluer ce processus-là. Après, c’est à nous, en interne, de travailler avec les entreprises qui sont déjà sur le territoire givordin, pour qu’elles embauchent un maximum de Givordins. Et s’il faut former ces jeunes-là, on le fera.
Sur la question de préservation de l’environnement, quelles mesures vous souhaitez prendre pour améliorer les conditions environnementales ?
Il y a l’autoroute qui passe au plein milieu de la ville (l’A86) ; ça va être un gros travail avec la métropole. Le problème, c’est qu’on ne peut pas changer les choses, comme le tracé de l’autoroute, sans l’aval de la métropole. Donc il va encore falloir travailler avec eux pour faire évoluer ces choses-là. Comme le transport public gratuit, qui permettrait à certains Givordins de ne plus prendre la voiture.
Comment on fait pour travailler avec les jeunes, notamment avec la mission locale ?
Notre état d’esprit, c’est qu’on va mettre en place un service pour permettre aux jeunes d’être en relation avec des entreprises et de les former pour leur permettre d’avoir un travail. Comment ça marche ? Dès qu’un emploi se libère, il faut qu’on puisse faire postuler des jeunes et proposer, si nécessaire, des formations.
Comment rendre les écoles plus vertes ? Par exemple, dans les cantines, comment on choisit les produits servis aux enfants ?
Pour les cantines, on va mettre en place une restauration collective et une ferme urbaine pour permettre d’alimenter nos écoles de produits locaux que l’on produira nous-mêmes. Ça ne va pas se faire du jour au lendemain. En tout cas, on va beaucoup investir.
Le water-polo est le sport « phare » de Givors. Quels sont les autres sports que vous souhaiteriez développer davantage dans la ville ?
Je veux tous les développer. On a les infrastructures pour, mais ce sont des coquilles vides. On va embaucher des animateurs à la ville qui seront 50% employés par la ville et 50% dans les associations. C’est important d’aider les associations ; mais seulement donner des subventions. Il faut aussi faire en sorte qu’on puisse avoir un suivi de nos jeunes. Les animateurs qui seront avec les jeunes au quotidien pourront faire le trait d’union entre la ville et les associations. Et il ne faut pas oublier que les associations fonctionnent avec des bénévoles, donc c’est très compliqué pour eux d’avoir des salariés et ça permettrait qu’elles se développent.
Le water-polo, les joutes, le rugby, comment vous allez travailler avec les clubs de sport pour donner envie aux jeunes de s’inscrire dans ces sports moins (re)connus ?
On va mettre du lien, de l’humain et des médiateurs. Ces médiateurs seront là pour donner envie aux jeunes de faire du sport. En faisant ce genre de choses-là, nous allons leur donner envie de s’intéresser au sport et à la culture.
Entre le théâtre de Givors, la MJC ou encore le pôle culturel Madiba, est-ce que vous avez le sentiment que Givors laisse assez de place à la culture ?
Non, très clairement, on ne laisse pas assez de place à la culture. C’est pour ça que l’on souhaite créer un centre multiculturel, qui permettrait de mettre tout au même endroit. Et ça permettrait au jeunes Givordins de pouvoir faire de la musique. Il faut qu’on puisse aussi accueillir des artistes de renoms : quand on veut attirer ces jeunes à la culture, il faut aussi attirer les artistes.
Il n’y a qu’une maison de santé à Givors pour 20 100 habitants et un centre hospitalier, est-ce que selon vous tout est mis en œuvre à Givors pour donner accès aux soins ?
Non, maintenant c’est un problème national. J’ai tendance à dire que Givors est un laboratoire : il y a tout à refaire. Il faudra faire un gros travail pour attirer les médecins. J’aime pas trop le terme de « centre hospitalier », je préfère « centre de soins ». Mais il en faut pour tout le monde. Aujourd’hui, quand on veut aller chez le dentiste, il faut aller dans les autres villes. Je pense que la prochaine équipe municipale aura beaucoup de travail.
Comment avez-vous géré la vaccination du Covid ? Comment appréhendez-vous la 5ème vague ?
Les centres de vaccination ne sont pas qu’une décision du maire ; ça se travaille avec la métropole et la région. Et pour l’appréhension de la 5ème vague, il faut pousser pour avoir un centre de vaccination à Givors. Il va falloir mettre des choses en place. Seul, on ne va pas loin, c’est ensemble qu’on y arrive.
Un dernier mot ?
Le vivre ensemble et bien vivre dans sa ville, ça passe par l’humain. Il faut aussi investir dans sa ville.