Ce jeudi 16 février se tenait la cinquième journée de mobilisation à Lyon contre la réforme des retraites. 20 000 personnes selon les syndicats étaient présentes pour hurler leur colère.
Une foule amassée, des drapeaux élevés, des slogans scandés tels que « deux ans de plus pas question, faisons payer les patrons ». Voilà l’ambiance à la Manufacture des Tabacs, 8e arrondissement de Lyon, ce jeudi 16 février aux alentours de 14h30. Ce n’est que quelques minutes plus tard que la fin du cortège a débuté sa marche en direction de Bellecour, son point d’arrivée. Alors que samedi dernier, la manifestation a dû faire un détour par Villeurbanne (entre les Brotteaux et Gratte Ciel), cette cinquième reprend le parcours d’origine de Manufacture des Tabacs à Bellecour en passant par le cours Gambetta et la place Antonin Poncet.
Selon la préfecture, 8 000 manifestants constituaient le cortège. Des chiffres en baisse, en lien notamment avec les vacances scolaires. Olivier Berzane, le maire du 8e arrondissement de Lyon, défend : « le monde qu’il y a est représentatif de tous ceux qui ne peuvent pas être là aujourd’hui mais qui sont des points d’appuis pour manifester encore plus fort ! ».
Alors que le texte sur la réforme des retraites est censé passer au Sénat ce vendredi 17 février, les syndicats appellent à une grève générale le 7 mars prochain sur tout le territoire français. Maud Millier, responsable à l’union départementale CGT du Rhône, explique qu’ils se sont « engagés à bloquer l’économie par la grève, par les occupations de site, par la reprise en main d’outils de travail ».
Une manifestation plus violente
Si les manifestations passées ont connu quelques dérives, la tête de cortège de ce jeudi 16 février est bien plus violente que les précédentes. Militants antifascistes cagoulés, fumigènes, poubelles en feu, tag sur des banques, conteneurs à verre renversés afin de s’en armer pour la marche… Des débordements qui ne plaisent pas aux CRS qui décident de charger les manifestants après avoir reçu des projectiles. Ils ont également été dans l’obligation d’utiliser des canons à eaux.