Rencontre avec Odysseus 3.1 : Protéger la nature sous-marine coûte que coûte !

Odysseus 3.1 est une association connue pour communiquer avec la population de la faune et la flore sauvage présente à Lyon. Quatre ans après sa création (en août 2018) c’est près de 70 bénévoles qui, chaque jour, travaillent pour sensibiliser les Lyonnais à la vie sous-marine. Présent pendant le festival « Entre Rhône et Saône », le Lyon Bondy Blog est parti à leur rencontre.

Le Rhône et la Saône, l’un fait plus de 800 km, l’autre presque 500 km.  L’un de leur point commun est que tous les deux traversent la « capitale des Gaules », pour ensuite se retrouver à la Mulatière. Si les deux fleuves ont pour point commun de finir leur course ensemble, ils ont également une autre similitude : la pollution. Le Rhône est pollué par le PCB (polluant chimique) idem pour la Saône où l’on retrouve plus d’une centaine de molécules provenant de différents pesticides. Une situation qui ne cesse d’empirer.

En 2020, c’est près de trois tonnes de déchets qui ont été repêchés dans la Saône. Démontrant une véritable insensibilisation de la part de la population lyonnaise face à la nature sous-marine.

Pour y remédier, une association a vu le jour à Lyon en 2018 : Odysseus 3.1.

Une histoire à la « Goldorak »

Lionel Rard, président d’Odysseus 3.1 et fervent protecteur de la nature, avait à cœur de créer une association pour faire connaître la vie sous-marine aux Lyonnais et ainsi leur faire prendre conscience de l’impact qu’ils peuvent avoir. Pour y parvenir l’association s’est donnée plusieurs moyens : « Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes donné trois moyens, l’exploration, la recherche scientifique et la transmission, surtout aux générations futures », raconte Lionel.

C’est ainsi qu’est né « Odysseus 3.1 »en août 2018, si ce nom vous met la puce à l’oreille ce n’est pas pour rien…

Lionel Rard, président de l’association Odysseus 3.1.
Logo Odysseus 3.1 inspiré du manga Ulysse 31. Crédit : Odysseus 3.1

Inspiré par des personnalités comme Mike Horn, le commandant Cousteau ou encore Greta Thunberg l’association veut mettre en place plusieurs projets pour démontrer l’impact de l’Homme sur la faune et la flroe sous-marine.

Pour ce faire, elle s’est entourée d’une équipe de renom. Comme le philosophe, écrivain, journaliste, naturaliste, scénariste Yves Paccalet, le nageur, plongeur et ancien scaphandrier professionnel Pierre Passot, et enfin, Vincent Maran naturaliste et spécialiste en biologie marine, tous, membre d’honneur d’Odysseus 3.1. Accompagnée par leurs 70 bénévoles, l’association compte aujourd’hui une équipe soudée avec chacun des atouts qui se complètent.

Lionel Rard, président de l’association Odysseus 3.1.

Sensibiliser la population

Pour sensibiliser, tous les moyens sont bons, reportages, articles, documentaires et photos. Vincent Maran, naturaliste et spécialiste en biologie marine, aime photographier la vie sous-marine pour montrer sa beauté et sa diversité.

Vincent Maran, naturaliste et spécialiste en biologie marine.

Démontrer une certaine beauté, mais pas que, puisque ces photos ont également un rôle de preuve sur la diversité sous-marine présente dans le Rhône et la Saône.

Travailler sous l’eau demande cependant une certaine organisation et surtout savoir faire face aux différentes difficultés.

Initiateur du site Doris il est possible de retrouver certains clichés de différentes espèces présente en Europe, au Caraïbes…

Vincent Maran avec l’un de ses clichés pris dans le Rhône.

Un quartier général digne de nom

Camille Bajot, bénévole à Odysseus 3.1 a créé la barge « Le Maquis ». Aménagée comme espace de travail pour l’association. La barge a été pensée et construite de la manière la plus écologique possible, le tout, en l’espace de 3 mois.

Camille Bajot, bénévole à Odysseus 3.1 .
Camille Bajot avec sa barge « Le Maquis ».

Amarrée au quai Rambaud, elle est alimentée par le soleil grâce à neufs panneaux solaires.

Sur le quai, Camille Bajot avait également mis à disposition trois grand panneaux de bois, de 62 ans, venant de la coque d’un ancien bateau, le « Cali ». Ils ont servi de planche pour accueillir plusieurs clichés de Vincent Maran.

Cet espace de travail l’association s’y rend notamment pour des réunions, des assemblées ou encore pour la préparation d’ateliers à faire découvrir au public.

Si le Maquis n’est toujours pas officiellement ouvert au public, l’objectif est bien de le rendre plus accessible à hauteur de trois fois par semaine d’ici quelques temps. Le lieu était ouvert au public durant le festival entre Rhône et Saône. L’association y proposait l’atelier « Village de découverte et sensibilisation du monde aquatique » que vous pouvez retrouver dans notre article.

Le festival terminé, Odysseus 3.1 ne compte pas s’arrêter là, de nouveaux projets arriverons bientôt toujours dans l’objectif de sensibiliser la population.

Lionel Rard, président de l’association Odysseus 3.1.

Auriane Devaux

Retrouvez nos derniers articles ici :

La rédaction

Crée en 2008, la rédaction du Lyon Bondy Blog s'applique à proposer une information locale différente et complémentaire des médias traditionnels.

Voir tous les articles de La rédaction →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *