Tête de liste d’Europe Ecologie les Verts aux Européennes, l’eurodéputé Yannick Jadot était à l’espace Double-Mixte à Villeurbanne. Avant son meeting, il a donné une conférence de presse en compagnie de la numéro deux de la liste, Michèle Rivasi.
A deux pas de la scène de la salle villeurbannaise du Double-Mixte Yannick Jadot et ses alliés ont accordé une vingtaine de minutes d’entretien à divers médias. Élu à Bruxelles depuis 2009, l’ancien directeur des campagnes de Greenpeace (2002 à 2008), a détaillé son plan de bataille en solitaire. Depuis la mise en branle des divers formations politiques le message est clair : malgré les appels du pied répétés des leaders socialistes, entre autres Ségolène Royal et Raphaël Glucksmann, il n’y aura pas d’alliance sur le papier. Lors de la présidentielle catastrophique de Benoît Hamon, Yannick Jadot avait pourtant misé sur ce jeu d’alliance.
Lorsque la question lui est posée Yannick Jadot fixe la salle, assis les bras croisés et semble bouillir intérieurement :
« La seule question pour nous c’est la cohérence, tout le monde parle d’écologie aujourd’hui et tant mieux, mais quel est le vote efficace pour l’environnement ? Pour nous c’est un bulletin qui va envoyer un député à Bruxelles pour siéger avec le groupe des Verts. Par sa cohérence ce groupe permet toutes les avancées au parlement européen. »
A propos de ses concurrents, notamment de la liste conduite par Nathalie Loiseau, il rajoute :
« Il y a d’autres listes où il y a des écologistes mais ce sont des patchworks avec à leurs côtés des pro-glyphosates et des anti- glyphosates, des pro-chasses et des anti-chasses, des pro nucléaires et des anti-nucléaires. Tout ça peut faire un casting mais cela fabrique de l’inaction. Même s’il y a de tout dans ce gouvernement on a bien vu dans quel sens tranchait Macron à chaque fois. »
Michèle Rivasi et la stratégie de la peur
L’eurodéputée drômoise Michèle Rivasi, numéro deux de la liste, succède à Yannick Jadot derrière le pupitre. Celle qui a défrayée la chronique pour sa prise de position contre l’élargissement de la couverture vaccinale a usé d’une rhétorique anti-lobby :
« L’actualité nous devance, regardez l’actualité sur le Médiator, les bébés nés sans bras ou la politique agricole. Toutes les crises que nous avions prédites comme la crise sociale, la crise climatique ou de la biodiversité sont arrivées. C’est à l’échelle européenne que nous pourrons résoudre tout ceci. »
Pour cela les écologistes s’appuient sur des tauliers du bio comme l’ancien président des enseignes Biocoop, Claude Gruffat en numéro treize, ou encore Karima Delli, eurodéputée sortante.
Les verts français sont actuellement six à siéger au sein du groupe des Verts / Alliance Libre qui réunit 52 membres. D’après les derniers sondages ils seraient crédités de 7,5% des intentions de vote soit un point de retard sur la liste France Insoumise conduite par Manon Aubry, mais loin devant le PS a 5%.
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