Avant le premier tour des élections municipales de Givors qui aura lieu ce dimanche 5 décembre, le Lyon Bondy Blog est allé rencontrer les candidats des 6 différentes listes. C’est au tour du candidat sans étiquette, Sébastien Bérenguel, de répondre aux questions du Lyon Bondy Blog.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Sébastien Berenguel, 44 ans et givordin de naissance. J’ai surtout œuvré dans le sport depuis tout jeune : j’ai fait du sport de haut niveau dans le water-polo, où j’ai été joueur professionnel. Puis j’ai entraîné à haut niveau. Et je suis revenu dans ma ville natale il y a 5 ans.
Étiez-vous prêt à une deuxième élection ?
On savait qu’il y avait un recours et forcément en tant qu’élu, je savais que le tribunal administratif avait annulé les élections. Suite à l’appel de Mohamed Boudjellaba, on attendait le résultat du conseil d’État. Donc on s’attendait à cette deuxième élection mais pas à ce qu’elle soit aussi rapide.
Quel bilan tirez-vous du court mandat de Mohamed Boudjellaba ?
Je trouve que l’ancienne équipe municipale a manqué d’ambition. On a une ville qui est saine financièrement donc je pensais que le précédent maire allait investir beaucoup plus. Mais au final, pratiquement rien n’a été fait.
Quels sont, selon vous, les enjeux principaux à Givors ?
Les enjeux sont un retour à l’humain ; depuis trop longtemps, on a baissé la masse salariale et le niveau du service public. Nous voulons remettre du lien entre les Givordins et ça ne peut passer que par l’humain.
Quelle relation a Givors avec la métropole ? Comment comptez-vous travailler avec eux et quel est la place de Givors dans la métropole ?
Givors a toute sa place dans la métropole. Maintenant, il faut travailler en bonne intelligence avec eux parce qu’on sait très bien qu’il y a des loupées de leur part ou de la nôtre, mais il faut que nous soyons tous conscients qu’on travaille pour les administrés. Il faut donc travailler ensemble pour faire avancer Givors, parce que c’est pour moi le plus important.
Givors a des conseils dans 9 quartiers différents et il y avait 6 permanences citoyennes. Est-ce que la démocratie participative caractérise Givors selon vous ?
Non, parce que ca a été un peu galvaudé et abandonné par l’ancien maire qui a supprimé les maisons citoyennes. Donc c’est quelques chose que nous voulons remettre en place. Nous voulons avoir un très bon retour avec les Givordins : travailler avec eux, parler et construire avec eux. Même si nous prenons les décisions, il ne faut pas oublier que ce sont les Givordins qui sont sur le terrain, qui sont au quotidien dans leur quartier et qu’ils n’y a qu’eux qui peuvent faire remonter de bonnes informations. Et au quotidien, en discutant avec eux, on se rend compte qu’ils ont de très bonnes idées. Donc il faut rétablir ce lien avec les Givordins et ça ne peux passer que par l’humain.
En 2018, il y avait un peu plus de 20 000 habitants. Quels sont les moyens mis en œuvre pour construire plus de logements ?
La question est aussi de savoir si Givors a besoin de plus de logements, et pas un peu plus de verdure. Nous, on est plus dans l’optique de dire : « On va arrêter tous ces logement- là et concentrer nos efforts sur le fait que les Givordins puissent vivre correctement et le plus sainement possible dans leur ville ». Donc on va commencer par rénover ce que l’on pourra rénover, et faire en sorte que les Givordins vivent bien dans leur ville.
Quels moyens comptez-vous mettre en place en termes de mixité sociale ? Pour favoriser le développement de la mixité social ?
Ça nous tient énormément à cœur. On doit travailler avec les bailleurs sociaux pour avoir un droit de regard sur la population qui arrive à Givors, pour qu’on les accueille et qu’on leur explique comment la ville fonctionne. Et ce qui nous tient aussi très à cœur, c’est de remettre des concierges dans les immeubles : parce que c’est important quand on parle de lien social. On veut arriver, avec les travailleurs sociaux, à un quota de logement dans la ville qui permettra que, lorsqu’un jeune Givordin cherche un logement, il reste dans sa ville.
Qu’est-ce que vous allez mettre en place avec la région avec le TER ?
On va travailler avec la région mais ça ne va pas se faire du jour au lendemain. Petit exemple : dans certains quartiers, pour aller au supermarché, ça leur coûte 4,40 euros pour faire l’aller-retour. On va donc mettre en place une navette municipale gratuite. Ça leur permettra d’aller au marché, au supermarché et de quartiers en quartiers. Pourquoi on ne peut pas permettre le service public gratuit aux gens ?
Comment développer plus les transports pour faire venir les gens à Givors ? Comment faire pour améliorer avec la liaison avec Lyon qui est le cœur de la Métropole ?
La première des choses : il faut que la ville ne soit pas un lieu de passage mais un lieu de destination. Ça sera à travailler avec les Givordins. Et c’est aussi un travail avec la métropole et la région.
Retrouvez la suite de l’interview ici.