Pastel, la seconde main réinventée au cœur de Lyon 7

Au cœur du 7e arrondissement lyonnais, la friperie Pastel réinvente la seconde main en mêlant dépôt-vente pour femmes et achat au kilo pour vêtements d’enfants. Plus qu’une simple boutique, elle incarne une nouvelle vision de la mode responsable, locale et accessible, qui séduit de plus en plus de Lyonnais et Lyonnaises, soucieux de leur impact environnemental et de leur budget. Découvrez comment cette enseigne dynamique transforme le marché de la seconde main à Lyon.

Nichée au 123 Rue Sébastien Gryphe dans le 7e arrondissement lyonnais, la boutique Pastel (anciennement Loca Loca) apparaît récemment dans l’univers de la seconde main à Lyon. Cette friperie moderne propose une approche novatrice alliant dépôt-vente pour femmes et achat au kilo pour les vêtements d’enfants. Loin des clichés associés aux friperies traditionnelles, Pastel mise sur un concept épuré, des pièces soigneusement sélectionnées et une vision résolument locale de l’économie circulaire. À l’heure où la seconde main connaît un engouement sans précédent, cette enseigne lyonnaise illustre parfaitement cette tendance en pleine expansion.

Le commencement de Pastel : la naissance d’une friperie engagée

L’aventure Pastel débute en 2020, née de l’initiative d’Annouck, sa fondatrice. « L’histoire commence en 2020, avec Annouck, avec l’idée de créer une économie circulaire et locale à Lyon au travers des vêtements« , peut-on lire sur le site de l’enseigne. Le projet initial, baptisé Loca Loca, visait à mettre en place un service de location de vêtements pour bébés et enfants. Après plusieurs mois d’expérimentation via des boutiques éphémères, la fondatrice constate que le marché n’est pas encore mûr pour ce concept. Sans abandonner sa vision d’une mode circulaire, Annouck réoriente son activité vers l’achat-revente de vêtements. Le succès est rapidement au rendez-vous, et en mai 2021, elle ouvre sa première boutique dans le 1er arrondissement de Lyon, rejointe alors par Amélie. « Après plusieurs mois, on se rend vite compte que la boutique est trop petite et que dans le réemploi, il faut faire du volume pour absorber les coûts », explique la fondatrice. L’équipe se tourne alors vers le 7e arrondissement et trouve l’emplacement idéal rue Sébastien Gryphe. La deuxième boutique ouvre ses portes en octobre 2022, avec l’arrivée de Mélanie dans l’équipe. Moins d’un an plus tard, en juillet 2023, l’enseigne ferme sa boutique originelle pour concentrer ses efforts sur le local du 7e arrondissement, plus spacieux et mieux situé. Le mois suivant, un rayon dépôt-vente pour femmes est inauguré, rencontrant immédiatement un franc succès.

Un concept entre dépôt-vente et achat au kilo

Pastel se distingue par son modèle économique qui combine deux approches complémentaires. Pour les vêtements féminins, la boutique fonctionne sur le principe du dépôt-vente. « Déposez chez Pastel les vêtements que vous ne portez plus. Nous les gardons 2 mois en dépôt. S’ils sont vendus vous recevez une commission de 60% HT en bon d’achat ou 40% en chèque« , détaille le site. Pour les vêtements d’enfants (0-8 ans), l’établissement propose un système d’achat au kilo particulièrement pratique pour les parents. Cette double approche permet de répondre aux besoins de différentes clientèles tout en minimisant l’impact environnemental. La boutique propose des vêtements de marques recherchées à prix attractifs : « Venez retrouver une sélection de vêtements d’occasion pour femmes et enfants. Un dépôt vente de qualité avec des marques d’actualité comme Sezane, Maje, Levis, Sandro, Uniqlo, Comptoir des Cotonniers« , indique le site de Pastel.

Une alternative locale à Vinted

Dans un marché dominé par les plateformes en ligne comme Vinted, qui a enregistré un chiffre d’affaires de près de 600 millions d’euros en 2023, Pastel propose une expérience différente et complémentaire. La boutique se présente comme une « Vinted version boutique physique et moderne », permettant aux clients de voir et toucher les vêtements avant achat, tout en bénéficiant d’une sélection soigneusement curée. Cette tendance s’inscrit dans un mouvement plus large, comme l’explique Tiffany Notin, fondatrice de La Friperie Nomade : « La seconde main est presque devenue aujourd’hui un phénomène de mode. Même les grandes enseignes s’y mettent. Avant, les avis étaient négatifs car on disait que les vêtements étaient vieux et toujours tachés. Du fait de la baisse du pouvoir d’achat, les gens ont décidé de se tourner vers la seconde main« .

Des ambitions d’expansion au service d’une mode plus durable

Le changement de nom de Loca Loca à Pastel s’inscrit dans une stratégie plus large d’expansion. « Pour ce faire on a l’objectif d’ouvrir de nouvelles boutiques dans d’autres villes en France. Et pour ce faire nous avons eu besoin de changer de nom », explique l’équipe. Cette volonté d’essaimer témoigne à la fois du succès du concept et de l’engagement de ses fondatrices à propager leur vision d’une mode plus responsable. Accessible du mardi au samedi de 10h à 19h, Pastel continue d’attirer une clientèle fidèle et de nouveaux curieux. À cinq minutes à pied de Jean Macé, la boutique bénéficie d’un emplacement stratégique qui contribue à sa visibilité et à son succès commercial.

En quelques années seulement, Pastel s’est imposé comme un acteur incontournable de la seconde main à Lyon, transformant progressivement les habitudes de consommation et les perceptions liées aux vêtements d’occasion. À travers son modèle économique innovant et sa philosophie engagée, cette friperie lyonnaise illustre parfaitement l’évolution d’un secteur en pleine mutation.

Dans un contexte où les préoccupations environnementales et économiques convergent, des initiatives comme Pastel offrent une réponse concrète aux enjeux contemporains de la mode. De « vêtements qui dorment dans les placards » à pièces soigneusement valorisées, la boutique du 7e arrondissement incarne cette nouvelle approche de la consommation textile qui séduit un nombre croissant de Lyonnaises et de Lyonnais.

Article signé Oscar Perrier, et crédit photo du site internet Pastel.

La rédaction

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