L’Opéra de Lyon, un lieu mythique pour les artistes de danse urbaine

Différents styles de musique et des danseurs de tous horizons se rejoignent plusieurs fois par semaine à l’Opéra de Lyon. Cet endroit est à la fois un lieu d’échange, de danse et de rencontre.

Quand les uns décident de se rendre seuls à l’Opéra, d’autres viennent en groupe. Cependant, ils ne sont pas tous de la même « crew ».  Sur le parvis de l’Opéra, les danseurs se rencontrent en ayant toujours le même but : pouvoir partager leur passion commune. À cet endroit, on y écoute des styles de musique différents et on y retrouve un mélange de danse. En effet, cela peut-être du Hip-Hop, du Hip-Hop new style, de la K-pop et bien d’autres. Les danseuses et danseurs baignent dans cet environnement depuis des mois, voir même des années. Ils ne viennent pas des mêmes endroits et ne se sont pas laissés guider vers le chemin du Hip-Hop de la même manière mais pourtant, tous se rassemblent sur le parvis de l’Opéra de Lyon.

« L’Opéra de Lyon est un lieu où l’on rencontre des gens »

Dylan vient de l’Ain et il y a quelques mois, le danseur d’Hip-Hop New Style s’est rendu sur le parvis de l’Opéra pour y voir les danseurs présents. « Je cherchais des danseurs qui dansent le même style que moi. Du coup, j’ai dansé et ils ont bien kiffé. On a alors commencé à danser à l’Opéra ensemble. Depuis, nous avons formé notre groupe ». Avec Florian, ils font tous les deux partis de la même association « Bad Vibes ». Les rencontres autour d’une seule et même passion s’enchaînent alors à cet endroit.

Originaire de la Réunion et ayant vécu quelques temps à Paris, Bel est un nouveau danseur présent sur le parvis de l’Opéra. « Je viens ici, et je rencontre des gens qui dansent comme moi. J’ai rencontré des danseurs mais aussi des amis et c’est eux qui m’ont proposé de venir ici pour danser ». Fallon est, quant à elle, une adepte de la K-pop, un style de danse et de chant provenant de la Corée du Sud. C’est la première fois qu’elle rencontre Cynthia et Maeva. Elles se sont connues par le biais des réseaux sociaux et ont décidé de se rencontrer pour la première fois à l’Opéra afin de danser et de chanter ensemble.

Bel a connu le Hip-Hop lorsqu’il regardait des danseurs par la fenêtre de sa chambre. Crédit Photo : Cheyenne Tyrakowski / Lyon Bondy Blog

Des muses différentes

Leur passion pour la musique et pour la danse provient d’horizons différents. Florian « baigne dans ce milieu depuis tout petit. C’est mon grand-frère qui m’a emmené danser ici. C’est mon inspiration première ». Bel a, quant à lui, été animé par des danseurs qui pratiquait le Hip-Hop en bas chez lui à l’époque où il vivait à la Réunion. « Je les regardais et je m’entraînais dans ma chambre. Un jour je suis allé les voir et je leur ai demandé s’il pouvait m’apprendre à danser, depuis je n’ai plus arrêté ». Cela fait neuf ans que Bel danse le Hip-Hop.

Dylan est tombé « comme ça dans le monde du Hip-Hop » tout en s’inspirant de vidéos Youtube et de mangas du type Dragon Ball. Il se laisse également inspiré par des artistes comme Waydi, Majid et Ziko. Maeva, connaît la K-pop depuis l’âge de 10 ans : « ma cousine voyage beaucoup. Elle revenait d’Asie lorsqu’elle m’a parlée de la K-pop et depuis je m’en suis imprégnée. Mais aujourd’hui je chante plus que je ne danse ».

Un investissement conséquent

« Lorsque l’on fait une battle, il faut être imposant, impressionnant et charismatique. Quand on fait du show il faut savoir amuser la galerie et il faut être sur tous les tableaux ». Voilà comment Dylan et Florian décrivent la discipline du Hip-Hop. « C’est pour cela qu’il faut beaucoup d’entraînements. Lorsque l’on a des shows à préparer, nous venons ici tous les jours, sinon c’est plutôt une fois dans la semaine ».

Florian baigne dans le Hip-Hop depuis tout petit. Crédit Photo : Cheyenne Tyrakowski / Lyon Bondy Blog

Le parvis de l’Opéra est donc un endroit où elles et ils se rencontrent pour préparer des évènements qui leurs sont propres. Les deux danseurs préparent en ce moment « le cabaret des jeunes talents ». Se retrouver tous les jours, deux ou trois fois dans la semaine est devenu un rituel pour les danseurs de l’Opéra. « Cela dépend du temps que l’on a et de ce que l’on droit préparer ». Voilà une phrase qui revient souvent dans la bouche des différents danseurs. Fallon, Cynthia et Maeva préparent un « projet pour les garçons, un album qui sera enregistré en studio et qui leur sera donné ». L’Opéra se transforme dès lors en un lieu d’entraînement afin de préparer de futurs shows.

Dylan est venu à l’Opéra pour chercher des danseurs, qui comme lui, dansent le Hip-Hop New Style. Crédit Photo : Cheyenne Tyrakowski / Lyon Bondy Blog

Des messages adressés à travers leur passion

« Quand on danse en cercle, on transmet de l’énergie, une énergie commune que l’on décide de partager », informe Florian. « Mais d’autres-fois on raconte une histoire lorsque l’on danse. On peut raconter tout type d’histoire mais cela dépend du mood de la journée, de la musique, et de ce que l’on ressent », accentue Dylan.

Pour Cynthia, Fallon et Maeva, la K-pop est un style qui revendique de nombreuses choses, « mais le thème principal reste la jeunesse ». « Lorsque l’on traduit les paroles, ça a du sens. On remarque les différents thèmes abordés comme la représentation de la femme, comment la revaloriser, ces chansons nous permettent aussi d’apprendre à avoir confiance en soi. Il y a toujours des messages forts dans les musiques de la K-pop ». L’Opéra de Lyon est à la fois un endroit où les danseurs rencontrent leurs partenaires de danse et un lieu où le lien social ne cesse de se créer.

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