Don du sang : une poche de sang est égale à une vie sauvée

La maison du don, située place des archives à Lyon deuxième, est un établissement français du sang permettant à des volontaires de faire don de leur sang. Le docteur Brice Poreau, médecin responsable des prélèvements nous explique l’importance de donner son sang.

En termes de prélèvements, la maison du don de Lyon est le service plus important de la région Rhône-Alpes. Il existe un service par département, composé d’une maison du don fixe et de collectes mobiles. Depuis la rentrée dernière, on observe une baisse de la mobilisation, qui peut s’expliquer par un contexte sanitaire difficile, impactant notamment les collectes mobiles. Le don du sang peut se faire dès la majorité et jusqu’à la veille du 71ème anniversaire, sachant qu’un homme peut en donner six fois par an et quatre fois pour une femme, en respectant un intervalle de deux mois entre chaque don.

L’importance du don du sang

Cependant, le docteur explique qu’ils sont aujourd’hui auto-suffisants en globules rouges, qui sert principalement aux transfusions, lors des chirurgies ou de transfusions liées à des cancers ou maladies du sang. En France, les dons de plasma ne sont pas suffisants pour permettre de répondre à la demande, qui provient principalement de l’industrie pharmaceutique qui en fait des médicaments. On a découvert assez récemment qu’il peut s’avérer efficace face à de nombreuses formes de cancers.

A l’inverse, le don en plaquettes est suffisant, avec la difficulté que leur durée de vie de sept jours entraîne un suivi très méticuleux et contrôlé. Tous ces composants ne peuvent provenir que d’un don de sang, il n’existe pas d’alternative viable aujourd’hui.

Les composants du sang selon le docteur Brice Poreau

Le don du sang se déroule en plusieurs étapes

Le docteur Brice Poreau explique que le don de sang s’apparente à une sorte de circuit, découpé en quatre étapes. La première est l’accueil des donneurs, où on leur demande de remplir des feuilles de renseignement sur leur état de santé et des données administratives. S’en suit la deuxième étape, un entretien avec un médecin ou infirmière habilitée, afin de déterminer la l’éligibilité du donneur, qui dans 90% des cas s’avèrent favorables. Dans de rares cas, on va respecter des durées de contre-indication, comme c’est le cas lorsqu’on rentre de certains pays où le paludisme est fréquent.

Troisième étape, le donneur est amené en salle de prélèvement, où il va être placé sur un fauteuil pour lui prélever son sang. En fonction du don choisi, la durée de prélèvement peut varier, les plus rapides sont celles de sang « total », où l’on va prélever le sang dans son intégralité, comptez une dizaine de minutes. Tandis que la plus longue, pour le don de plasma, peut prendre jusqu’à 45 minutes, car le sang est injecté dans un automate d’« aphérèse »1 qui va séparer les éléments par centrifugation puis réinjecter le sang dans le patient.

Le don de sang est essentiel selon le docteur Poreau

A la fin, les donneurs sont invités à rester une dizaine de minutes en salle de repos, on leur propose des collations et boissons afin qu’ils reprennent des forces. L’objectif est de prévenir un éventuel malaise, ce qui arrive parfois. Il est recommandé aux donneurs d’attendre quelques heures avant d’effectuer n’importe quel effort physique.

1 Le système d’automate d’aphérèse permet d’obtenir une plus grande quantité de plaquettes, le temps de prélèvement est plus long mais un patient remplit une poche en trois quarts d’heure, tandis qu’il faudrait huit poches de sang total pour faire une poche de plaquettes en laboratoire.

Le parcours du docteur responsable des prélèvements Brice Poreau

Si vous souhaitez vous lancer dans l’expérience du don du sang et de comprendre ses enjeux, l’établissement français du sang organise les 27 et 28 février au Palais de la bourse, une collecte évènementielle où les Lyonnais sont attendus nombreux !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *