LE NOUVEAU DÉPART DU LYON HOCKEY CLUB

Suite au dépôt de bilan du club professionnel, l’association Lyon Hockey Club travaille à faire revivre le principal club de hockey sur glace de la ville. 

“On a redémarré d’une feuille blanche”. Fabrice Baravaglio, le vice-président de l’association Lyon Hockey Club, reste lucide. Vainqueur de la Coupe de France début 2018, finaliste l’année suivante, le club lyonnais s’est ensuite écroulé financièrement jusqu’à un dépôt de bilan inéluctable à l’aube de la saison 2019-2020. Après plus d’une quinzaine d’années au sein de l’association, aux côtés de l’actuel président Philippe Filippi, le dirigeant ne cache pas sa déception suite à cette dégringolade : “C’est frustrant, parce qu’on est l’image du hockey à Lyon. On était en Magnus, c’était l’élite française, on avait des perspectives pour les enfants. C’était parfait. C’est fort dommage”. Après la disparition de la structure professionnelle du club et le départ de son dirigeant Sébastien Berthet, qui était aux manettes de la SASP LHC Les Lions depuis sa création en 2009, le club repartait donc “de zéro” avec l’objectif de réunir 100 000 euros pour présenter une situation “convenable” au moment de retrouver les terrains. “On a pris notre petite mallette et puis on est allé chercher de nouveaux sponsors”, raconte Fabrice Baravaglio. Avec une difficulté à surmonter la réputation du club, entachée par des années de gestion financière défaillante : “Chez les sponsors historiques, ça a été plutôt difficile parce qu’il y a eu un passé douloureux. On a essayé de se rapprocher de l’OL, mais l’histoire avec le LHC été compliquée.” 

Une équipe reconstituée de A à Z 

Sans championnat en 2019-2020, l’association Lyon Hockey Club, originellement en charge de la formation et du hockey mineur, s’est donc appuyée sur ses jeunes pousses pour reconstituer une équipe et redorer un blason laissé de côté le temps d’une saison. En 2020-2021, le LHC faisait donc son retour le temps des deux premiers matches de cette nouvelle ère en D3 (la quatrième division française) avant l’interruption due au second confinement. “On a intégré de jeunes joueurs de Lyon, des U20, explique Fabrice Baravaglio. Et puis après on est allé récupérer des joueurs, des anciens lyonnais éventuellement, soit de formation soit de cœur. On a un groupe avec cinq-six jeunes mais aussi des 27, 28, 30 ans. Des gens qui ont joué en Magnus comme notre capitaine, en D2, en D1, avec de l’expérience”. A noter le retour du gardien Sidney David-Thivent, qui officiait avec les Lions en Magnus. De quoi nourrir de réelles ambitions sportives, le club visant une remontée en Magnus entre 2025 et 2027. 

Sportivement, l’interruption du championnat est une frustration de plus pour les supporters, qui attendaient le retour des Lions depuis plus d’un an. Covid oblige, les entraînements n’ont pas lieu depuis plusieurs mois, et la compétition est suspendue depuis le 15 octobre. Malgré tout, les Lions Sots, principal groupe de supporters du LHC, recréent des liens avec leur club suite au départ de l’équipe dirigeante de la structure professionnelle, avec qui les ponts étaient coupés bien avant la liquidation judiciaire. La structure allégée du club et les subventions de la mairie centrale de Lyon tiennent cependant le club à l’écart des souffrances financières rencontrées par nombre d’entités sportives de la région. “Financièrement, on a pas de mal puisque nos joueurs ne sont pas professionnels, rassure Fabrice Baravaglio. C’est plus en termes d’image que cela pose problème, avec tout le travail qu’on a fait pour aller chercher des nouveaux sponsors. Mais ils le comprennent puisque c’est une crise mondiale, ils jouent le jeu”.  Les rencontres de D3 devraient reprendre à partir du 20 janvier.