L’école de la seconde chance ouvre ses portes à Vaulx-en-Velin

Vendredi dernier, une journée porte ouverte était organisée à l’école de la seconde chance qui vient d’ouvrir à Vaulx-en-Velin, l’occasion pour le LBB d’aller à la rencontre des élèves.

Depuis le 7 avril 2010, une école de la seconde chance (E2C) a ouvert ses portes à Vaulx-en-Velin, une première dans le Rhône. Il en existe vingt-deux en France, la première ayant été lancée pour la première fois à Marseille en 1997.

Rendez-vous à l’espace Benoit Frachon, situé rue Lesire à Vaulx-en-Velin. J’arrive dans les locaux qui semblent flambant neuf, avec de longs couloirs et des personnes qui s’agitent dans tous les sens. Des jeunes filent en cours, des femmes préparent le buffet fait maison pendant que le personnel de l’école reçoit les visiteurs.

L’E2C s’adresse aux jeunes âgés entre 18 et 25 ans, déscolarisés depuis plus d’un an, sans qualification ni projet professionnel. Le principe ? Les élèves, appelés stagiaires, sont formés en alternance. L’objectif est de permettre leur réinsertion professionnelle par l’éducation et la formation. Depuis maintenant treize ans, plusieurs dizaines d’écoles du même genre ont vu le jour en Europe.

Naoufale 22 ans, titulaire d’un CAP cuisine est scolarisé depuis trois semaines : « J’ai longtemps cherché du travail sans rien trouver, c’est la mission locale qui m’a dirigée ici. J’ai besoin d’une remise à niveau. On a des cours obligatoires comme le français, les maths et l’informatique. On fait aussi du sport ».

Pour l’instant, l’E2C ne reçoit que des Vaudais mais compte à terme accueillir des jeunes issus de toute l’agglomération lyonnaise promet Bernard Genin,  maire de Vaulx-en-Velin. Les parcours des stagiaires sont très différents, m’indique l’un des responsables du projet. Certains vivent en France depuis quelques années seulement.

L’E2C, si elle propose un concept novateur, n’est pas la seule à s’adresser aux jeunes en manque de formation. Des structures qui proposent de réinsérer les jeunes dans le monde travail, il y en a beaucoup. Et à en juger le bilan du plan Espoir Banlieue, nous sommes loin du succès attendu (je vous renvoie à l’article de notre collègue de Bondy Blog Yacine Djaziri : Le principe de Fadela).  

Je croise une  élève qui  reste loin du groupe, je m’en vais l’interviewer. Elle s’appelle Salima et a 22 ans : « J’ai arrêté l’école en 3e, j’ai eu un accident. J’ai vécu de petits boulots pendant un an. Ici, on est très encadré. Nous commençons par  une remise à niveau qui est nécessaire et un stage ». 

Elle ne semble pas plus emballée que ça, contrairement aux autres jeunes que j’ai croisé : « C’est peut-être plus facile pour trouver du travail mais sans plus. J’ai déjà fait de nombreuses formations. C’est bien pour ceux qui veulent découvrir une entreprise ».
Un autre jeune me raconte un parcours similaire au sien, la question de l’orientation en plus : « J’ai arrêté l’école en 3e car j’ai été mal orientée par les profs, la conseillère de  « désorientation ». Je n’ai pas voulu continuer car je n’aimais pas la filière qu’on avait choisi pour moi et depuis ça n’a été que la galère pour moi ». Gageons que la jeune fille trouvera ses marques dans cette formation d’un nouveau genre…

 

Contacts:

Ecole de la seconde chance
3 avenue Maurice Thorez
69120 Vaulx-en-Velin

04.72.04.09.00
www.e2c69.fr

 Rafika Bendermel

La rédaction

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